Chapitre 2

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J'ai mal aux yeux comme si j'avais trop dormis. Je les ouvre difficilement, la lumière du jour m'aveuglant. Je papillonne des yeux quelques secondes le temps de m'habituer à ce brusque changement. Je me trouve dans une vaste chambre dominée par une grande fenêtre face à moi, laissant passer la lumière. De grands rideaux en satin sont disposés de chaque côté. À ma droite se trouve un grand placard en bois blanc fermé suivit d'une grande porte. À ma gauche se trouve un grand bureau ainsi qu'un vieux rocking-chair, où un grand ours en peluche blanc avec un nœud marron se trouve assit. Au milieu se trouve disposé sur le sol un grand tapis blanc rectangulaire pelucheux, au-dessus se trouve un grand lustre en cristal. Je me trouve dans un lit encastré dans une sorte d'ancienne penderie, le lit prend toute la place. Il est simplement séparé du reste de la chambre par deux fenêtres à carreaux. « Mais où suis-je ? »

Un garçon châtain, vêtu d'une vieille chemise kaki et d'un jean noir apparaît un plateau dans les mains. Alex. Il s'approche de moi puis pose le plateau sur le lit, plongeant son regard noisette dans le mien.

–Bonjour.
–Où...où est-ce que je suis ? Tu...tu m'as enlevée espèce de malade !

Je sors du lit d'un bond contournant Alex au passage.

–Ça va calme-toi. T'es chez moi, je ne sais pas où t'habite. Je n'allais pas te laisser dans la rue...
–On n'était pas dans la rue, on était au lycée ! Tu aurais pu m'amener à l'infirmerie, ils auraient appelés ma mère. Mais non...il a fallu que tu préfères m'amener chez toi. (Nous étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.) Tu réalises l'angoisse qui doit ronger ma mère, rien qu'à la pensée d'ignorer où je me trouve.
–Je...je n'avais pas pensé à ça.
–Je vois ça, soupirai-je. Ramène-moi chez moi.

Je sors mon téléphone de ma poche pour regarder l'heure, sept heure huit du matin. J'ai perdue une journée. Si on se dépêchait je serais rentrée avant le réveil de ma mère, et je pourrai ainsi arriver à l'heure en cours. Alex soupire en s'exécutant, je le suis à travers un couloir qui s'ouvre directement sur une cuisine à l'américaine et l'entrée. Les couleurs varient entre le rouge, le noir et le gris.

Je frissonne lorsque je sors dehors, je n'ai pas mon manteau. Je replis rapidement mes mains sur mes épaules, les frottant dans l'espoir de les réchauffer. Alex referme son appartement à clé, passe devant moi en descendant rapidement les escaliers. Je remarque qu'il porte une veste en cuir usée sur lui. Je le suis en tentant le rattraper. Je peux déterminer qu'il habite au troisième étage dans un quartier voisin au mien. Sa voiture – une Mégane coupée noire, l'intérieur en cuir. Je monte à l'intérieur suivit par Alex. Je jette mon sac à mes pieds frissonnant contre le siège en cuir glacé.

Alex se penche vers l'arrière, attrape mon manteau puis me le donne. Je lui lance un regard interloqué tout en enfilant mon manteau. Alex ne réponds pas, il se contente d'attacher sa ceinture puis de démarrer sa voiture. Dehors le ciel devient plus sombre, la pluie s'abat soudain sur nous glaçant l'atmosphère. Le brouillard se répands à la vitesse de la lumière, tandis que la pluie glacée crée de la buée sur les vitres de la voiture. Je frissonne en fermant mon manteau puis je m'attache. C'est à ce moment qu'Alex fait ronfler le moteur de sa voiture. Le chauffage s'allume contrastant avec la fraîcheur qui tente de s'infiltrer dans l'habitacle de fer. La radio s'allume sur E.T. de Katy Perry.

–Où est-ce que tu habites ?
–Hm dans la banlieue dans le quartier d'Hachermas, près de la forêt.

Alex acquiesce sans rien dire. Je m'enfonce dans mon siège tandis qu'il s'engage sur la route. La chanson a rendue l'atmosphère chargée de tension. Je suis soulagée lorsque j'entend les premières de notes de Pompeii de Bastille, la chanson aux notes beaucoup plus joyeuse détend l'atmosphère.

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