Sensation

État d'âme

Elle était étendu dans son lit depuis quelque heures et ne semblait pas vouloir se lever. La lumière du soleil réchauffait son visage tourné vers la fenêtre. Les yeux grand ouverts,
Dilanne contemplait le bleu du ciel. Ses pensées n'étaient pas claires et cela la déroutait.
Cette situation était insuportable autant pour sa famille qui ne comprenait pas sa réclusion
volontaire que pour elle-même. Elle en était rendu à croire que le bien n'exisait pas. Cette pensée la torturait et la poussait à chercher dans le plus profond de son esprit une seule situation qui prouverait le contraire. Dilanne repassa dans sa tête, tel un film, un moment important de son enfance. À 7 ans, on lui avait dis qu'être gentille impliquait de pardonner.
Pleine de volonté, elle avait décidé de s'ouvrir aux autres et de leur parler d'un être qu'elle trouvait incroyablement parfait. Pour elle, Dieu méritait d'être connu par tout le monde. Hélas,
elle n'avait pas prévu la réaction de son premier interlocuteur à ce sujet. Il lui avait lacéré le visage de ses mains propres et avec animosité. Aujourd'hui, Dilanne se detestait de ne pas avoir réagit plus tôt en se protégant des autres. Autrefois, elle estimait chaque personne qu'elle rencontrait comme étant une bonne personne. Souvent, la deception était au rendez-vous mais le pardon surpassait tout sentiment de déception. À présent, elle se sentait naive et salit par ses personnes qui avit gaché sa vision de la vie. Elle retourna à sa contemplation du ciel et lui attribuat les mêmes caratéristiques qu'au bien. Inaccessible et presque inexistant, voir même, un fond sans contenu.

- Salut!
Dilanne sans se retourner répondit par un soupir. Adela qui n'avait passé que la tête dans l'embrasure de la porte, l'ouvrit pour se faufiler dans la chambre. Elle fit quelques pas de danse , tourbillonna et vint s'immobiliser au pied du lit.

- Aller quoi! Tu va finir par prendre racine! Il fait beau et chaud. Viens te promener. Devine sur qui je suis tombée sur le chemin vers ta maison?!