Chapitre 4

90.2K 6.6K 97
                                    



- vous avez parfaitement comprit, je ne me suis pas marié pour la raison suivante, vous êtes partie comme une voleuse !

Contre tout attente, il avait maîtrisé sa voix qui n'avait été qu'un murmure glaçant.

Rouge de colère elle se rapprocha de lui.

- je ne me suis pas enfuie ! Chuchota Nina en levant la tête pour atteindre ses yeux.

Il s'inclina pour se mettre en face de son visage, elle se recula quand son odeur orientale picota ses narines sensible à ce parfum naturel.

- prenez vos affaires mademoiselle Stones main-te-nant. Articula ce dernier en restant immobile.

Nina se recula pour effacer cette proximité.

Elle s'exécuta, car malgré le caractère ours des cavernes de son patron, Nina devait saisir cette chance pour échapper à ce mariage.

- donnez la moi.

Elle redressa alors qu'il pénétrait dans sa petite chambre, Nina réalisa qu'elle était vêtu d'un pyjama tâché de lait. Honteuse, elle chercha son pantalon des yeux alors qu'il se rapprochait davantage les bras tendus.

- donnez la moi Nina vous irez plus vite.

Hésitante, elle lui donna quand même et fut surprise de sa délicatesse et son aisance quand il l'avait prise des bras. La petite Lily semblait être une petite crevette dans ses bras et elle dût se mettre sur la pointe des pieds pour la regarder.

- allez-y Nina.

C'est à contre cœur qu'elle s'éclipsa dans la salle de bains.

Adzar jura qu'elle ressemblait à Nina, ses petits cheveux blonds et ses lèvres roses, lui faisait clairement pensé à la jeune femme qui s'affolait autour de lui comme si elle avait le feu aux fesses.

Il ne savait pas si c'était le fait de savoir la vérité ou de savoir qu'elle était sur le point d'épouser un homme par chantage, qui l'avait rendu le plus en colère.

Pendant qu'elle s'occupait des bagages de Lily, Adzar appela son pilote pour savoir s'il était encore possible de partir avec ce temps, la réponse fut claire, en réalité l'orage avait cessé depuis des minutes, mais trop occupé à réfléchir et à éteindre sa jalousie qu'il ne l'avait pas remarqué.

Il s'était mit à l'imaginer mariée à un autre homme que lui, il crispa immédiatement ses paupières pour que cette image cesse d'embrouiller son esprit.

Elle revint vers lui, ses yeux noisettes qu'il avait l'habitude de contempler en plein soleil pour y voir des éclats verts émeraudes, brillaient de peur, sûrement à l'origine de son maître chanteur, et pendant de longues secondes, il l'avait regardé avant de comprendre que la petite Lily venait peut-être de l'aider dans sa quête à saisir le cœur de cette jeune femme.

- je suis prête allons-y maintenant.

Elle avait prit la petite fille pour l'entourer d'une couverture.

- qu'elle âge a cette enfant ?

- trois mois pourquoi ?

Adzar se mit à réfléchir en fixant la silhouette de sa jeune secrétaire.

- comme ça, pour savoir.

- en tout cas merci votre altesse merci vraiment je...

- appelez moi Adzar cela va faire des mois que je me répète Nina !

Elle fronça des sourcils.

- j'ai toujours pris l'habitude de vous appeler ainsi.

- et bien cessez immédiatement, maintenant venez il est grand temps de partir.

Il glissa sa main contre sa taille sans pouvoir déterminer comment les courbes de son dos étaient formées. Depuis deux ans de services à ses ordre, il avait toujours fait preuve d'interdits envers elle, pour n'éveiller aucuns soupçons, pour la première fois de sa vie, Adzar avait peur, peur qu'elle n'éprouve pas la même chose que lui, dès qu'il l'avait engagé, Adzar avait toute suite remarqué qu'elle n'était pas comme les autres c'est par sa discrétion, sa timidité et sa candeur qu'elle se démarquait et surtout, elle était d'une beauté presque insaisissable.

Une fois dans son jet Adzar planifia le décollage aussi qu'il était possible de le dire.

- oh non j'ai oublié sa peluche !

- je lui en achèterais une autre.

Elle lui caressait le ventre dans un mouvement circulaire nerveux. Il lui prit la main pour qu'elle se tienne tranquille.

- on va décoller, alors ne bouger pas au risque de la réveiller.

Elle acquiesça sans grande envie, alors que la petite dormait toujours.

- vous savez je ne m'y attendait pas, Claire ne m'en avait jamais parlé. Expliqua-t-elle comme si elle devait se justifier.

- vous êtes jeune pour être déjà mère. Déclara-t-il le visage fermé.

Elle hoqueta outrée.

- et vous trop vieux pour en avoir ! Rétorqua la jeune femme piqué au vif.

Adzar sourit admiratif par son audace à lui tenir tête.

Elle croisa les bras contre son ventre et sa respiration lui souleva sa poitrine ronde et généreuse.

Adzar releva les yeux pour s'empêcher de divaguer.

- vous me trouvez trop vieux Nina ?

Elle tourna la tête et le dévisagea l'air perturbé.

- mais enfin qu'est ce qui vous prend. Souffla-t-elle en battant des cils.

- répondez s'il vous plait.

- mais pourquoi vous agissez comme si j'étais une amie enfin je suis...

Elle s'arrêta et semblait chercher ce qu'elle était maintenant, Adzar se redressa en souriant car elle venait de se rendre compte qu'elle avait démissionné.

Elle se boudina sur son siège et ferma les yeux brièvement.

- votre secrétaire. Termina-t-elle enfin.

- vous étiez ma secrétaire. Rectifia Adzar en savourant sa tête déconfite.

- mais... mais je reviens non ?

- c'est pas pour autant que je vais vous reprendre, votre comportement est inacceptable.

Ça y est la jeune femme était sur le point d'exploser.

- alors on peu savoir ce que je fais là ?

- et bien je vous sauve d'un mariage arrangé.

Elle ouvrit la bouche.

- et bien merci je suis très touchée par votre élan de générosité.

Elle se détourna de lui pour contempler la petite fille.

Adzar regretta un instant de se jouait d'elle, mais pour lui c'était une petite vengeance sur la frayeur qu'il avait eu de la savoir partie.

- vous devriez vous endormir Nina le voyage va être long.

Elle lui accorda un regard perdu.

- oui vous avez raison...

Elle se positionna contre son siège et ferma les yeux.

Adzar, quant à lui expira silencieusement et l'observa sans qu'elle ne soupçonne quoi que ce soit.

Quelques boucles blondes tombèrent sur son visage et il s'empêcha de les remettre derrière son oreille.

Il s'était retourné vers le hublot en sachant qu'à son retour au pays plus rien ne serrait comme avant. 

L'amour secret du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant