Chapitre 3

30 1 0
                                    

( Elia )
Enfin! Je ne pouvais plus supporter cette humiliation. Tous ces gens qui me regardaient comme si j'avais la peste. Et pourtant, je n'avais rien fais de mal.

A peine sortie de la classe, je cours le plus vite possible pour pouvoir atteindre un endroit retiré. Mon endroit. Là ou je peut me ressourcer, seule, loin de toute ces pétasses à bouclettes.

Dans ce fichus lycée, il m'est arrivé une fois par hasard, de trouver justement cette endroit. Un coin plein de verdure et d'un grand saule pleureur à 50 mètre du bâtiment principal. En dessous de cette arbre, on se sent protéger, comme si tous ce qui se passe à l'extérieur ne nous atteindra jamais.

Assise enfin sous cette arbre, je ne peut retenir mes larmes plus longtemps. Ça ne m'arrive pourtant jamais de pleurer pour ce genre de chose, de pleurer en général. Mais je ne pouvais m'en empêcher.

Depuis le temps que l'on se connait avec Zoey, elle savait pertinemment ou je m'étais "cacher" :
- Roooh Elia, je t'en pris, fais moi le plaisir d'arrêter de pleurer pour ce genre de chose. Ça n'en vaut pas la peine.

Zoey est plutôt franche. Ça manière qu'elle a de me remonter le morale pourrait choquer certaine personne, mais j'en ai l'habitude. Au fil du temps, elle a réussis à s'affirmer en tant que " fille ayant un gros caractère " à la différence de moi.
J'étais plutôt une fille agité, petite. Mais en grandissant, ma timidité est né. Putain!

Je préfère de loin sa franchise brut plutôt que toute ces filles qui te sourient puis qui t'insultent par la suite.
- Zoey, j'en peut plus. Je sais plus quoi faire...
- Tu dramatises là non ? Certes, Grace n'avait pas à te parler comme ça, mais ce n'est pas une raison de te mettre dans cette état. Regarde moi ton visage, il est tout boursoufflé.

En me disant ça, elle sort son petit miroir de son sac, elle ne va nul part sans cette objet. Je l'a regarde en souriant avant qu'elle me lance :
- Qu'est ce qu'il y a ? Eh oui je ne sort jamais sans. La preuve, on ne sait jamais ce qu'il va nous arriver.
Et elle explose de rire.

Un rire que j'entend tellement peu, mais qui est si agréable! Son rire vous donne envie de se joindre à elle.

La vie ne lui a pas fait de cadeau... Depuis ses 6 ans, son père l'a frappé. Sa mère l'ayant abandonné, elle se retrouvait seule face à cette homme. Tous les soirs après l'école elle se faisait battre. Je me souviens qu'elle ne voulait jamais que je l'a raccompagne. Et le lendemain, un nouveau bleu apparaissait. Tout dépendait de l'humeur de son père.
Je me souviendrai toujours de ce fameux week-end ou elle ma tout avoué. J'avais 10 ans.
J'en ai donc directement parlé à ma mère qui a pris cette affaire très au sérieux. Je ne me souviens plus vraiment comment, mais Zoey s'est retrouvé à vivre chez sa Grand-mère.
Depuis ce moment là, je ne l'ai entendu rire que très peu de fois. Et j'en profite quand l'occasion se présente.

Elle me tend alors le miroir, et je vois mon visage. Pendant une seconde j'ai crus ne plus pouvoir respirer. Mon visage est bel et bien gonflé, rouge, ainsi que mes cheveux blond au naturel, pourtant coiffer il y a une heure, sont éparpiller. Une horreur. Bien que je me soucis très peu de mon apparence physique, là c'est juste pas possible.

N'ayant pas vraiment l'envie de bouger et étant donner que c'est la récré, je demande à Zoey de rester avec moi sous l'arbre afin que mon visage retrouve une forme "humaine".

On en vient à parler de tout et de rien:
- Ma mère veux me parler ce soir...
- Qu'est ce que tu as encore fais Porteur ? Dit-elle en souriant
- Rien justement, c'est ce qui m'inquiète.

En y repensant, ma mère ne m'a absolument pas dis pourquoi elle voulait me parler.
J'ai des notes plutôt correct, mon comportement... eh bien c'est pas difficile, je ne parle pas.
Peut être un problème de couple entre elle et mon père ? Nan je ne pense pas non plus, c'est improbable.
- Elia... Elia ?!
- Oh, excuse moi, j'étais dans mes pensées. Dis-je en sortant une bouteille d'eau de mon sac, pour en boire une gorgé.
- Oui j'ai vus ça. Bon parlons sérieusement, Mattéo.
J'ai bien crus m'étouffer, avec l'eau que j'étais entrain d'avaler , en entendant son prénom.
- Eh beh ?
- Tu n'as pas remarquer comment il te fixait tout à l'heure ?
- A vrai dire ma chère, je me faisais sacrement humilié à ce moement, donc non je n'est pas vraiment fais attention. Je me souviens juste que nos regard se sont croisés en allant m'asseoir.

Anormalement DifférenteWhere stories live. Discover now