IV

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- Nab, t'as été chercher Yanis ?
- Bah nan, c'était toi aujourd'hui !
- Tu te fous de ma gueule ? Je t'avais dit je pouvais pas, ce matin.
- Meeerde, j'avais zapper ! Mais il est où ? Il est déjà 20h40, putain... Imagine, ils l'ont mis a la DASS !
- Arrête de dire dla merde, on va le chercher, lève toi.

On est directement parti en direction de l'école. Mais en arrivant, tout était fermé.

- Putain, baba va nous tuer..
- Il va te tuer ! Tais toi et aide moi à trouver la loge.

On a chercher la loge pendant une dizaine de minutes en trottinant autour de l'école mais à cause de ce putain de plan vigipirate, on pouvait pas traverser la cour. Putain, s'il lui est arriver quelque chose, on est morts.

- Bonsoir, vous cherchez quelque chose ?
Nous a demander une vieille qui nous regardait mal.
- Euh.. ouais, notre petit reu.. frère pardon : Yanis Andrieu, a bégayé Nabil pendant que je levais les yeux au ciel.
- Ca fait bien deux heures qu'il est plus la !Elle a répondu, en nous regardant comme des ouf.
- Comment ça il est plus la ? Vous croyez notre frère c'est un stylo ou quoi ? Il est où ?!

Je lui ai mal parler mais je m'en cale et tfacon vu comment c'etait parti, soit j'etais direct soit elle aurait tourner autour du pot. C'est quoi ça ? Depuis quand notre frère on le donne a des gens ?

- Euh.. eh bien, une jeune femme l'a vu et lui a demander s'il était le petit frère de Nadil, il a confirmer et il l'a suivie.

Nabil l'a mal regarder vu qu'elle avait écorcher son nom et l'a enchainé.
- Mais comment ça, il l'a suivi, vous l'avez laisser partir ouais. Elles servent à quoi toutes les merdes qu'on remplit à la rentrée ?! Elle était sur la liste des personnes autorisés ?
- Euh non... non elle y était pas..
- Et on fait comment maintenant ? Vous êtes au courant que vous êtes complice d'enlèvement la ?
- Non.. non elle a laisser son numéro..
Elle a dit ça avec un sourire ! Mais la vie jvais l'éclater elle.
- Bah donne le la, tu crois on a ton temps ?!

🔸🔸🔸

Feryel et Yanis étaient en train de s'amuser à faire un château de cartes dans le salon. J'ai pas de consoles, ni de tablettes et encore moins internet, j'ai qu'un vieil ordinateur portable pour les cours et on a pas internet a la maison donc il sert a rien.
Mais au moins, j'ai un jeu de cartes.

J'étais en train de leur faire des pâtes au beurre, bah quoi, c'est pas le Fouquet's ici.
Le temps que les pâtes cuisent, je me suis allumé une clope, me penchant bien à la fenêtre pour pas que les enfants ne sentent.

Quand j'ai vu le petit, je l'ai reconnu direct, j'ai souvent vu Nabil le déposer le matin et je me suis dit que le ramener à la maison me permettrait de leur rendre la pareille.                            
D'ailleurs, l'appendicite de Feryel date d'un mois mais je suis toujours paniquée à l'idée qu'une suture saute (bien qu'on lui ai enlevé les fils) ou qu'une infection de je ne sais quoi se déclare.
Quand Tarik est arrivé, j'étais tellement soulagée que j'aurais pu lui sauter dans les bras. J'ai ris en pensant à quel point ce serait désagréable tant il est malaisant et aigris. Il est pourtant si séduisant, c'est con. Enfin, bref. Le temps de divaguer autant, j'avais fini ma clope et les pâtes étaient cuites.    
- Les enfants, à table !

Ils ont accouru et ont mis la table, le temps que j'égoutte les pâtes et y mette le beurre.                                                                     
Si Yanis était gêné de ce maigre repas, il n'en a rien laisser paraitre, ça m'a rassurer. Feryel à l'habitude mais j'ai toujours honte de n'avoir que peu à proposer.        
- Tu mange pas ?
J'allais répondre mais Feryel m'a coupé la parole.                         
- Az n'a jamais faim le soir !
- Ne parle pas la bouche pleine Feryel ! lui ai-je dit avec un sourire et en lui caressant les cheveux.
- Tarik aussi il mangeait jamais le soir mais ça c'était avant le rap, maintenant il mange beaucoup et tous les soirs.. Tu devrais peut être faire du rap !                                                       J'ai rigoler puis je suis mise à penser à ce qu'il venait de dire. Si ça se trouve lui aussi il galérait avant et laissait son ventre gargouiller toute la nuit. Enfin, pas vraiment. C'est vrai qu'avant, le soir, j'avais faim, maintenant mon estomac s'est habitué. De toute façon, je devais finir la semaine avec ce qu'on avait. Et puis, je mange le midi au RU puisque la CAF paye donc je risquais pas de mourir de faim. Et cette économie me permettait d'acheter un paquet de clopes pour la semaine ou même d'aller au cinéma avec Feryel ou un truc comme ça. Puis, j'ai repenser à sa phrase, je savais pas qu'il rappait, en même temps, je savais rien d'eux.

Yanis m'a demander mon âge et je suis revenue sur terre. On a continué à parler pendant qu'ils mangeaient puis ils sont retourné à leur jeu de carte pendant que j'ai débarrasser et fait la vaisselle.

Alors que j'allais les rejoindre, la sonnette a retenti. J'ai ouvert et on m'a bousculé.
- Eh ! Ça va pas ou quoi ?! Tu connais la politesse ?
Il m'a fixé d'un regard noir puis a tracé au salon. Nabil est entré, m'a fait la bise et on a avancer vers le salon.
Yanis enlaçait son frère qui s'est retourné vers moi.
- Tu connais le téléphone portable ?
J'y avais absolument pas penser. Quand je vous disais que la technologie et moi, ça faisait deux, j'exagérais pas.
- T'es malade ou quoi ? Tsais comment on s'est inquiétés ?
- Vous n'aviez qu'a pas l'oublier ! Il était plus de 19h30 quand je l'ai récupéré bande de débiles !
- Ne m'insulte pas !

Il s'était rapproché et Feryel commençait a avoir les larmes aux yeux.
- La prochaine fois que tu nous fais un truc du genre, je rigolerais pas. A t-il finit rageusement en me pointant du doigt.
Feryel s'est accroché à ma jambe en couinant. Une vraie flipette celle la, elle déteste les tensions. Mais moi, je n'ai pas peur de lui. Je l'ai regarder droit dans les yeux et lui ai dit d'aller se faire foutre.

Il a pris Yanis par le bras et l'a tiré vers la porte mais s'est stoppé d'un coup et a regarder son pull. Il m'a regarder hargneusement et m'a balancer à la gueule :
- Et en plus, t'ose mettre des vêtements de clochard à mon frère.

Je lui ai calmement répondu de sortir de chez moi, ce qu'il a fait en entrainant son petit frère, en bousculant Nabil et en claquant la porte.
- Je suis désolé, il était juste inquiet pour Yanis, il dégénère quand ça nous touche.
- Ce n'est pas grave, c'était quand même sympa de garder Yanis.

🔸🔸🔸

Le samedi qui a suivi, Feryel voyait notre père et comme je n'avais pas envie de le voir, j'allais en profiter pour un café avec des copines du lycée.

Alors que j'étais installée en terrasse, attendant mes amies, quelqu'un est venu s'asseoir à coté de moi. Je savais qui c'était, me demander pas comment, je le savais. Alors je l'ai laisser parler.

- Je te dirais pas que je suis désolé mais bon, t'as compris l'idée.
-...
- Tu pourrais faire un effort, c'pas dans mes habitudes tout ça.
- Présenter un brouillon d'excuse n'oblige pas ton interlocuteur a les acceptées, je me trompe ?
- Non mais bon, au moins tu sais. Disons qu'elles restent en suspens jusqu'à que tu les acceptent ?
- Ça me va.

Mes amies sont arrivées alors qu'il se levait. Elles étaient bloquées sur lui. Il les a salués d'un clin d'oeil et est parti vers sa voiture.
Nayra et Mathilde se sont assisses et on dit en même temps :
- Qu'est-ce que tu foutais avec Ademo ?!

Hein ? C'est quoi ce bordel encore ?

🔸🔸🔸

Après avoir déposé Yanis chez sa mère, je suis repassé à la maison chercher un truc.
Alors que je le cherchais dans le bordel du salon, j'ai posé les yeux sur ce fameux pull posé sur le bras du canapé.
Je l'ai saisi et l'ai regarder. Sur l'étiquette était écrit son nom.

C'était donc son pull ? Quand je l'ai vu talheur elle avait seulement un t-shirt et un petit gilet. À la fin du mois de mars, c'est simple. Si t'es presque à poil, c'est que t'as pas de sapes. C'est quel genre de meuf aussi ? T'es désagréable, tu l'insulte et elle donne ce qui est limite surement son seul pull à ton reuf ?
C'est une martyre ou quoi ?

Je pensais que je m'en voulais pas pour hier mais quand elle a pas accepté mes excuses ça m'a bien fait chié, je me suis senti con, ce qui prouve que j'en ai quelque chose à faire, non ?
Eh, jsais même pas pourquoi je réfléchis à ça, j'ai du taf. Au moment où je me remets à la recherche du fameux objet, mon téléphone vibre.

de Nabil :
Soirce tu payes le restau a Az me remercie pas c de bon coeur 💕

Putain, il fait chier. Mais en même temps, j'avoue j'ai presque hâte de voir ce que ça va donner. Putain, fait doublement chier.

Loin des hommes - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant