La Larme de Sang tome 7 La rose des Immortels

Chapitre 8 Combat psychique

8. Combat psychique

Mon sommeil fut sans rêve cette journée là. Calme pour une fois, ce n'est pas des hurlements à ma porte ou quoi que ce soit du genre qui me réveilla dans la soirée mais la main de mon conjoint qui caressait doucement mon épaule.

Et cela m'avait manqué. La tranquillité, l'instant présent, l'insouciance.

-Bonsoir lune de mes nuits. As-tu bien dormi ?

-Bonsoir, souriais-je. Oui j'ai très bien dormi, et ça fait du bien. Et toi ?

-Je dors toujours bien quand je suis à tes côtés, dit-il en s'asseyant dans notre lit. Je ne veux pas te presser mon amour mais nous avons beaucoup de choses à faire aujourd'hui.

Je lâchais un soupir. Voilà mes problèmes m'avaient laissé cinq minutes de pause maintenant il était temps que je me replonge dedans.

Je gagnais donc la salle de bain où je prenais une douche rapide avant d'enfiler un collant et une robe verte bouteille. J'en avais assez de me laisser aller sous prétexte que j'avais d'autres préoccupations. Je ne me négligerai plus qu'importe si je mourrai bientôt ou non.

Je pris donc le temps de me coiffer. Je ne sortirai plus coiffée comme une souillon, Angela et ma mère biologique étaient toujours impeccablement bien habillées qu'importe leurs problèmes, j'en ferai donc de même.

-Vas-y j'arrive, murmurais-je à No alors que j'enfilais mes chaussures à la hâte.

Il esquissa un sourire et sortit de la chambre vêtu comme à son habitude d'une chemise, d'un veston et d'un pantalon noir.

Une fois que je fus sûre qu'il n'entendait pas ce que je faisais je sortis mon téléphone et composais le numéro de chez mes parents. Ma mère répondit dès là deuxième sonneries.

-Oh Jude ! Nous nous inquiétions est-ce que tout va bien ? Nous avons appris que tu étais toujours en France et que...

-Tout ne va pas bien maman mais je m'en sors, ne t'en fais pas. Je suis très occupée voilà pourquoi ça fait un moment que je ne vous ai pas appelé. Je suis désolée vraiment, je suis débordée et...

-Tu es sûre que tu vas bien ? demanda-t-elle soupçonneuse. Il y a de l'angoisse dans ta voix ma chérie.

-Je...Je suis dans de graves problèmes maman, je ne peux pas te le cacher. Mais mes nouveaux frères et sœurs font tout pour me tirer de là. Ça va aller d'accord ? Ne t'inquiète pas.

-Tu ne veux pas m'en parler ?

-Non, non. Enfin si mais je ne veux pas te mettre en danger. Je te promets que tout sera bientôt réglé.

Je ne mentais pas, enfin pas vraiment, dans tous les cas tout serait fini avant le printemps, en bien ou en mal.

-D'accord.

-Tout va aller pour le mieux. Je vais bien et je me débrouille seule, inutile de t'inquiéter, murmurais-je en me forçant à sourire.

-Je ne me ferai toujours du souci pour toi, même si tu es une grande fille maintenant.

-Alors ne t'inquiète pas trop. Il faut que je te laisse maman, je te rappelle dès que je peux. Je t'aime.

-Je t'aime aussi ma chérie, fais attention à toi, murmura-t-elle avant de raccrocher.

Elle me manquait, mais pour son bien il valait mieux qu'elle reste loin de moi.

Une fois que j'eus rangé mon téléphone je respirais un bon coup et gagnais la grande salle où tout le monde devait déjà se trouver.