Alors que je me promène sous le couvert des arbres, mes pas m'entrainent jusqu'aux abords d'un lac. Cette fraiche matinée de ce début d'automne me fait doucement frissonner, remontant mon col, je m'assoie sur l'un des bancs installés ici et je me perds dans la beauté de l'endroit. La surface de l'eau ne présente aucune ride, pas un souffle de vent ne viens troubler la quiétude de l'endroit. Le temps semble sans emprise devant la majesté des lieux, les arbres dressés fièrement au bord du lac, paraissent contempler leur propre magnificence. L'épais feuillage de leurs hautes branches, dont la couleur commence à trahir le passage des saisons, garde principalement cette teinte verte, apaisante et naturelle. Quelques rayons, curieux de découvrir ce que ces feuilles protègent, parviennent à percer ce nuage palpable et dispensent en sous-bois une douce lumière. Bien que de ces rayons, aucune chaleur n'émane, la lumière réchauffe à elle seule les habitants de la forêt ; chassant l'aspect lugubre que l'endroit pourrait revêtir dans l'obscurité, permettant aux couleurs hivernales de se parer d'une teinte chatoyante, la promesse d'une belle journée annoncée par un soleil matinal... Le chant des oiseaux me transporte loin, lorsque je ferme les yeux, j'oublie ce banc, ce bandeau de béton qui ceint le lac artificiel, j'en oublie même ces joggeurs qui passent dans ce troublant tableaux sans profiter de sa simplicité. Je me retrouve loin de la civilisation, dans un espace-temps ou la nature ne serait pas en danger, ou grâce à elle, nous pourrions respirer, ou elle nous couvrirait de son épais manteau comme toit, et quelques une de ces branches en guise de murs, un monde ou la forêt abriterait notre gibier et nous offrirait les baies nécessaires à notre équilibre... Puis, las de cette évasion de la réalité, j'ouvre de nouveau les yeux et je contemple ce que la nature apaisante nous offre déjà aujourd'hui. Une alliance miséricordieuse de force et de faiblesse, pour l'amour des hommes elle se sacrifie, alors qu'ouragans et tsunamis nous prouve qu'elle est capable de se défendre, tremblements de terre et éruptions volcaniques devraient nous rappeler que nous sommes faibles face à sa colère, que nous devrions respecter la nature plutôt que la défier. Je prends conscience en me levant, que plusieurs heures se sont écoulés ; je me sens engourdi, mais la végétation m'a bien protégé de la bise qui s'est levée... M'éloignant de cet ilot de verdure, je comprends que la nature, de sa voix étouffée par le tumulte de nos villes, m'a offert bien plus qu'un spectacle, mais une leçon de vie. Même réduite à sa plus simple expression, la nature nous est vitale, nos racines sont en elle, et cet enchevêtrement nous sera fatal, car lorsque nous aurons éradiquer les siennes, la perte des notre nous entraineras vers notre fin.
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Oasis de verdure
RandomUne photo trouvée sur un groupe face Book, je l ai trouvé si belle... J ai écris dessus.