Sur les pages blachies par le noir du poète,
Je vois danser des vers, là, encore et toujours.
Ils sautent sur le Soleil et avancent chaque jour
Sur l'échiquier vivant des univers honnêtes.Ils sont ici et là, et ils chantent à tue-tête.
Les mots en farandole appellent les amours.
Et l'écho passionné s'entend aux alentours,
Quand la nuit est tombée, quand retentit la fête.Tous ces mots bruyants crient dans leur monde muet.
Je les vois s'agiter, jouer, parler, huer ;
Leur vie s'est animée sous les rayons de brume.Ils parlent l'univers, ils chantent les louanges
De héros infinis qui rejoignent les anges.
Et ils s'éteignent au jour quand il pose sa plume.
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Maux d'or
PoetryParce que les mots sont d'or et que le silence d'argent, parce que la poésie d'or dort et qu'en elle se mêlent les rêves et les maux, parce qu'il faut bien s'exprimer sur ses maux avec des mots qu'ils soient d'or ou d'argent, le poète qui sommeille...