Les vacances #5

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Elle était en retard d'une bonne demi-heure au moins. Kai n'allait pas être ravi avec elle. Elle lui avait promis de ne pas le faire attendre et d'arriver à l'heure. Un mensonge visiblement. Mais comment voulez-vous ne pas être en retard quand il y avait des tonnes et des tonnes de boutiques à Rome ? Cette ville était un vrai petit bijou, une merveille tant par ses boutiques, ses habitants et son architecture que par son ambiance vacance d'été. Kai pouvait bien encore attendre quelques minutes dans ce restaurant italien, elle n'avait pas besoin de courir comme une folle dans les petites ruelles pavées comme elle était en train de le faire.

Bonnie arrêta donc de courir pour marcher de manière normale tout en reprenant sa respiration. De toute façon elle allait bientôt arriver à destination. Si elle arrivait essoufflée dans le restaurant, elle allait attirer l'attention de plusieurs personnes et Kai aurait eut ce grand et stupide sourire sur son visage... ou pas ! Peut-être qu'il aurait simplement froncé les sourcils avant de l'ignorer quelques temps pour bien la mettre mal à l'aise.

Kai n'aimait pas le retard. Il était quelqu'un de très ponctuel sauf quand il faisait ses entrées de manière dramatique pour se faire remarquer. Mais en temps normal, l'heure c'était l'heure.

Quand il lui avait dit ce matin qu'il en avait marre de faire les boutiques et qu'il prenait de l'avance vers le restaurant pour tout du moins réserver une table, Bonnie lui avait dit qu'elle allait le rejoindre d'ici dix minutes. Le temps pour elle de se décider sur le collier qu'elle voulait acheter pour Caroline. Malheureusement, les dix minutes se sont transformées en quinze minutes, puis en vingt, vingt-cinq, trente minutes.

Elle n'avait pas vu le temps passer. Il fallait dire qu'elle avait beaucoup hésité pour le collier de Caroline ainsi que pour l'achat d'une robe d'été blanche sur laquelle elle avait littéralement craquée. Après un long combat intérieur, elle avait finit par céder à ses pulsions en achetant ce vêtement simple mais élégant. C'est en payant et en regardant son portable une fois sortie de la boutique qu'elle avait prit conscience de son retard.

38 minutes de retard.

Kai allait la tuer. D'ailleurs c'était surprenant qu'il ne l'ait pas encore appelé ou laissé de messages.

Peu importe, Bonnie devait tout de suite aller à ce restaurant qu'elle pouvait apercevoir au loin. Elle espérait que Kai y soit encore. Peut-être en avait-il eut marre de l'attendre ? Un peu mal à l'aise par cette éventualité, Bonnie accéléra le pas muni de son sac de shopping. Elle traversa la rue et finit par entrer dans le restaurant en question.

Elle fut agréablement surprise par l'intérieur classe et chic. Il était très lumineux avec des murs d'une blancheur impeccable. Les chaises étaient somptueuses, les nappes blanches sur les différentes tables étaient nacrées. Elle fut de suite accueillie par un homme habillé d'un smoking très, très onéreux. Il n'y avait pas un pli.

̶ Bienvenue Madame, vous avez réservé une table ?

Bonnie se mordit la lèvre inférieure, gênée. Elle ne se sentait pas à l'aise dans ce restaurant qui devait sans doute servir un plat d'entrée plus cher que le loyer mensuel d'une chambre étudiante.

̶ Hum, je cherche actuellement Monsieur Parker.

̶ Oh oui, Monsieur Parker vous attends au fond de la salle. Puis-je vous escorter ?

̶ Euh non merci, ça ira ne vous embêtez pas pour moi.

L'homme qui devait avoir la trentaine lui offrit un petit sourire et lui indiqua de sa main la salle du fond. Bonnie le remercia à nouveau et se dirigea au fond du restaurant. Elle ne put s'empêcher de regarder les gens qui savouraient leur plat. Des gens qui étaient habillés de manière si chic et si classe qu'elle se sentait un peu bête habillé d'une simple robe d'été bleu foncé.

L'exception ∆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant