4. J'ai un deal avec le Bad Boy

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    « Olivia, efface immédiatement cette photo ! m'ordonne-t-il en tentant d'attraper mon téléphone.

    — Hors de question ! »

    Je bouge dans tous les sens pour l'en empêcher. Mais je finis par perdre l'équilibre, et nous chutons tous les deux ; il se retrouve à califourchon sur moi, et comme par hasard, sa bouche est sur la mienne.

    Attendez, ce n'est pas du tout comme ça que j'imaginais mon premier baiser !

    Il écarquille les yeux et se recule brusquement, avant de se lever et de s'essuyer nerveusement les lèvres, comme si j'avais la peste ou la lèpre. Ou les deux.

    Pour ma part, je me redresse et jette un coup d'œil à mon téléphone : l'écran est fendu en deux, mais la photo est toujours là. J'ai perdu ma pureté et mon portable, mais pas mon arme nucléaire, c'est déjà ça.

    « Tu me dois un téléphone Aaron, je lui lance en me levant à mon tour.

    — Je viens de t'embrasser, ça vaut bien tous les téléphones du monde ! Et un bain de bouche à la javel pour moi...

    — Oh ça va ! Je suis pas si moche ! je m'offusque. C'est pas comme si t'avais embrassé la petite à l'appareil dentaire !

    — Tu parles de ma copine ?

    — Pardon ? », je m'étrangle.

    Attendez, quoi ? J'ai dû mal comprendre.

    « On parle bien de la petite nouvelle anglaise qui t'a demandé de sortir avec elle cet après-midi ? La fille avec l'appareil dentaire et les lunettes ?

    — Ouais, Thatcher, ma copine.

    — Tu lui as dit oui ? je répète, incrédule.

    — Mais putain en combien de langues faudra-t-il que je te le dise ? s'agace-t-il en allumant une nouvelle cigarette.

    — Aaron sort avec une première année à lunettes et appareil dentaire, je crois rêver ! je soupire.

    — Il faudra pourtant t'y faire. Enfin, au moins pour la prochaine semaine, ajoute-t-il avant de prendre sa première bouffé.

    — Tu comptes la larguer si vite ?

    — À moins qu'elle se révèle intéressante, ouais. C'est pas comme si j'étais amoureux, c'est juste une meuf après tout. Une meuf parmi tant d'autres.

    — T'es vraiment un connard tu le sais ? Ça me donne envie de poster la photo de toi sur Facebook immédiatement ! »

    Ses yeux s'écarquillent et il prend un air suppliant :

    « Oh non steup' Olivia, ne fais pas ça ! Je fais le Père-Noël juste pour faire plaisir à ma mère qui voulait absolument que je fasse une bonne action cette année...

    — Voyez-vous ça, Aaron McMillan voulait faire plaisir à sa mamounette ! je me moque.

    — La mienne au moins ne trompe pas mon père !

    — Alors ça c'est bas, très bas Aaron ! Déjà cette histoire date d'il y a cinq ans, et en plus c'est l'hôpital qui se fout de la charité quoi ! Tu sors avec une meuf juste pour t'afficher "en couple" et tu oses dire ça de ma mère ? Tu sais quoi, je vais le faire. Je vais poster cette photo !

    — Non je t'en prie Olivia ! tente-t-il de m'arrêter. Je m'excuse, je ne pensais pas ça de ta mère !

    — Ouais c'est ça, c'est facile de dire ça maintenant. Allez, hop, "poster une photo"...

    — Je t'en supplie ! Je ferai tout ce que tu veux ! »

    Je m'arrête dans mon geste : ça devient intéressant ça...

    « Tout ce que je veux tu dis ?

    — Absolument tout ! répète-t-il.

    — Très bien, je ne poste pas la vidéo si tu ne brises pas le cœur de l'anglaise.

    — Pardon ?

    — Oh tu refuses ? Bon bah : poster.

    — Non non ! D'accord, je vais le faire !

    — À la bonne heure ! »

    Je mets en veille mon téléphone malheureusement maintenant cassé et un silence s'installe entre nous.

    Il termine sa cigarette tandis que je fixe le mur triste face à moi. Quelle situation gênante. Finalement, il déclare :

    « Il y a quelqu'un qui te ramène chez toi ?

    — Non, je prends le bus.

    — Si tu veux je peux te déposer, propose-t-il.

    — Plutôt mourir ! Enfin quoi que, ça reviendrait au même...

    — Oh ta gueule Olivia. », se vexe-t-il.

    À nouveau, il écrase son mégot contre le mur puis le jette par terre. Il se tourne ensuite vers moi et déclare :

    « Bon alors Olivia, qu'on soit clair : je ne brise pas le cœur de Thatcher, tu ne dis rien à propos de mon petit job. Deal ?

    — Deal. Par contre Aaron, tu ferais mieux d'apprendre son prénom, ce serait un bon début. »

    Il se contente de me sourire bêtement en guise de réponse et retourne dans le centre-commercial.

    Quel idiot ce mec quand même...

[oupsi on est déjà le 5... j'ai de très bonnes excuses, j'étais tellement dans le rush que j'ai même pas ouvert mon chocolat du 4 mdr

bref désolée :'(

j'espère que ça va pour vous ! je poste le 5 dans la soirée :D

flouce]

Le Père-Noël est un Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant