Psychanalyse

Chapitre 1 ~ Elle est couleur de mon coeur

-Allez-y monsieur Holloway, je vous écoute.

Je ferme les yeux, fouillant dans mon esprit. Il doit m'aider, mais pour cela, je dois lui dire. Je dois lui expliquer, il doit comprendre. Je prends une grande inspiration et rouvre les yeux pour fixer le plafond.

-C'était la rentrée des vacances d'hiver, la neige recouvrait encore les trottoirs, toutes les guirlandes des fêtes hivernales était encore suspendues aux fenêtres, dans la cours du lycée, toutes les filles se ventait de leur nouveaux escarpins reçus à noël, tandis que les gars racontait leur exploits du soir du nouvel an. Moi, je traînais avec la bande, Luke, mon meilleur ami, à mes côtés. On écoutait Jeremy blablater sur ses vacances au canada tout en aspirant la nicotine qui nous était devenue indispensable. Tout était normal dans le meilleur des mondes. Nous ne tardions pas à monter en classe après l'appel des surveillants. J'ai dû me séparé du reste de la bande, il ne restait que moi et Luke, dans notre salle de classe, attendant l'arrivée du professeur. On savait très bien que le cours ne démarrerait pas tout de suite, Monsieur Wood allait d'abord nous souhaiter la bonne année, puis il allait nous réprimander sur les notes du dernier ds, et peut-être que vers la fin de l'heure il nous fera commencer un nouveau chapitre sur les lois de probabilité. Et effectivement, le cours ne commença que très tard, mais pas pour les raisons qui m'étaient habituelles, le professeur a démarré son cours en nous pointant du doigt une personne au fond de la classe. Toute la classe s'est retournée vers elle. Des plaques rouges sur le visage, elle releva doucement le regard vers nous. Je ne l'avais jamais vu auparavant, et c'était justifiée, d'après la courte présentation du professeur, elle venait d'arriver dans le lycée. Je n'avais pas retenu son prénom, je n'avais retenu que le fait qu'elle venait du Danemark et qu'elle ne parlait pas un mot de notre langue, Monsieur Wood nous sollicita donc de lui apprendre. Le prof radota toute l'heure, mais je ne fus pas en mesure de l'écouter, mon regard était tiré comme un aimant vers la jeune brune qui paniquait au fur et à mesure que le prof parlait. Elle avait une peau blanche, encore plus pâle que la mienne, et ses yeux d'un bleu clair profond étaient en mesure de m'envoûter si elle le désirait. Elle m'avait déjà rendu fou, sans même n'avoir fait quoique ce soit. Vous imaginez alors, que lorsque la cloche retentit, je fus le premier à avoir rangé mes affaires, et, instinctivement, je m'étais déplacé jusqu'à sa table. Elle leva ses yeux vers moi qui, de près, avait plus une couleur indigo que bleu ciel. Elle m'interrogea silencieusement, attendant une explication à mon débarquement. Mais rien, rien ne me venait à l'esprit. Je ne comprenais même pas pourquoi je me tenais devant elle. Peut-être que je voulais la voir de plus près, ou probablement savoir quelle était l'odeur de son parfum. Je ne le saurais jamais, même aujourd'hui, je reste totalement perdu face à mon acte. Je l'entends soupirer quelques paroles que je ne comprenais pas, puis Hélène, la déléguée de la classe que je ne pouvait pas supporter avec ses airs de sainte ni-touche, me poussa d'un coup de hanche et pris place devant la nouvelle. Elle me lança un regard mauvais avant de se présenter en danois à la nouvelle. Bien évidement, j'aurais dû m'en doutais. Une fille comme Hélène devait forcément être bilingue. Je préférai les laisser seules, alors j'ai rejoins Luke, qui m'attendait de pied ferme devant la porte. Il a horreur que je le fasse attendre, il est vraiment insupportable des fois. Nous avons poursuivit la journée comme d'habitude, seul mes passes-temps en cours avait changés, mais je ne lui ai pas adressé un seul mot de toute la journée.

Je pose ma voix, m'arrêtant dans ma lancée. Il doit surement me prendre pour un fou à force de lui parler aussi rapidement. Est-ce que j'en fais trop ? Je ne sais pas si ce que je lui dis à une grande importance. Je n'ai aucune gêne à me confier habituellement, mais savoir qu'il analyse le moindre de mes faits et gestes me rends nerveux. Je détourne alors mon regard de l'impact qui était formé sur le plafond et jette un coup d'œil à mon psychologue. Il me regarde, un air un peu sévère.

-Cette fille, elle est importante pour vous aujourd'hui ? demande-t-il le plus sereinement possible

Mais quelle question ! Je me demande vraiment si il connait la cause de mon rendez-vous chez lui au moins ! Cette fille... Elle m'a rendu fou. 

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C'est la première fois que j'écris de cette façon là, j'ai légèrement peur 

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Ps : Merci à Paul Verlaine pour le nom du chapitre