Bienvenue sur Terre mon petit !

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La rue du centre ville était assez bondée pendant les fêtes. Les maisons étaient fraîchement décorées de décorations de Noël, guirlandes de toutes les couleurs, petits sapins décorés, vieux barbus recouvert de neige accrochés aux façades, bonhommes de neige défigurés par des mains d'enfants et d'autres babioles ayant un rapport avec cette fête. C'était aussi le jour du marché. Les gens se ruaient dans les rues afin de rencontrer leur proches, de discuter autour d'un bon chocolat chaud, d'acheter quelques biscuits et leur repas pour le 24. Une fête prodigieuse et crée afin de réunir toute la famille !

-"Fais attention, tu dois te reposer"
Un homme empêchait sa femme de faire le moindre geste brusque. Il ne fallait pas brusquer le bébé après tout. Elle se retrouvait rapidement ennuyée, à être assise tout le temps dans ce même fauteuil. Chaque jours c'était pareil, il fallait que madame se repose. Après brèves réflections, elle se leva et traîna les lourdes caisses, à l'aide une planche sur roulettes jusqu'au salon et les ouvrit. Chaque caisses menaient sur une autre caisse, toutes emballés soigneusement dans un plastique à bulles pour limiter la casse. Il fallait encore tout décorer l'intérieur pour le souper familial. Ça faisait combien de temps qu'ils avaient sorti ces caisses ? Un an ? Oui, le jour de la dernière fête de Noël.
L'homme semblait déconcerté, il savait que sa femme était assée bornée et la laissa donc faire ce que le voulait faire, en la prévenant tout de même de ne pas en faire de trop.

Après quelques heures, la maison était prête ! De belles couleurs de fêtes faisaient leur apparitions, du rouge, du blanc ou encore du vert. Un magnifique sapin se dressaient à droite du salon, à côté de la table où ils allaient accueillir les convives. Les cadeaux c'étaient le jour même ! Hors de question de les mettre sous le sapin actuellement, la tentation serait trop forte.

Le jour venu, les enfants et la famille étaient tous réunis. Un repas traditionnel et banal se réalisa. Au final, les gamins étaient trop impatients d'attendre le coup des 00:00 ou encore le fait que le barbu descende dans la cheminée étroite (ce qui est impossible) pour déposer les cadeaux pendant que tout ce beau monde est entre les mains de Morphée !
Les parents leur chuchotèrent un petit "mensonge", afin que les enfants puissent réellement y croire.

-"C'est le Père Noël qui vous a apporté ces cadeaux !"
Franchement ! Comme-ci le PÈRE NOËL en personne connaissait les goûts et les couleurs de chaque êtres vivants de ce monde. Le grand bonhomme était aussi un humain, pas plus humain qu'eux et pas plus féerique qu'un humain.
Après bien de mal pour avoir ouvert les petits et gros paquets, les petits jouaient déjà avec leur nouvelles acquisitions.

Les jours passèrent lentement tels  des jours que tout le monde a connu. Des jours enneigés... La naissance d'un... Quoi ?

-"Dégagez le passage ! Urgence médicale !"
Quelle ironie, évidement que c'était médicale, ils travaillaient dans un hôpital !

Ils entrèrent en trombe en urgence, des infirmiers installa la femme sur une civière et l'embarqua dans une petite sale. C'était l'heure fatidique.

L'homme attendait dans une salle d'attente, il n'était pas seul. Celui-ci était mal à l'aise. On pouvait le voir par ses gestes répétés; il sortait son téléphone à plusieurs reprises afin de constater que le temps passaient lentement, regardaient constamment la porte où s'était engouffrée son épouse et ne parlait à personne.
Son regard s'illumina lorsque les infirmiers sortaient de cette porte. Il espérait qu'un d'entre-eux se dirigent vers lui afin de lui annoncer que l'opération s'était correctement déroulée.

Son moment était venu, un infirmier s'approcha, discuta calmement avec lui et l'embarqua dans sa chambre d'hôpital.

Tant qu'il est encore Temps.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant