L'amour secret du roi

Chapitre 1

Adzar tentait de faire de son mieux pour se détendre, il fit des mouvements circulaire avec son cou et écarta ses doigts les long de son corps. Mais quand elle revint à lui, munit de ses yeux innocent et ses cheveux or, Adzar demeura tendu comme un fil de fer. Elle grimpa sur son tabouret pour atteindre le col de sa tenue, sans même lui accorder un regard. Elle semblait épuisée, sur son visage, il déchiffra sans problème qu'il se passait quelque chose.

- vous avez une petite mine Nina.

La jeune femme releva les yeux rapidement en cessant ses mouvements.

- oh non je.... vais bien.

Sa petite voix eut raison de lui.

- vraiment ?

- oui vraiment. Dit-elle d'une voix pensive.

Elle soigna le col de sa tenue une bonne dizaines de fois.

- je vous sens nerveuse. Insista-t-il.

Elle eut un petit sourire en coin.

- c'est vous qui devriez être nerveux. Rétorqua la jeune anglaise en descendant de son tabouret.

Voilà maintenant deux ans qu'il l'avait à son service et c'était à peine croyable qu'elle ait pu supporter sa mauvaise humeur pendant tant d'années, voilà pourquoi elle était devenue une véritable obsession. Et aujourd'hui il devait se marier, mais il avait déjà tous planifié, ce mariage ne durera que trois mois et ensuite il ferait ce qu'il a toujours voulu.

L'épouser.

- ce mariage n'a aucune importance pour moi.

- pourquoi ?

Il haussa des épaules alors qu'elle s'était agenouillée pour vérifier les coutures de son pantalon.

- ce n'est qu'une mascarade Nina.

Elle se releva en vacillant.

- si ça se trouve vous l'aimerez au fil du temps.

- impossible ! Dit-il un peu trop fort.

Elle reposa son fil à couture, Adzar en profita pour s'avancer vers la fenêtre et découvrit tous les invités. Il inspira profondément, et se retourna pour l'observait.

- rien est impossible votre majesté. Dit-elle simplement.

Le silence s'installa entre eux, et il en profita pour tentait de comprendre ce qu'il n'allait pas.

- comment est-elle ? Je suppose qu'elle est très jolie.

Pas autant que vous ! Cria-t-il dans sa tête.

- elle est bien. Dit-il simplement d'un ton rogue.

Elle mit ses mains derrière son dos, et elle semblait gênée.

- j'espère que vous serez heureux votre majesté.

Adzar serra les poings en la fixant.

Elle avait pris son matériels et se dirigea vers la porte, il la suivit comme un fou avant qu'elle ne se retourne.

- en tout cas j'ai été très heureuse d'avoir travaillé avec...

- votre altesse ?

L'un de ses conseillers fit irruption dans le bureau.

- oui ! Grogna Adzar furieux qu'elle soit interrompue.

- vous êtes attendu dans la salle de conférence pour...

Il le stoppa d'une main en gardant ses yeux sur sa secrétaire, elle les baissa en rompant leur regard.

- j'arrive.

Elle se racla la gorge et prit à son tour le chemin du couloir.

- bien alors je vous souhaite un beau mariage.

Il fronça des sourcils.

- on se retrouve juste après, je vais avoir besoin de vous !

Sur ce dire, il était partit en direction de la salle sans un regard en arrière, il contourna l'escalier et jeta un coup d'œil sur sa gauche, elle n'avait pas bougé, quand il passa les derniers remparts, elle avait disparus de son champ de vision. Il jura entre ses dents en marchant avec véhémence vers la porte, il s'arrêta devant, posa ses mains dessus et baissa la tête, il haïssait cette journée et quand il ouvrit la porte brusquement, il jeta à sa future épouse un regard noir et foudroyant.

Naturellement, à l'inverse de lui cette dernière semblait folle de joie de l'épouser, Adzar inspira et expira un bon nombre de fois avant de parvenir à prendre place autour de la table. En cet instant, il détestait son père et son principe ridicule, même mort, il arrivait quand même à le rendre fou. Mais c'était lui maintenant le roi, ne devait-il pas imposer ses propres choix ? Comme la moitié de ses conseillers lui avaient dit ? Les bras croisés, il se mit à les dévisager un par un, jusqu'à sa future femme, qui souriait bêtement à coté de ses parents. Malheureusement, Adzar devait s'en tenir à son plan en espérant que ces trois mois se dissipent très vite.

Nina donna son billet d'avion et se retourna vers Aziz.

- tu devrais rentrer au palais maintenant je pense pouvoir m'en sortir.

Il sourit et secoua sa tête.

- je reste jusqu'à l'embarcation.

En défaite, elle reprit son billet et se faufila avec le chauffeur de son ex patron dans la foule et prit place sur une chaise en soupirant.

- c'est triste de vous voir partir. Confia-t-il dans un accent anglais mal engagé.

Elle lui sourit tristement.

- oui moi aussi je suis triste mais je dois partir.

- le maitre est au courant au moins ?

Nina réprima la tête qu'elle s'apprêtait à faire.

- oui ! Il est au courant.

En réalité elle n'avait pas réussi à lui dire et c'était mieux comme ça.

- pourquoi partir ? Insista l'homme d'un sourire forcé.

Nina sentit une boule se formait dans son estomac.

- je vais me marier. Dit-elle d'une voix effrayée.

L'homme bondit de sa chaise les yeux écarquillés.

- quoi ? Mais.......

- oui tu as très bien entendu Aziz je vais me marier.

Elle tira sur ses doigts nerveusement quand il était l'heure de partir, elle aimait ce beau pays et n'oublierait sans doute jamais ses deux ans passés là-bas.

- au revoir et prend soin de toi.

Elle l'enlaça amicalement et tira sa valise, elle donna son billet et le regarda une dernière fois avant de partir le cœur serré.

Dans l'avion, le calme des passagers l'aida à canaliser son stress et son appréhension de retourner à Londres, Nina pensa immédiatement à Adzar, son caractère, son visage, son charisme, son statut, sa voix, tous lui manquaient déjà. Travaillé pour lui avait été un réel honneur et surtout, il lui serait impossible de l'oublier, n'était-ce pas en secret l'homme qu'elle rêvait d'enlacer tendrement et se cacher dans ses bras musclés, sentir sa main contre la sienne. Nina s'était reprise en reniflant bruyamment car en ce moment où elle pensait à lui, Adzar était sur le point d'épouser une femme de son rang. Il fallait maintenant qu'elle pense à la personne qui venait de débarquer dans sa vie et oublier son patron.