P R O L O G U E

12.8K 511 56
                                    

Jackson

Ma vie est un véritable chaos. Pourquoi ? Pourquoi ai-je accepté ça ?
Je savais que c'était une mauvaise idée, je le savais et pourtant, je l'ai fait quand même.
J'ai juste envie de hurler, ce juge met vraiment trois plomb à décider ma sentence.
Du haut de mes seize ans, je flippe.
Je vois mes deux amis, se titurer les doigts à côté de moi, ça me stresse davantage, j'ai toujours eu un tempérament angoissé.

— Monsieur Jackson Averry, je vous condamne à deux ans de prison pour mineur. Vous ne sortirez pas avant votre majorité. Dit-il en me regardant à peine.

Je n'ai même pas le temps d'entendre la sentence de mes amis que des policiers m'emmènent loin du tribunal, menotte aux poignets.
Ma mère hurle littéralement, elle pleure toutes les larmes de son corps.
Je vois mon père, la retenir de toutes ses forces pour ne pas qu'elle se fasse mal.
Mon grand-père, lui est assis et me regarde bien sagement.
Je le lis dans son regard, c'est comme si il me disait c'est ce que tu mérites Jackson.

Mon grand-père a toujours été de bon conseil, son regard m'invite juste à me laisser faire, que tout irai bien.

Et effectivement, ils ne se trompaient pas. Je ne regrette absolument pas ces deux années de prison.

*******************

Jason

Je ne pensais pas que les interrogatoires comme dans les films existaient. Mais si, maintenant j'en suis certain, j'en subis un.
J'ai fait une connerie, une lamentable connerie. Je ne pensais pas que ça partirai aussi loin, mais si.
Je suis dans ce bus, dans le bus où on emmène les prisonniers dans cette prison pour mineur.
La vache, c'est flippant. Je n'ai que quatorze ans et ma vie est déjà gâché.
J'ai quatre ans à tirer, il faut que je tienne bon.
On m'a dit de ne jamais tenir tête à un plus grand que moi, malheureusement, mon caractère ne m'a pas permis de me faire discret.
On m'emmène dans ma cellule, vide.
Seulement, des affaires traînent, le lit de gauche est complètement défait. Ce mec a l'air assez bordélique mais je vais éviter de lui faire remarquer. Maintenant, je commence à vraiment avoir peur.
Peut-être qu'il va me tuer pendant mon sommeil ?
Vous l'aurez sûrement compris, je suis assez parano. Seulement, on est dans une prison, alors j'ai le droit.

— Et toi ! Crie un garçon devant ma cellule.

Son apparence me donnait envie de rire.
Vraiment ? Comment tu peux avoir l'air si dur, avec une carrure aussi imposante alors que tu as un tatouage de tigrou sur l'épaule gauche ?
Il devrait mettre quelque chose au-dessus de son débardeur avant que j'explose de rire.

— Suis-moi. Balance-t-il accompagné d'un mouvement de tête.

Il m'a prit pour son larbin ou quoi ?
Bon... n'oubli pas que tu es en prison Jason, en prison !
Je me lève donc et le suit, avec une sacrée boule au ventre.
Je suis devant une bande de jeune, seulement eux n'ont pas de tatouage de dessin animé, je rigole beaucoup moins d'un coup.
Un gars s'avance vers moi, sûrement le chef du groupe.

— Comment tu t'appelles ?

— Jason.

— Jason comment ? Ici on s'appelle par les noms de famille.

— Mice. Dis-je à moitié terrifié.

Tu as des clopes, Mice ?

Je hoche la tête pour lui signifier que non. Comment on peut en faire rentrer d'abord ? Et puis je ne fume pas...
Il a l'air de s'énerver, tous les autres autour crie baston, baston.
Je ne vais quand même pas me faire cogner dessus dés mes premières minutes ?
J'ai parlé trop vite. Je m'en suis rendu compte quand j'ai reçu un beau crochet du droit.
J'étais prêt à m'en prendre un autre, je ferme les yeux instinctivement mais rien ne se passe.
Quand je les rouvre, un autre gars tient fermement le poignet de mon agresseur.

— Laisse le tranquille, Loyd.

Alors son nom c'est Loyd ? Comparé à sa carrure, ça ne fait pas vraiment peur.
En parlant de ça, ce soi-disant Loyd retire son poignet de l'emprise de mon sauveur. Enfin, si c'est vraiment le cas.
Ils s'en vont tous, sauf lui.

— Mice, c'est ça ?

— Oui...

— T'as de la chance que je traînais dans le coin, il t'aurait massacré. Dit-il avec un beau sourire sur le visage.

Il est tellement beau. Je le regarde, encore par terre et il me tend la main.
À son toucher, c'est comme si je ressentais un choc électrique dans tout mon corps. Il semble avoir le même effet que moi puisqu'il paraît gêné.

— Je m'appelle Averry. Enfin Jackson Averry mais il t'a dit la règle de la prison ?

— Toujours appeler quelqu'un par son nom de famille.

— C'est ça. Dit-il en me faisant un clin d'œil. Tu es mon co-détenu dans la cellule. J'ai demandé à Miller et il me l'a dit.

— Miller ?

— Ah oui, tu les connais pas encore. C'est les surveillants de la prison, des gardes en faite.

Il me conduit à notre cellule et il m'annonce que si je veux des choses, je n'ai qu'à lui demander.
Je plonge mon regard dans le sien, ses yeux sont d'une beauté hallucinante.
Ils sont bleus, comme un saphir.
C'est ça en faite. Des saphirs sont à la place de ses yeux.
Moi, je me contente des yeux verts.
Génial non ?

— Essaye de ne pas paraître faible. Sinon tu te feras détruire en moins de deux. Je te protégerai autant que je le pourrai.

Le savoir comme mon protecteur me rend fou de joie. Pourquoi au juste ?
Je me mets dans mon lit, c'est bientôt l'extinction des feu.
Je me mets dos à lui, les yeux face au murs et je pleure. Je pleure en silence. J'ai quatre ans à tirer ici putain.

**************

Hey ! Alors voici le prologue de ma troisième histoire
« Suffering ».
Je publierai deux chapitres par semaine, sûrement le mercredi et le dimanche.
N'hésitez pas à voter, commenter et partager. ❤️

Suffering Où les histoires vivent. Découvrez maintenant