Chapitre 41

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Margot...

Margot...

Regardes... moi... c'est moi...

Margot... ouvres les yeux... Regarde...

Regardes-moi... Vois-moi... Margot...

Vois-moi !

J'ouvris brusquement les yeux, ma respiration lourde et saccadée. Le rêve que je venais de faire ne ressemblait en rien à ceux que j'avais déjà pu faire. Je ne savais même pas si je devais le placer dans la catégorie des cauchemars ou pas. Il état tellement étrange... Je ne savais pas quoi en penser. La plus part des rêves qu'on fait sont en rapport avec un évènement qui vient de se produire, mais je ne voyais pas du tout le rapport avec les derniers jours que j'avais passé.

J'étais dans un endroit sombre, recroquevillée sur moi-même et seule. C'était étroit et humide, mais chaud en même temps. Comme si... je me sentais en sécurité. Je savais, ou plutôt j'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver là. Mais je savais aussi que ce serait bientôt fini. Que je ne serais plus en sécurité et devrais faire face à un monde que je n'avais pas envie de connaître. Mais le plus étrange était la voix.

C'était une voix que je n'avais jamais entendu avant, qui ne me disait rien. Mais j'avais envie d'aller vers elle. J'avais envie de découvrir qui se cachait derrière. Elle était forte mais lointaine, comme s'il me faudrait faire un long chemin avant de l'atteindre... J'avais tellement envie de savoir à qui appartenait cette voix attrayante.

Je secouai la tête, décidant de ne pas plus m'embrouiller avec ce rêve, et me renfonçai dans mes couvertures. Le soleil était déjà levé mais j'avais passé une mauvaise nuit et avais besoin de récupérer un peu plus de sommeil. J'avais tellement chaud que j'avais enlevé le t-shirt, en plus du jeans, pour me retrouver en sous vêtements dans le lit.

Le diner de la veille avait été... intéressant. Après qu'Austin ait découpé ma viande et que je me sois sentie plus humiliée que jamais, j'avais réussi à m'intéresser à la conversation sans trop lever les yeux au ciel. J'intervenais des fois, quand on me sollicitait, mais restai généralement silencieuse. Mais la soirée avait été relativement joyeuse – pour une journée qui avait mal commencé, en tout cas.

Après ça, j'avais réussi à éviter Austin et monter les escaliers seule, pour me rendre dans ma chambre. Je ne m'étais pas rendue compte d'à quel point j'étais fatiguée jusqu'à ce que je ferme la porte derrière moi. J'avais foncé vers le lit, retiré le jeans au passage, et étais tombée dans les bras de Morphée comme une mouche. Mais la nuit n'avait pas été bonne – sûrement à cause du stress de me trouver dans la maison de mon âme-sœur – et j'étais encore assez fatiguée.

Des coups à la porte se firent entendre et je sorti la tête de la couette, me demandant qui pouvait bien vouloir me déranger aussi tôt. Mais, attrapant mon téléphone, je me rendis compte qu'il n'était pas si tôt et que j'avais intérêt à me bouger, si je voulais arriver à temps à l'hôpital.

Les coups se firent de nouveau entendre et je me levai en sursaut, quittant le lit à toute vitesse. J'attrapai mon pantalon, négligemment jeté au sol, et me mise à sautiller pour l'enfiler... mais ma tentative rata et je m'étalai lamentablement au sol, dans un grand bruit accompagné par un cri.

Les fesses dans les airs, la tête collée au sol, c'est avec horreur que j'entendis la porte s'ouvrir :

"Margot ! J'ai entendu un bruit, est-ce que tout va b..."

La fin de la phrase disparut je ne sais où, la personne ayant sûrement remarqué ma position étrange et mon manque de vêtement. Je n'eu même pas besoin de tourner la tête pour reconnaître la personne lorsque je criai, avec détresse :

Projet HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant