Je me réveille de nouveau. Tout est noir , je suis seule, je me redresse difficilement. J'ouvre la porte et sort. Je déambule dans un couloir sans émotion ou seule la mort domine l'atmosphère . J'entends des cris en arrière plan. Mais je ne pleure pas , je ne ressens rien. Juste un vague plaisir , des mon cauchemar je pleure , je souffre. Mais je ne comprends pas comment j'ai pu être aussi naïve a avoir peur du sang. La douleur , la peine, l'amour je ne comprends plus ses mots je suis immunisée. Ma folie me protège , elle m'aide à oublier à quel point une vie est précieuse car pour moi une vie n'est pas précieuse. Soudain un médecin pose une main sur mon épaule pour me ramener à ma chambre. Je m'arrête . Je compte les secondes une , deux , trois je ramène ma main sur mon épaule et saisit son bras et le fait passer au dessus de moi et envoi son corps dans le mur en face. Puis j'épouste mon épaule comme pour retirer une poussière inexistante et continue mon chemin. J'arrive dans un grand hall blanc aussi. Le vide se lit comme un manque d'inspiration sur le visage d'un écrivain.
Soudain je suis prise d'un trouble, ma tête me tourne, du sang apparaît maquillant les murs tristes de rouge , de vie ,de mort. Il coule a flot de chacune de mes articulations, de chacun de mes os , de chacun des traits de mon visage. Sa substance chaude me réconforte. Je me sens protégée par une force qui surpasse l'amour le plus fou : je suis invincible , rien ne peut m'arrêter.
Soudain je reviens sur terre. En Europe . Dans ce quartier maudit de Londres. Dans cet asile si ennuyeux. Je croise une femme qui as tuer ses quatre enfants en les enterrant vivant. Ses traits sont creusés par la fatigue et ses yeux rouges exorbités me fixe. Elle murmure quelques mots incohérent , ses longs cheveux fins noirs derrière ses deux oreilles. Elle tend sa main vers mon visage et ma tête me tourne.
Je revois ma mère , les traits sombres de la femme laissent place au beau visage réconfortant de maman . Ses longs cheveux blonds comme le blé dans les champs en été, ses petits yeux bleus juste un peu plus clairs que les miens, son sourire toujours radieux , cette joie de vivre, d'élever ses enfants.
Mais ce souvenir s'efface déjà laissant place à son visage brûlé. Ses deux si beaux yeux laissent place à deux yeux crevés tombant, ses cheveux soyeux se transforment en cheveux brûlés sans volume. Et enfin en restant sur ce visage je reviens peu à peu à la réalité.
Cette femme horrible qui avance sa main ridée, crochue , pleine de sang vers mon visage. Je l'arrête facilement et d'un petit geste j'envoie la folle dans le mur. J'essaye d'imaginer le visage si parfait de ma mère mais rien, le vide total. Je ne vois que son visage brûlé.
Je me dirige vers le rez de chaussée.
-Miss il faut retourner dans votre chambre !!
Je n'ai pas besoin de me retourner pour deviner a qui appartient cette voix .
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Until dawn
HorrorRien a voir avec le jeu vidéo que j'adore Mais on parlera de sang et de meurtre Bonne lecture