Les cris ne cessent de retentir dans la pièce silencieuse, aucune de nous trois ne bouge. Nous sommes toutes les trois tiraillées entre la curiosité malsaine de vouloir trouver quel garçon tire un coup et le dégoût de nous imaginer qu'ils soient en train de baiser sous le même toit que nous. (Oui, même si Hailey et moi ne nous en privons pas ...) Alors, personne ne bouge d'un centimètre, les oreilles bouchées par nos gros doigts, nous attendons que les bruits ne cessent. Heureusement pour nous, les ébats cessent bien vite, il ne faut pas oublier que c'est un homme ... il ne fallait pas s'attendre à trois heures de show.
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Cet évènement nous aura au moins donné un sujet de conversation pour le restant de l'après-midi, occupée avec mes deux amies à critiquer chaque personne osant respirer le même air que nous, on ne voit même plus le temps passer.
À la nuit tombée, Elisa entrouvre la porte de la chambre et se glisse à l'intérieur. Les cheveux trempés d'une douche tout juste prise et un teint rafraichit par une sieste d'une aprèm entière. Nous lui demandons si elle aurait entendu les cris mais elle n'a rien entendu. Soit ma chambre est bien isolée, soit son sommeil est très profond. C'est clairement la deuxième option, sachant que j'entendais mot pour mot chaque conversation de Hailey avec ses amantes, les mouvements de leurs corps, le bruit du lit contre le mur, celui du tissu sous leur poids ... Un éclair de dégoût me traverse à l'idée que ma copine ait pu toucher tant de corps de la sorte.
Après une petite heure de plus à nous moquer de tout, Cassie décide qu'il est l'heure pour elle de s'en aller. Nous donnant une bonne raison de sortir enfin de cette chambre. Hailey ne peut s'empêcher de regarder chaque homme de cette maison avec un regard de meurtrière pour leur faire avouer le crime. Mais, finalement, ils n'ont pas l'air plus bizarre qu'ils ne le sont déjà d'habitude. Dans le plus grand des calmes, nous mangeons et après une petite soirée devant le film préféré de ma copine, celui que nous voyons 30 fois par semaine au moins, nous allons tous nous coucher.
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Et malgré sa longue sieste de cette après-midi, Elisa ne se fait pas prier et s'endort directement quand sa tête touche l'oreiller. Moi en revanche, je repense à ces cris.
Qui pouvait être cette fille ?
À quel point doit-on être désespérée pour coucher avec un de ces mecs. Mais attendez, pour qui est-ce que je me prends à penser une chose pareille ?
Bon okay, je retire ça ... sauf pour Jimmy.
Je repense à ces cris, et tout revient. Je me revois il y a quelques mois, un coussin pressé sur mes oreilles pour étouffer tous les bruits. Les cris, les grognements, les gémissements tous ces synonymes pour tant de fois où j'ai pu me rendre compte de la finesse de ces murs. Et que Hailey devait avoir un talent fou. C'est le cas. Plus j'essaie de repousser cette idée et plus elle me revient en tête. Pour faire taire les cris dans mon esprit, je mets mes écouteurs et regarde n'importe quelle vidéo de construction de cabane en bambou dans la forêt.
Et au moment de poser mon téléphone pour m'endormir, je reçois un message, LE message.
Hailey ~ Tu dors ?
Ivy ~ Non pourquoi ?
Hailey ~ Tu penses que j'aurais le droit à un petit câlin avant de dormir ?
Je n'ai pas besoin de réfléchir éternellement pour me décider à sortir du lit dans lequel mes pensées me dévorent et aller me glisser dans le sien. Je marche sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne et doucement, j'entre dans sa chambre, la lune berce la pièce d'une douce lumière qui éclaire le si joli visage de ma colocataire. Qu'est-ce qu'elle est belle.
Hailey : (Dans un murmure) Bonsoir mon amour
Je l'embrasse tendrement et me blottis dans ses bras, la moitié de mon corps écrasé contre le sien, une de ses mains dans mon dos, l'autre me massant lentement les cheveux. Mes yeux se ferment à son toucher, elle est tellement tendre que jamais au grand jamais et ce malgré son charme fou, je n'aurais pu m'imaginer un jour heureuse dans ses bras.
Hailey : Ça tourne encore dans ma tête, j'arrive pas à deviner lequel des trois c'était.
Ivy : Bébé, je vais vomir si tu évoques cette horreur encore une fois.
Elle rit à ma phrase et m'embrasse la tête tout en continuant des doux mouvements sur mon crâne. Il fallait juste qu'elle parle de cet épisode pour que mes souvenirs de ses propres agissements me reviennent comme une claque en pleine face. Je dois supprimer ces pensées immédiatement.
Je relève la tête, la regarde dans les yeux, son regard est doux et aimant. Doucement, je lui caresse le visage tout en galérant pour parvenir à m'asseoir sur ses hanches. À ce contact, elle ferme les yeux, réunissant toutes ses forces pour ne pas me la mettre dans chaque recoin de sa chambre. Mais ces cris retentissent dans ma tête, encore et toujours.
De mes deux mains, j'attrape son visage et la fait se relever pour pouvoir violemment écraser mes lèvres contre les siennes tout en mouvant mes hanches au-dessus des siennes. Elle ne cherche pas à se débattre, à m'arrêter. Sa langue n'hésite pas à se frayer un chemin pour se glisser dans ma bouche et intensifier d'avantage notre contact. Une de ses mains empoignant mes fesses, et ce, malgré mon pyjama, elles savent toujours trouver leur chemin. L'autre dans mes cheveux pour les tirer avec envie. À bout de souffle, je coupe court au baiser pour la regarder me sourire. Pardonnez-moi mon Dieu car je vais pécher.
Sa main quitte avec regret mon fessier pour glisser dans mon pyjama, dans ma culotte. Mon visage à quelques centimètres du sien, mon regard plongé dans le sien, plus un seul bruit entre nous. Et sans jamais interrompre notre contact visuel, elle insère directement ses doigts en moi tout en bougeant ses hanches contre les miennes. J'ouvre la bouche pour gémir à ce contact brutal mais sa main fait le chemin depuis mes cheveux pour venir couvrir ma bouche.
Hailey : Tu ne dois surtout pas faire de bruit. Oh putain ce que tu es mouillée.
J'étouffe un grognement dans le creux de sa main, elle retire ses doigts et avant même que le manque ne se fasse ressentir, elle en insère un supplémentaire. Me faisant arquer tout mon corps, son regard me consume.
Dieu sait comment, elle parvient à toucher à la fois l'intérieur de mon corps et mon clitoris tout en gardant son autre main sur ma bouche pour me faire taire et ses yeux sur moi. Ses hanches et les miennes dansent ensemble et je ne pourrais pas me retenir plus longtemps dans une telle position. Sa respiration devient saccadée au rythme de ses vas et viens, son souffle frappant mon visage à chaque coup et soudainement, mon, corps se cambre pour une toute dernière fois, l'orgasme est puissant comme toujours. Et ses yeux, ils n'ont pas raté une seule petite seconde du spectacle.
Nous retombons sur le matelas, nos rires timides et nos baisers langoureux brisent le silence de la maison. Mais, nous ne sommes visiblement pas les seules à défier morphée ce soir ...
"OUI OUI VAS Y"
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Bonsoir bonsoir !
Un petit chapitre pour vous souhaiter une bonne nuit.
Bisous les amisEM❤️
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IVY
Любовные романыIvy, jeune femme Franco-Anglaise tente à 21 ans la vie Londonienne ... Faisant le pari de laisser derrière elle sa petite amie et sa famille pour faire la connaissance d'un nouveau chapitre de sa vie. Une nouvelle vie, nouvelle maison, des colocata...