~Chapitre 3~

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Veuillez attacher vos ceintures pour la descente jusqu’à l’aéroport.

La voix de l’avion me réveilla en sursaut. Mon voisin grogna parce que je l’avais cogné. Les vieux de nos jours sérieux.
J’attachais ma ceinture et regardais par la fenêtre. La piste d’atterrissage de l’aéroport de Melbourne était déjà visible. J’étais déjà arrivé ?! J’avais dormis pendant tout le trajet pour essayer de ne plus penser. Mon gros défaut, je pense tout le temps, à tout, tout le contraire de David. 
David. J’allais pouvoir l’appeler dans quelques minutes. J’étais impatiente de l’entendre, comme si ça faisait des mois que je n’avais pas entendu son timbre de voix alors que ça ne faisait que quelques heures.

Je ne m’attendais pas à limousine et tout à ma sortie de l’aéroport mais contre toute attente, une berline noire avec chauffeur m’attendait avec une pancarte Clara Duteuille dans ses mains.
Je m’approchais tout d’abord étonnée, puis il me reconnue sans doute grâce aux photos du casting.

- Mademoiselle bienvenue en Australie, me dit- il en m’ouvrant la porte de la berline.

- Merci.

Ici, tout le monde parlait anglais. J’allais donc faire un film en anglais. Heureusement que j’avais pris des cours intensifs d’anglais par correspondances sur les différents lieux de tournage que j’avais effectués.
Le trajet jusqu’à l’hôtel fût long. Melbourne étant une des grandes villes du pays, il y avait beaucoup, beaucoup de circulation. J’ai même eu le temps d’appeler David mais avec le décalage horaire, il ne me parla que 10 minutes. Aussitôt raccroché, aussitôt la peur s’empara de moi. Et si je n’étais pas assez douée ? Et si ils me renvoyaient dès le premier jour de tournage ? Et si..
Ma porte s’ouvrit, me stoppant dans mes pensées. Ce qui n’était vraiment pas une mauvaise chose.
Je descendis de la voiture les yeux émerveillés. C’était la première fois que je découvrais l’Australie de mes propres yeux. La première fois que je descendais dans un hôtel étranger. Seule.
Un portier m’ouvrit la porte de l’hôtel. Le hall était immense à peut-près comme celui à Disneyland Paris. Tout aussi luxueux.

- Seulement les célébrités descendent dans cette hôtel, m’informa mon voiturier qui portait ma valise.

- Mais je ne suis certainement pas une de ces célébrités ! répliquais-je.

Il gloussa.

- Oh que si mademoiselle, sinon vous n’auriez pas été prise pour ce film.

Savoir ça me réconforta dans l’idée qu’ils n’allaient pas me renvoyer chez moi. J’allais faire ce film quitte que coûte.

- Chambre 124 s’il-vous-plait, demanda-t-il.

- Oh mademoiselle Clara Duteuille qui nous vient de France, je suis enchanté de faire enfin votre connaissance ! s’exclama l’hôtelier en me baisant la main.

- Heu, de même monsieur, répondis-je plus que choquée.

- Que les françaises sont charmantes ! s’écria-t-il.

Je souris du mieux que je pu.
Bizarre ce type.

- Il vous suffit de monter ces grands escaliers, de prendre l’ascenseur de gauche et d’aller au 2ème étage, à bientôt j’espère mademoiselle !

- C’est ça, souris-je.

 Alors que nous montions les escaliers, mon voiturier gloussa :

- Quoi ? demandais-je.

- Vous n’êtes pas habituée à tout ça, ça se voit.

Il ne me le disait pas pour être méchant. C’était juste une simple remarque. Enfin, je le pris comme une simple remarque.

- C’est vrai, avouais-je. Comment vous appelez-vous ?

- Karl. Appelle moi Karl, me sourit-il.

- Enchanté Karl, souris-je en lui tendant la main.

A ce moment-là, je sentis quelque chose me butter. Un jeune homme légèrement plus vieux que moi se tenait à mes côtés :

- Oh désolé, rigola-t-il.

- Ce n’est rien.

Il me regarda bizarrement et souleva un sourcil.

- T’es pas d’ici toi !

- C’est-à-dire ? répliquais-je au vif.

Il ria de plus belle.

- T’es pas comme les autres, dit-il en me regardant dans les yeux.

- Co-comment ça ? bégayais-je.

Cette fois-ci il ne riait plus. Il était sérieux.

- T’es pas comme les autres célébrités de cet hôtel.

- Pourquoi ? m’énervais-je.

- Tu es fragile, lâcha-t-il avant de descendre les escaliers en vitesse.

Je le regardais s’enfuir avec 4 autres garçons et entendit :

- ET NE VOUS AVISEZ SURTOUT PAS DE REVENIR DANS CET ETABLISSEMENT SALES GARNEMENTS ! rugit l’hôtelier.

J’étais fragile. C’était mon point faible. D’un regard il l’avait vu. C’était si visible que ça ?

- Karl ? C’était qui ces gens ? fis-je d’une petite voix.

- Les Janoskians, des « stars » de youtube ici.

- Ah.

Karl me regarda tristement.

- Ne dites rien, dis-je alors qu’il ouvrait la bouche.

Il aquiesça d’un sourire en coin et me fit monter dans l’ascenseur.

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Heyy, j'espère que vous aimez toujours ;)
Merci pour les lectures!
Je vous aimes♥

Before The Storm *en pause*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant