Chapitre 1

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Voilà maintenant 1 an que j'ai eu mon diplôme.

Je m'en rappelle comme si c'était hier. Les gens me regardaient bizarrement surtout ceux qui m'ont changé. Je le voyais et je le lisais surtout. Le remord les bouffaient encore, chaque fois qu'ils me voyaient. C'est grâce à mon don j'avais pu savoir qui ils étaient.

C'est simple après mon coma, j'ai repris les cours et j'avais presque apprivoisé ma capacité à lire dans les pensées. Tout le monde me regardait comme si j'étais revenu d'entre les morts. Surtout eux, un trio, le trio qui a bien faillit me tuer en mélangeant alcool, ecstasy, cocaïne, morphine dans mon verre. Ils m'avaient mis au défi de boire verre sur verre et je l'ai fait. Ces trois là avaient une mine grave la première fois qu'ils m'ont revu et je n'ai pas eu grand-chose à faire pour savoir qu'ils étaient mes 3 bourreaux ce fameux soir. Un regard et je pouvais voir ce que j'appelle leur mur. L'ensemble de leurs souvenir, pensées et même leur imaginaire était devant moi. Voilà comment je procède pour lire les gens.

Après mes études de psycho à Orlando, j'ai décidé de déménager à San Francisco pour ouvrir mon cabinet de psychanalyse. Je n'ai pas eu de mal, mon père travaillant dans la finance et ma mère étant avocate pour plusieurs grandes entreprises. Mais je ne voulais pas vivre à leur crochet éternellement. Je me suis donc vu offrir plusieurs zéros derrière un 1 sur mon compte bancaire et c'est grâce à ça que je me suis acheté une maison près du Chinatown de San Francisco. À l'étage se trouve ma résidence personnelle et au rez de chaussée mon cabinet.

Aujourd'hui j'ai reçu ma première patiente, la petite Emily. Un cas des plus banale pour un psy. Elle est en pleine crise d'ado et elle a tenté de se suicider. Le principe de la psychanalyse est de soigner les gens de leurs traumatismes par le dialogue. En vérité ce sont plutôt les patients qui s'expriment le plus. Au début ils ne parlent pas, il suffit de les mettre en confiance pour qu'au fur et à mesure des séances ils se dévoilent et évacuent leurs maux. Emily n'a pas eu une vie facile : ses parents sont décédés dans un accident de voiture, elle vit en famille d'accueil depuis qu'elle a 5 ans, elle ne trouve pas sa place à l'école et on la rejette de partout. Il m'a suffit de lire son mur pour le comprendre. Pour sa première séance elle n'a quasiment pas parlé. Elle n'était pas à l'aise et m'a parlé de son hospitalisation après sa tentative de mettre fin à ses jours. Elle a donc bu un jus de fruits et mangé quelques gâteau et je lui ai annoncé qu'elle pouvait s'en aller.

Je suis actuellement en ville pour sortir Lucius, mon chien. J'ai croisé Angy ma voisine qui partait pour Chinatown faire quelques courses pour préparer un dîner avec des amies. Il faut vraiment que j'arrête de lire dans les pensées de tout le monde !

Voilà je viens de rentrer de ma promenade avec Lucius et j'attends mon second patient. Je regarde rapidement son dossier avant de le recevoir. Alors voyons voir : Wyatt Anderson. Il a été démis de ses fonctions au sein de la police la ville. Il faisait parti de l'unité d'enquête qui se chargeait des homicides. Ses supérieurs jugeaient sa méthode trop brutale et il en était arrivé à frapper un suspect durant un interrogatoire et ce dernier avait fini dans le coma. Génial ! Après une ado qui avait failli passer l'arme à gauche d'elle même je vais me retrouver avec un ex flic qui veut faire passer ses suspects par la case décès. Bon je ferai bien de manger un morceau avant que mon patient arrive.

Il est 14h et j'accueille Wyatt dans mon cabinet. Il me serre la main brièvement et s'installe sur le fauteuil prévu pour les patients. C'est bizarre je ressens une atmosphère morbide dans la pièce, comme si le froid de l'hiver venait s'engouffrer dans celle ci jusqu'à me faire perdre mes moyens.

-Bien Mr Wyatt, comme vous le savez sûrement la psychanalyse est une méth...

-Arrêtez votre blabla doc je sais ce que c'est. Je vais vous parler de moi et me ''délivrer de mes maux''.

(C'est dingue, on dirait qu'il a prédit ce que j'allais dire.)

-Fort bien, nous pouvons commencer votre thérapie alors.

Il commence à me parler de sa vie, de la façon dont il a intégré la police de San Francisco, le détail de certaines enquêtes qui l'ont marqué etc.

Je vais donc faire mine de l'écouter et lire son mur. Je le regarde fixement mais de manière amicale pour ne pas le brusquer. Non .... Ce n'est pas possible, il n'y a rien. Tout bonnement rien, pas un souvenir, pas une pensée ni même une once d'imagination. Il est vraiment spécial.

-Que se passe-t-il doc ? Vous m'écoutez bien ?

-Oui oui, je vous écoute. Dites, j'aurai une question à vous poser.

-Bien sûr allez y.

-Pouvez vous me raconter votre dernière affaire, celle qui a fait que vous ne soyez plus de la police aujourd'hui ?

(Il faut que je sache ce qu'il a de si spécial, il faut que je gagne du temps quitte à ce que cette séance dure des heures, il n'est pas banal. Je dois savoir pourquoi je ne peux pas voir son mur).

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 04, 2016 ⏰

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