Chapitre 2

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 Au début, je vivais dans le nord de l'Angleterre, près de la mer, dans un manoir . Je ne m'étais jamais entendue avec ma soeur. Elle ressemblait à ma mère avec ses cheveux cuivrés, ses yeux d'ébène et son visage en forme de coeur, son petit nez, et la douceurs de ses traits. Elle lui ressemblait trop peut être. J'en était jalouse. Moi, je ne ressemblais à aucun membre de ma famille, mon père était blond autrefois, mais ses cheveux grisonnaient, il avait des petits yeux froids gris.Moi j'avait un rideaux de cheveux chocolat, des yeux de jades, un nez droit de hautes pommettes...Les gens pour plaisanter disaient souvent que j'étais surement la fille du facteur...Cela faisait rire tous le monde, sauf moi qui grinçais des dents. Ma soeur n'avait qu'un an de plus que moi et nous eûmes beaucoup de rivalités. Mes parents étaient gentils avec moi, mais on sentait une certaine raideur en ma présence. J'ai vécu une enfance normale jusqu'à l mort de ma mère, mon père avait décidé de m'envoyer à Londres dans un centre de correction. Je me souvient combien cette décision m'avait mise hors de moi. Je n'avais rien commis qui méritait que j'y aille. Les centres de corrections étaient pour les jeunes ados drogués et perdus qui étaient pour la plupart ici sur ordre de la justice. Mon père ne voulu rien entendre. Je n'avais eu d'autre choix que de lui obéir. Alors à peine les funérailles de ma mère étaient elles achevées que je dus partir. Ce jour là, il eu beaucoup de cris et de larmes, mais j'eu beau tempêter mon père en démordait pas. C'est d'ailleurs comme ça que j'avais découvert mes pouvoirs. Ils avaient éclatés comme ça sans prévenir. J'étais furieuse contre mon père qui voulait m'envoyer dans un centre de correction. Je me souviendrais tout le temps de son aspect . Il était devant moi, son visage déformé, son front plissé, il me fixait avec ses petits yeux qui brillaient de hargne, sa bouche formant un rictus affreux . Je me souvient mot pour mot de ce qu'il m'avait dit "Kate que tu le veuilles ou non tu iras dans ce centre de correction . Tu n'es qu'une sauvageonne qui ne sait pas se conduire correctement et qui fait honte notre famille . Tu ne te lamentera pas, et puis de toute façon nous non plus. Ta soeur te remplacera,elle sauvera l'honneur de notre famille . "

Après ces paroles, blessée,en colère contre mon père qui osait dire que j'avais sali notre réputation, dont au passage tout le monde se fichait, et qui me traitait de sauvageonne, ma soeur, qui portait des talons toujours plus hauts des jupes toujours plus courtes, qui attendais à la sortie du lycée avec ses "amies", jubilait. Je rentrais dans ma chambre en claquant la bien fort la porte pour signifier ma colère. Je me suis plantée face à mon miroir, défiant mon reflet, soudain, les vitres volèrent en éclats, les livres rangés dans ma bibliothèque s'expulsèrent des étagères et vinrent danser un ballet insolite au milieu de ma chambre. Mais le pire, ce fût mes rideaux des étincelles commencèrent à se former puis apparurent des flammes. Pas de toutes petites flammèches, non un véritable brasier. Je me rendis, enfin, compte des dégâts que j'allais causer. Je me demandais comment j'allais arrêter ce carnage, quand soudain, tous s'arrêta .Les livres reprirent leur place sur les étagères, les vitres se reformèrent d'elles même et les flammes s'éteignirent, les rideaux retrouvant leur couleur bordeaux originaire, ainsi que leur forme. Et moi, au milieu ahurie. Je n'en avais jamais parlé à personne, je savais trop bien se qui arrivait aux gens qui sortaient de la norme, qui ne rentraient pas dans les cases qu'on leurs avaient assignés.

Au centre de correction, ce fût assez compliquer, car j'étais indocile et j'avais fréquemment des prises de bec avec la directrice. Une vieille femme acre au chignon sévère, avec de petits yeux méchants et un triples mentons. Pour cacher mes pouvoirs à mes camardes et aux surveillantes c'était une tache difficiles quasiment impossible. Mais par bonheur, personne ne découvrit ce sombre secret, heureusement, car sinon je ne sais pas ou j'en serais . Enfin, tous était le plus normal possible jusqu'a cette nuit. Pendant la journée, c'était à mon tour d'aller au marché,cela ne me dérangeais pas ,ça me permettait de m'échapper de ces murs pesants. Je venais de sortir de la place, quand Will, dont j'ignorait son nom à se moment m'aborda . Enfin, il me glissa plutôt, dans la main, un billet. Aussitôt rentrer, dans ce qui était devenu ma maison, je m'isolais dans notre dortoir, prétextant que j'étais souffrante et que je devais me reposer car j'avais la migraine . Là, au calme, je lus le petit mot. Il était écrit d'une écriture fine et régulière.

La Fille de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant