Le mal fait mal

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J'avais un copain que je surnommais mon chéri. C'était un garçon génial, on s'aimait vraiment beaucoup, mais à cause des garçons de sa classe, ils nous ont rendu la vie impossible, donc nous avons du nous séparer. Mais il n'y avait pas qu'à cause de cela. Il est vrai qu'on est resté longtemps ensemble. Enfin bref, je disais que vers le mois d'octobre tout à commencer à se dégrader. Dans ma classe, les garçons me traitaient, mais je prenais ça à la rigolade. À vrai dire ça ne m'atteignait pas du tout. On me traitait de pute, je n'avais rien fait avec un garçon, donc je n'avais rien à me reprocher là dessus. La maturité des garçons en agriculture n'est pas gagnée, c'était aussi pour cela que je ne prenais rien au sérieux.
Entre nous, on plaisantait bien, y compris quand on allait à la ferme, on s'amusait bien sûr le chemin. C'était drôle et on avait entre 5 à 10 minutes de marche pour s'y rendre.
Plus les semaines passaient, plus les mots comme pute se dégradaient en des mots du style : bouche à queue, catin, salope, boule de suif... Et d'autres encore, mais je pense que vous avez compris. Je commençais à appeler ça des insultes.
Une fois en cours d'agronomie, un garçon me traite de pute, et vue qu'il était à l'autre bout de la classe, j'ai fait exprès de faire celle qui n'entendait pas. Puis au moment où il avait répété. Un moment de silence fut dans la salle. Puis la prof a commencé à demandée qui avait dit ça, et le garçon a levé la main. Puis elle demande à qui été adressé ces paroles. J'ai levé la main tout en disant que ce n'étais pas la première fois mais que ce n'étais pas grave. À la fin du cour, la prof décida de me voir, alors je lui explique la situation et du coup elle envoya une lettre à la CPE pour lui expliquer "mon cas". Les insultes c'était dans la classe puis dans les couloirs...
Mon soit disant copain a été leur parler, mais rien ne changeait. Je me disais pourquoi me traiter moi?! Les insultes continuaient, j'ai perdu mon copain, tout s'accumulait. J'avais le sentiment d'être un jouet aux yeux dès garçons de ma classe. Alors que je suis bien Humain comme tout le monde, j'ai des faiblesses comme tout le monde. Je suis sensible quand on frappe avec les mots là où il ne faut pas. Je suis HUMAINE c'est tout.
Ces insultes me faisaient vraiment mal... Cette douleur, j'essayerais de la cacher derrière ce sourire qui a, d'ailleurs marché pendant longtemps, surtout à mes parents. Le soir, j'avais, comme d'habitude, le sourire, je disais que tout c'était bien passé et j'allais dans ma chambre m'effondre en larmes . Tous les jours je croyais qu'ils allaient arrêter, mais comme on dit l'espoir fait vivre. Et puis j'accumulais toutes les insultes de ces garçons immatures. Faire face, ce n'est pas facile.
Et puis un jour, enfin un mercredi après-midi, quelque chose se produisit.

Un harcèlement dégradant et humiliant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant