-27-

2.2K 113 18
                                    

J'étais entrain de plier soigneusement quelqu'uns de mes vêtements malgré mon poignet abimé, je les rangeais correctement dans la petite valise que m'avait ramené Chloé a mon entrée a l'hôpital. Je pris les chocolats et autres biscuits que m'avait ramené mes amis et ma famille, et je pris le pendentif de ma grand mère avant de le raccrocher autour du cou que j'avais enlevé après la radio de ce matin. La porte s'ouvrit et Chloé fit son apparition en me prenant dans ses bras.

-Tu es prête à rentrer ma belle?
-Bien sûre, j'en ai marre d'être enfermé ici. Par contre je redoute les escaliers.
-Ne t'en fait pas, je t'aiderais.
-Et le petit monstre? Une femme enceinte ne doit pas porter trop lourd je te rappelle.
-Bah Deen dans ce cas.

Ce dernier entra dans la pièce à son tour et m'embrassa la tempe.

-Salut la naine.
-Salut papi. Le narguais-je en désignant ses cheveux qui viraient vers une teinte grisonnante.

Il plaqua ses paumes sur sa chevelure avant de me décoiffer.

-Regarde toi maintenant, on dirait une folle. Dit-il en se marrant.
-salopard.
-En plus ça te va bien le carré.
-Vous me l'avez tous déjà tous dit au moins cent fois, c'est bon, stop.

Ils se remirent à rire et nous quittions enfin l'hôpital après ce long séjour.

***

J'étais dans la douche, entrain de laver mon corps pour enlever cette horrible odeur qui résidait à l'hôpital. L'eau chaude qui coulait le long de ma peau me procurait la meilleure des sensations du monde, j'étais dans ma bulle, pensant à toute sortes de choses. Je sortais enfin quelques minutes plus tard, enfilant aussitôt mon peignoir pour éviter le choc entre la douche qui renfermait la chaleur et le reste de la pièce qui était bien plus fraîche. Je me figeais en observant les multiples plaies présente sur mon visage amochée. Un horrible frisson pris le contrôle de mon corps et je fermais aussitôt les paupières. Je frôlais du bout de mes doigts mon arcade sourcilière explosé et des flashbacks me revinrent aussitôt. Je me laissais tomber à terre, sur mes deux misérables genoux qui s'écrasèrent sur le carrelage blanc de la salle de bain. Je me mis à pleurer pour extérioriser toutes cette douleur et cette peur que j'avais accumulé ce jour là, repensant aux moindres détails. J'étais affreusement pathétique, agenouillée dans une misérable flaque d'eau qui avait dégouliné le long de ma peau rougit par la chaleur dans laquelle je m'étais plongé en m'enfermant dans la cabine de douche. La porte s'ouvrit et Chloé se précipita vers moi et se baissa pour s'agenouiller et arriver à ma hauteur.

-Léonie, tout va bien. Soufflait-elle en caressant ma chevelure trempé.
-Pourquoi suis-je encore vivante Chloé, pourquoi?
-Ne dit pas de sottises.

Je relevais les yeux vers elle, mes yeux noyés de larmes.

-Léonie, reprend toi.

C'est mots m'étirèrent un tout petit sourire repensant à ces mêmes mots que je lui avait dit il y a quelques semaines mais il s'évaporait tout aussi rapidement.

***

La nuit, les étoiles, le silence, ma façon de m'évader de ce monde. Je marchais à travers les nombreuses ruelles que je n'avais encore jamais explorée au paravant. Je déambulais dans Paris, à travers les ruelles sombres et calmes, au fond de certaines d'être elles, j'avais l'impression de revoir cette silhouette qui autrefois me tendait heureuse, la silhouette de cette femme âgée qui m'avait toujours au tant rendu heureuse enfant, ou même encore la silhouette de mon aîné. Flânant entre les timides lumières des nombreux lampadaire présent dans le ville lumière j'observais chaque parcelle de cette capitale que je chérissais tant. Je marchais jusqu'à un de ses nombreux ponts avant de m'arrêter subitement, j'examinais une personne, plutôt son ombre je dirais même, de taille moyenne vêtu de noir présente dans la pénombre. Je me posait enfin une question qui me trottait dans la tête:

Qu'est-ce qu'une ombre dans la nuit?

J'y réfléchissais tout en détaillant cette silhouette si lointaine, observant la Seine s'écouler dans tous Paris. Mes jambes se mirent à s'approcher de ce corps qui avait l'air si vide, sans âme. Droit comme un piquet, n'éprouvent aucun sentiments. Je me postais enfin aux côtés de cet homme, lui soufflant quelques mots d'excuses.

-Je suis désolée...

Il ne répondit pas, je soufflais à nouveau en fermant mes paupières, totalement perdue.

-Je ne sais même pas pourquoi je m'excuse...

Il restait toujours aussi muet, fixant le reflet de la lune sur le fleuve de ses yeux noisettes. Mes paroles étaient sortie de ma bouche comme si mon corps, mon cœur, devait s'excuser de je ne sais quoi.

-Je suis tout aussi désolé que toi. Finissait-il par lâcher.

Nous restions côtes à côtes, sans prononcer un seul mots, seul le bruit de l'eau parvenait à nos tympans brisant le silence de la nuit bien trop calme à mon goût. Et comme si c'était une évidence, ses doigts s'entremêlèrent aux miens, mais nous ne bougions pas pour autant. Main dans la main nous restions debout, fixant un point invisible au loin, laissant les bruits de la ville nous parvenir aux oreilles, nous écoutions le cœur de l'autre battre en rythme avec le notre.
Et si étions nous secrètement liés, l'un à l'autre? Et si nous étions fait pour partager bien plus que de la haine?
Malgré nos défaites, malgré nos échecs, nous finissions toujours pas nous retrouver un jour où l'autre. Il était -sans doute- mon âme sœur, mais je refusais de voir la vérité en face et je me voilait la face, je n'étais aucunement prête a affronter la réalité, la dure réalité. Je n'étais tous simplement pas prête.

-Qu'est-ce qu'une ombre dans la nuit?

-Qu'est-ce que la nuit pour la mort?

-Qu'est-ce que la mort pour un homme libre?

Nous jouions à se poser des questions aussi débile que cela puisse être, mais c'était notre jeu, un jeu totalement enfantin. On répondait à nos questions pars d'autre questions, nous nous cherchions pour savoir qui cédera le premier, et nous n'étions pas prêt de perdre.

Et si au final, nos âmes étaient liés, nos pensées, nos douleurs, nos sentiments, notre future. Et si nos destins étaient liés?

________

heyyy !

je suis super contente, aujourd'hui, 11 décembre 2016, je fête mes 1000 lectures! pour certaines personnes c'est sans doute rien, mais pour moi c'est énorme! J'ai aussi presque atteint les 100 votes et les 100 lectures sur mon premier chapitre, Alors
M E R C I !

(désolé pour les longs délais, mais entre le boulot, les fêtes, j'ai pas énormément de temps mais après tout je n'y peut rien! Et puis les pannes d'inspi c'est aussi fréquent chez moi...)

bref, à part ca, j'ai adoré ce chapitre, l'écrire, le penser et vous partagez un peu ce qu'aurait pu ressentir Léonie dans ces moments là.

voila voila, merci encore et a bientôt pour le prochain chapitre!

MK

Jeux d'échecs - Nekfeu x Léonie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant