My world bears your name. || ʲʰˢˑᵐʸᵍ

YoonSeok.

«Si je devais donner un nom à mon monde, ce serait le tien. Tu es la raison de mes rires et de mon sourire. Sache qu'une existence sans toi ne mène à rien. Je ne comprends pas comment, en si peu de temps, tu as pu devenir ma raison de vivre.»

Un matin semblable à tous les autres. Deux corps entrelacés dans un lit, se laissant bercer par la respiration de l'autre. Deux esprits apaisés et en paix, comblés d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui leur correspond. Deux coeurs battant à l'unisson, partageant un amour leur semblant plus fort que tout.

L'un des deux bougea, dérangé par les rayons du soleil qui essayaient depuis quelques minutes déjà de s'immiscer entre ses paupières closes. Lentement, il ouvrit les yeux, tombant sur le beau visage endormi à ses côtés. Il se laissa alors aller à la contemplation de l'être autour duquel tournait sa vie.

Ses mêches brunes en batailles retombant devant ses yeux clos. La fine lumière du jour venant caresser sa peau blanche pour la rendre encore plus éclatante. Son petit nez rond. Ses lèvres pulpeuses. Ce ne serait pas trop en faire que de dire qu'il ressemblait réellement à un ange.

La main du châtain se posa tendrement sur la joue de son amoureux. Jamais il n'aurait pensé qu'il pouvait aimer quelqu'un autant qu'il l'aimait lui. Cela lui semblait improbable, impensable. Et pourtant chaque battement de son coeur lui était maintenant destiné. Il avait débarqué dans sa vie comme une fleur après l'hiver et depuis, tout avait l'air plus beau. Etait-ce le fait d'aimer qui rendait tout plus facile? Ou était-ce celui de se sentir aimé? Hoseok n'en savait strictement rien et dans le fond, il se fichait bien de le savoir. Tout ce qui comptait c'est qu'il avait suffit d'une simple soirée pour que sa vie soit à jamais chamboulée.

2 ans plus tôt...

L'air extérieur était doux ce qui rendait la soirée plus qu'agréable. Un jeune homme marchait seul d'un pas tranquille vers son bar favori, traversant les rues de Séoul à peine éclairées par les lugubres lumières de la nuit. Comme tous les vendredis, il allait savourer le début du week-end devant un bon verre de whisky. C'était devenu une habitude, son petit moment rien qu'à lui dont il ne pouvait plus se passer depuis qu'il était entré dans le monde impitoyable du travail. Un moyen de décompresser après une dur semaine. Il aimait son métier, sa passion, mais être prof de danse à temps plein s'avérait être très fatiguant. Alors un petit verre pour marquer deux jours de repos fortement mérités faisait du bien! Parfois, il rentrait accompagné. Mais toutes ses rencontres se limitaient à une nuit. Il ne gardait jamais contact avec les hommes avec qui il couchait. Une règle qu'il avait lui même instauré. Il ne revoyait pas ses conquètes et ne les évoquait à personne. Non pas qu'il n'assumait pas son homosexualité, bien au contraire, mais il ne voulait pas d'un début de relation, amicale ou amoureuse, basée sur le sexe.

Ses premiers pas dans le bar le transportèrent directement dans cette atmosphère si particulière de débauche et de déprave. C'était assez étonnant qu'il affectionne autant cet endroit tant les gens qui le fréquentaient ne lui ressemblaient pas. Mais Hoseok aimait prendre le temps d'observer ces personnes qui semblaient n'avoir aucun but dans la vie. Tel des âmes errantes, déviant du bon chemin. Si bon chemin existait-il. Perdus loin du monde réel, piégés dans un enfer intemporel. Il se demandait comment et pourquoi ils en étaient arrivés là.

Le jeune châtain s'assit au bar, toujours sur le même tabouret. Il commanda la même chose que tous les autres vendredis soir, à la même serveuse. Une petite minette à peine majeure que ses parents avaient mise à la porte et qui n'avait rien trouvé de mieux que ce job mal payé dans cet endroit miteux. Elle avait eu le courage, ou le désespoir, de confier tout cela à Hoseok lors d'un de ces soirs où elle se sentait sur le point de craquer. Ce genre de soirs où, à ses yeux, sa vie n'avait plus aucun sens. Et il avait été là pour l'écouter, la conseiller et la consoler comme un grand frère aurait pu le faire.