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J'aimerais vraiment savoir ce que vous pensez de ce chapitre alors n'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire! ❤️
(À lire avec Archangel de Future Hereos)

J'étais toujours assise, jambes contre la poitrine, dans un coin de ma chambre. Il n'y avait plus de détonations. Je tremblais de tout mon être en entendant ces hommes qui cherchaient quelque chose en bas. Dans ma propre maison. Ils étaient là, à chercher une chose qu'ils n'allaient pas tarder à trouver. À l'étage, pour être précise. Parce que cette chose, c'était moi, et qu'à en juger par les armes qu'ils avaient et les muscles que j'avais pu apercevoir à travers leurs vêtements, ce n'était pas m'enfermer qui allait me permettre de gagner beaucoup de temps. Je faisais de mon mieux pour essayer de trouver une solution. Me cacher? Attraper le premier objet qui me tomberait sous la main et tenter le tout pour le tout? Se battre à l'ancienne et prier pour que ce que mon père m'avait fair subir quand j'étais petite serve finalement à quelque chose?

Pour l'instant, je réfléchissais plutôt à qui je pourrais appeler pour m'aider à me sortir de cette situation. Mais je n'avais plus personne, mes parents étaient à des milliers de kilomètres, Aiden était en chemin mais je doutais qu'il arrive à temps, et je n'avais plus Nate pour me consoler. Je n'avais que mon portable qui venait de se mettre à vibrer et me fit sursauter comme jamais auparavant. Je l'ai attrapé aussi vite que possible pour arrêter la sonnerie qui allait me faire perdre les quelques précieuses minutes que j'avais peut-être gagné en me cachant à l'étage.

- Allo? Pleurais-je dans le combiné.
- Zoë? Tu m'entends?
- Ou... Oui...
- Zoë, écoute. Je vais arriver dans deux minutes, voire moins, et je vais me garer dans l'allée, derrière le gros chêne. J'ai besoin que tu sortes et que tu viennes jusqu'à moi. Tu peux faire ça?
- Non, Aiden... Ils sont en bas... Je ne sortirais jamais sans me faire tirer dessus...
- Te faire tirer dessus? Non, Zoë, ça va aller. Tu ouvres la porte de ta chambre, tu jettes quelque chose dans le couloir pour les attirer, tu sors par la salle de bain et tu cours, d'accord?
- Je vais essayer...

J'ai raccroché et j'ai mis le plan d'Aiden à exécution. J'ai attrapé la lampe de chevet - car c'était l'objet qui était le plus susceptible de faire un bruit qu'ils entendraient, peu importe où ils étaient - et je l'ai balancé dans l'escalier. J'ai entendu un homme hurler qu'il y avait du bruit à l'étage et qu'il fallait aller voir. Je suis passée par la salle de bain, comme convenu, et j'ai descendu les escaliers à toute vitesse. En arrivant dans la cuisine, dernière pièce qui me séparait de la sortie, je suis tombée nez à nez avec un autre homme. Il s'est retourné et a pointé son fusil sur moi, mais je me suis enfuie dans un ultime élan d'espoir et j'ai réussi, par miracle, à éviter la balle. Je suis passée par la porte de derrière et je l'ai fermée à clef. J'étais prête à courir vers le chêne dont on avait parlé, mais je suis souvenue que la voiture noire devait encore être là, et que dieu seul savait s'il y avait encore d'autres hommes. Je me suis accroupie contre le mur, derrière les bûches qui servaient à faire du feu pendant l'hiver. Les deux hommes qui étaient dans la maison sont sortis et on rejoint le véhicule en courant. Je pouvais les entendre se hurler dessus, débattre et tenter de désigner qui était le con qui m'avait laissée filer. À cet instant précis, il ne me restait plus qu'à espérer qu'ils finiraient par s'en aller, car je n'avais plus aucun moyen de partir. Ils bloquaient le chemin.

J'ai vu Aiden arriver au loin. Il a gardé sa moto assez loin pour que ces hommes n'entendent pas de bruit et a couru jusqu'au grand chêne. Il s'est penché pour observer ce qu'il se passait et m'a vue. Il est sorti un peu de sa cachette pour être certain que je le verrai et m'a fait signe de rester à terre. Il a attendu que les hommes s'éloignent - et aillent vérifier que je n'étais plus à l'intérieur, je suppose - pour sortir et ramper vers leur voiture. Il avait presque atteint son objectif lorsqu'un des deux malfrats a hurlé qu'il avait oublié son portable et qu'il devait aller le chercher pour ne pas manquer un coup de fil du boss. Alors qu'il descendait les marches de l'entrée, il s'est figé et a rapidement attrapé son arme. Mon cœur s'est mis à battre de plus en vite.

- Mike! Il a un petit con près la voiture! Hurla-t-il à son camarade qui accouru aussitôt.

Ils pointèrent leurs armes sur Aiden et lui crièrent de se lever et de mettre ses mains en évidence. Mon cœur battait de plus en vite et je tremblais de plus belle. Ils allaient abattre Aiden par ma faute.

- Oh, on se calme, les gars. Commença Aiden. J'apporte juste le courrier, d'accord? Je ne veux pas d'ennuis. Je peux juste partir et oublier ce que je viens de voir? On est cool, les gars?

Les deux hommes se regardèrent en riant et baissèrent leurs armes.

- Ouais mon petit, on est cool. Ricana-t-il avant de charger son pistolet et de tirer sur Aiden.

Je mis ma main sur ma bouche afin d'empêcher un hurlement de sortir de ma bouche. Il s'effondra au sol en poussant un cri strident. Les hommes, eux, se sont dirigés vers la maison et sont à nouveau entrer. Je haletais tellement fort que je me demandais comme c'était possible qu'ils ne m'aient pas encore vue. Prise au piège et incapable de rester là à le regarder souffrir, je me suis levée d'un bond et j'ai couru vers lui. En entendant mes pas, il a levé la tête et m'a aperçue. Son regard a dévié derrière moi et il s'est décomposé. Il n'a pas eu le temps d'ouvrir la bouche, c'était déjà trop tard.

Fallen AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant