Chapitre 2

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6 mois avant l'accident

C'était la fin de l'année. Et aussi bientôt mon anniversaire. Le 2 janvier, exactement. Ce soir, nous étions le 31 décembre. Je passais le nouvel an avec ma famille et Abbie, ma copine. Tenue de soirée exigée, évidemment. Elle était légèrement traditionnelle sur les bords. Pour mes parents, le nouvel an était un prétexte pour réunir la famille et passer un repas superbement ennuyant. J'aurais préféré passer une soirée tranquille entre amis, et finir la nuit tranquillement avec Abbie, si vous voyez ce que je veux dire. Sauf que ma mère se mêlait toujours de tout donc j'étais là, habillé en costume de pingouin, entouré de personnes que je n'avais pas spécialement envie de voir.

Heureusement, Abbie était avec moi, dans une robe super sexy. Au moins, mes yeux ne s'ennuyaient pas. J'avais de la chance de l'avoir, pas que pour ça évidemment, même si je ne niais pas que son corps était parfait et qu'elle était vraiment jolie, mais aussi car elle était elle. J'avais pas vraiment de mots pour la décrire, je l'aimais comme elle était et c'est tout. Elle était intelligente, drôle, ambitieuse et nous avions de nombreux points communs.

Pour en revenir au sujet, j'étais donc assis entre ma petite amie qui s'amusait à monter sa main de plus en plus haut sur ma cuisse pour me faire languir, et ma mère, le genre de femme coincée qui aurait fait une crise cardiaque si elle savait ce qu'il se passait sous la nappe. Un super dîner en perspective.

- Louis, tu peux aller chercher l'entrée dans la frigo s'il te plaît ?

Avant même d'avoir eu le temps de lui répondre, Abbie a pouffé de rire. Elle savait que je ne pouvais pas me lever à cause de sa main sur ma cuisse qui m'avais réveillée certaines ... Parties du corps. Si je me levais, tout le monde le verrait.

- Tout de suite ? J'ai demandé. Laisse le temps de finir l'apéritif, regarde, mamie n'a pas encore fini son verre.

Au lieu de m'écouter, ma mère a préféré demander l'avis de toute la tablée.

- Vous êtes prêts pour l'entrée ?

- Attends deux minutes Erica, a plaidé mon père. On a le temps.

Mon pantalon a eu quelques secondes de répit. J'ai regardé Abbie en coin et elle m'a tiré la langue. J'allais me venger. Lorsque ma mère m'a redemandé d'aller chercher le plat quelques secondes plus tard, j'ai demandé -innocemment- à Abbie de venir m'aider. Au début, elle avait refusée mais pour une fois, j'ai remercié ma mère de se mêler de nos affaires.

- En fait Abbie, il a raison, il y a plusieurs plats.

J'ai souris intérieurement. Elle s'est levée et je l'ai suivis tranquillement. Arrivés dans la cuisine, j'ai refermé la porte avec mon pied, je l'ai attrapé par la taille et je l'ai ramené contre moi. Mes mains sur ses hanches, j'ai inversé nos positions et je l'ai bloqué entre la porte et mon torse.

- on fait moins la maligne maintenant, hein ?

J'ai approché mon visage du sien et j'ai souris malicieusement.

- t'étais fière de ton petit numéro à table, non ?

Elle m'a sourit, amusée, et a passé ses bras autour de mon cou en riant.

- je suis surtout déçue que tu ne te sois pas levé quand ta mère te l'a demandé, elle m'a avouée.

- évidemment. Espèce de sadique, ma mère aurait fait une syncope.

Elle a hoché la tête en éclatant de rire puis a posé ses lèvres sur les miennes. J'ai laissé glisser mes mains le long de son dos jusqu'à ses fesses et ça aurait pu devenir intéressant si ...

- alors les plats, ça arrive ?

Si ma mère n'avait pas crié et fait littéralement retomber mon désir soudain. J'ai sentis Abbie sourire contre ma bouche, et je me suis reculé.

- tu ne vas pas t'en sortir comme ça, on reprendra là où on en est tout à l'heure.

- Oh, et bien je n'attend que ça.

Je l'ai embrassé une dernière fois puis nous avons prit les plats en question et nous avons été retrouver ma famille dans la pièce d'à côté.

***

En soit, le repas a été agréable. Je veux dire, je me suis ennuyé mais c'était moins pire que d'ordinaire. Peut-être parce que maintenant que j'avais grandi, je pouvais plus aisément m'insérer dans une conversation. Peu importe.

Après avoir finis de débarrasser, nous avons dit au revoir à nos invités puis j'ai pu monter dans ma chambre retrouver ma copine comme il se doit. Elle était sous la douche. J'en ai profité pour me déshabiller, sauf mon caleçon, et me glisser dans mon lit en l'attendant. Quelques minutes plus tard, elle me rejoignait, un tee-shirt à moi trop grand pour elle sur le dos.

- j'en peux plus, je suis morte, elle a soufflée en s'allongeant.

J'ai roulé sur elle avant de délicatement poser ma bouche sur la sienne.

- vraiment ? Parce qu'il me semble que toi et moi on a pas terminé quelque chose ...

Pour affirmer mes mots, mes mains ont glissées sous son -mon- tee-shirt. Elle m'a repoussé en gloussant.

- Non, pas ce soir. Je suis vraiment fatigué, Lou ...

Elle m'a sourit tendrement, les yeux à moitié clos. J'ai embrassé son front tandis qu'elle se glissait entre mes bras, la moitié de son corps sur le mien.

- bonne nuit, j'ai dis.

Mais elle dormait déjà.

Le dernier jour du début de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant