Une vie heureuse et pitoyable

Une enfance plus ou moins joyeuse

Née en 1957 à N'gnarhouta, Maraguiri, fils de Fatabou et de Bintya Sylla, est issue d'une famille riche et noble. Elle vit le jour au cœur de la ville, dans la région de Mirikobi, capitale de N'gnarhota, un pays situé à la côte Est de l'Afrique de l'Ouest.

Maraguiri connut une enfance heureuse aux côtés de ses parents. Son père, comptable dans une usine de fabrication de boissons énergétiques, assurait un mode de vie stable et favorable grâce à son revenu mensuel.
Cependant, à l'âge de 4 ans, la tragédie frappa : Maraguiri perdit son père. Dernière enfant et seule fille de sa mère, elle était également la benjamine d'une grande famille.

Son père, polygame, avait trois épouses :

Mirhifangni, la première épouse, n'avait pas eu d'enfants.

Gnondömouna, la seconde épouse, avait trois enfants :

N'kérégbé, l'aîné de la famille,

Minguaidi.

Bintya, la troisième épouse et mère de Maraguiri, avait également trois enfants :

Allama,

Langnouroula,

Maraguiri.

Une quatrième femme, Allahnana, rejoindra la famille plus tard, ayant trois filles : Miskinè, Banna et Moulimanya.

Après la mort de leur père, la vie devint difficile pour toute la famille. Le pilier économique de la maison disparu, ses épouses furent contraintes de se débrouiller par elles-mêmes, jonglant entre le commerce et les travaux agricoles pour subvenir aux besoins de leurs enfants.

Maraguiri et sa mère furent particulièrement affectées. Les rêves d'un avenir confortable s'effacèrent au profit d'une lutte acharnée contre la pauvreté.

Malgré les épreuves, Maraguiri décida de ne pas se laisser abattre. Déterminée à sortir de cette situation précaire, elle développa une résilience et une ambition hors du commun.

Un matin, elle prit une décision audacieuse : se lancer dans le petit commerce. Avec des moyens modestes, elle confectionna une table pour y exposer ses marchandises : des paires de chaussures, des boucles d'oreilles qu'elle vendait à 1 000 francs (1000f), ainsi que des bonbons et des biscuits.

De son côté, sa mère parcourait les marchés hebdomadaires pour vendre ses produits et assurer leur survie.

Un espoir entre les mains du courage
Malgré les difficultés, Maraguiri apprit à s'adapter à sa réalité. Chaque jour, elle nourrissait un rêve : briser les chaînes de la pauvreté et bâtir un avenir meilleur pour elle et sa famille.