Une seconde chance, Vraiment? [EN PAUSE]

3- Souvenirs

« Je peux savoir ce que ça signifie Jaeger? »

Un frisson parcouru le plus jeune. Ce que cela signifiait? Eh bien ce que cela voulait dire.

« Est-ce que... Est-ce que je peux rester un peu plus avec vous? » Hésita le brun

L'homme porteur d'un regard orageux n'était plus sûre de comprendre. Avait-il seulement bien entendu ? Son soldat lui demandait de rester à ses côtés ? Ce même soldat qu'il avait pratiquement battu à mort — bien que c'était purement et simplement pour lui sauver la vie — lors d'un tribunal ? C'était le monde à l'envers.

« Pourquoi? » questionna alors le caporal, le regard fatigué et accompagné de quelques cernes.

Le jeune homme en face de lui tout d'abord surpris par la question à laquelle il ne s'attendait pas — probablement attendait-il un simple « non » catégorique — se mis à rougir sans raison particulière. Néanmoins, à l'entente du soupir agacé de son supérieur désormais impatient de savoir la réponse de son subalterne, le dernier espoir de l'humanité décida de mettre sa gêne de côté, non sans difficulté, et de jouer la carte de l'honnêteté sous peine de voir brusquement sa mort arriver. Ses amis de la 104ème brigade d'entrainement disaient qu'il était suicidaire, ce n'était pas pour rien.

« Tout simplement parce que j'en ai envie caporal. » Il avait accompagné son geste d'un salut militaire que tous les deux ne connaissaient que trop bien.

Tout d'abord surpris de cette révélation, le noiraud fixa intensément le demi-titan avant de détourner le regard dans un claquement de langue agacé

« Si tu as du temps à perdre à dire de tels bêtises, tu devrais l'utiliser pour t'entraîner gamin. Maintenant, déguerpi avant que je ne te jette dehors un coup de pied au cul et te rajoute des corvées ménagères. » C'était un ton sans appel, aussi sec qu'il pouvait être désiré.

La jeune recru, premièrement ébahi du fait qu'il était toujours en vie malgré son impertinence, s'il pouvait appeler cela comme ça, et que son caporal lui laissait la chance de décampé sans lui infliger un coup ou encore, lui additionné des corvées supplémentaires sans qu'il ne puisse pour autant protester, ne se fit pas prié et malgré la déception dans son regard — déception que Levi pu très nettement apercevoir — il partit sans demander son reste après avoir souhaité une bonne nuit à ce dernier.

« Putain de merde mais ça voulait dire quoi ce regard ? » Maugréa ledit caporal dans sa barbe. Pour ensuite détourner ses iris de la sortie qu'avait emprunté sa recru. Continuant de feuilleter sa paperasse.

Le brun de son côté, assez désappointés bien qu'il ne s'attendait pas le moins du monde à ce que le plus âgé accepte son caprice, partie directement dans sa cellule en compagnie de Petra.

Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que la subite déclaration fait un peu plutôt avait grandement troublé le noiraud.

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Face à ses souvenirs qui lui revinrent en tête comme une flèche, Levi sursauta. N'était-ce pas qu'un simple rêve ? Pourquoi son esprit s'amusait-il à lui faire imaginer ce genre de scénario ? Caporal ? Caporal de quoi ? De l'armée ? Quelle armée ? Et puis, qu'est-ce que cela pouvait bien avoir à faire avec le gamin ? Les liaisons n'était-elles pas interdites entre supérieur et subalterne ? Tant de questions venaient à présent de prendre place dans son esprit, si bien qu'il ne s'aperçu pas tout de suite qu'il était désormais arrivé au dernier arrêt de la liste. Quand on parle du loup...

Dirigeant ses iris dans le miroir, il put facilement distinguer la silhouette du morveux. Puis son cœur rata un battement. Eren était si... blême. Lui ayant d'habitude un teint halé, ce n'était plus qu'un lointain souvenir. Il vu le principal concerné regarder son portable. Décidément n'ayant lui non plus pas remarqué qu'ils étaient arrivés conclu alors le chauffeur. Mais il savait. Il ne savait même que trop bien et c'est cela qui le rendait si pâle. Et bien qu'il ne tienne pas non plus énormément à confronter Levi, cette première constatation faisait partie intégral de son malaise.