"I've been hiding it[...]
Stop crying, tell me something
Try saying to me, who had no courage
Why did you do that to me then
I'm sorry"
Stigma
-Kim Tae Hyung
❁
-Je suis désolée Monsieur, cette salle d'exposition est fermée temporairement.
Un petit soupir fut la seule réponse donner par Namjoon après qu'il compris ce que l'employé lui avait dit. On pouvait lire une trace de déception sur son visage.
Il avait fait de longues heures de train pour venir expressément dans cette ville, visiter cet aquarium. Il y avait, disait on, une nouvelle et magnifique salle, où on pouvait regarder de grandes tortues de mer, qui avait été installé.
Mais elle était fermée selon les dires du jeune homme qui lui avait barré l'entrée.
Namjoon, un peu blasé, s'arrêta et s'assit quelques minutes sur un des sièges disposés dans les couloir. Il examinait les photos qu'ils venaient de prendre.
La photographie.
Namjoon aimait ca. Rester des secondes, des minutes, des heures, attendre que la nature opère, capturer ce moment unique et le convertir en une image éternelle.
Ce n'était pas un photographe professionnel. Loin de là. Il en aurait volontiers fait son métier. Mais son père ne voyait pas cette formation d'un très bon œil.
Il avait légèrement forcé Namjoon à se diriger vers des études plus "sérieuses" -pour reprendre ses propres mots-.
Alors en échange de ce sacrifice Namjoon avait demandé une contrepartie. Petite insignifiante et si importante à ses yeux. La représentation du désir d'une vie entière réuni dans un simple objet.
Un appareil photo.
C'est tout ce que Namjoon souhaitait. Un appareil photo.
Son père, fier et déconcerté, de la décision prise par son fils, qui avait pour habitude d'être persévérant, le gâta. Il lui acheta l'appareil en question. Mieux encore, il en acheta un performant, professionnel, cher.
Il n'avait pas imaginé une seconde que ce cadeau allait attisé la passion de son enfant.
Namjoon n'avait, lui non plus, pas aperçu l'inéluctabilité que cette demande allait engendrer.
Ce loisir qui se convertirait lentement et avidement en un besoin vital. Un souffle à chaque photo. Une joie à chaque click. Une dévorante passion dont il ne deviendrait de plus en plus malade.
Cette manie parasite de voir l'objectif immortalisé un instant ne le lassait pas.
Il ne s'en laissait jamais.
A croire que cela pouvait le consumer jusqu'à la moelle, la flamme qui brûlait au fond de Namjoon était inépuisable.
Mais à son entrée à l'université, il dut calmer et contrôler ce feu, cette insatiable soif.