Before The Storm *en pause*

~Chapitre 5~

J’avais programmé mon réveil pour 7h pour avoir le temps de me préparer et de déjeuner avant 8h30. Je me levé donc doucement. J’avais largement le temps. J’attrapais mon portable au bord de ma table de chevet et vit 4 appels manqués et 12 messages. Ca attendra tout à l’heure. Je fus tentée de me rendormir mais il fallait que je me prépare. C’était mon premier jour, je n’allais quand même pas faire mauvaise impression à madame Brooks !
Après une longue douche chaude pour me réveiller, je lissais mes cheveux et les bouclaient aux pointes. On toqua à ma porte, j’enfilais mon peignoir et allais ouvrir.
La porte s’ouvrit sur un homme en uniforme de l’hôtel.

- C’est pour le petit déjeuner, m’informa-t-il.

- Oh, mettez-le là, dis-je.

Une fois sortit, je regardais ce plateau immense qui était appelé mon petit déjeuné. Je ne risquais pas d’être affamée sur le plateau avec ça dans le ventre !
Bizarrement, j’avalais tout le contenu du plateau sans broncher. Un petit déjeuner de roi. Que c’était bon !
Après j’ouvris mon placard pour choisir ce que j’allais mettre. Il me restait 30 minutes avant que le fils de madame Brooks ne vienne me chercher.
Tout d’abord je sortais une jupe assez courte et un chemisier mais tout compte fait, une robe ferait plus l’affaire. Je sortis la robe que David m’avait offerte à mon anniversaire l’année dernière. Elle comptait tellement pour moi alors que pour tout le reste du monde ce n’était qu’une simple robe.
Elle montait généreusement au-dessus de mes genoux sans faire pute pour autant. Comme le décolleté était plutôt important, je mis mon collier avec le signe de l’infini, un cadeau de mon père il y a très longtemps, il m’avait toujours protégé, j’en aurais besoin aujourd’hui.

Je me regardais dans le miroir alors qu’on frappait à ma porte.
Je regardais l’heure sur mon portable : 8h30. Très précis ! Il devait être bercé dans le cinéma depuis son enfance avec une mère cinéaste ! Je me l’imaginais ayant dans les 21 ans, grand, blond, habillé class en homme d’affaire. Je souris à cette pensée.
Dès que j’ouvris la porte, mon sourire se brisa. Totalement.
L’homme qui se tenait devant moi avait dans les 19 ans, grand, brun, habillé comme un mec normal du même âge. Le contraire de ce que j’imaginais. Mais surtout, c’était le garçon qui m’avait poussé dans les escaliers hier.

- Salut, dit-il en secouant la main, le sourire aux lèvres.

Je ne pouvais détacher mon regard de lui. Notre « conversation » dans les escaliers me revint de plein fouet. Non c’était impossible.

- C’est toi le fils de madame Brooks ? demandais-je d’un air dégoûté.

Je pensais le blesser avec mon dégoût dans la voix mais au contraire, il sourit encore plus. Je le détestais déjà.

- Un de ces trois fils, oui.

Ah parce qu’il y en avait 3 comme lui ?!

- Jai Brooks pour te servir, ria-t-il en me serrant la main.

- Clara Duteuille, dis-je.

- Je sais, sourit-il.

Sa manière de me regarder me déplaisait. Plus que tout. Savoir ses yeux sur moi et son sourire aux lèvres me dégoûtait. Je venais à peine de faire sa connaissance que je ne pouvais pas le voir.

- Tu comptes arriver en retard ton premier jour ? me demanda-t-il, me sortant de mes pensées.

- Hein, heu bien sûr que non ! m’écriais-je.

Il s’esclaffa et me prit par la taille :

- La sortie est par là alors.

- Me touche pas !

Il souleva un sourcil comme hier et fit son sourire en coin :

- Pas tant que tu ne seras pas dans ma voiture.

Je levais les yeux au ciel. Têtu en plus.

- Mademoiselle, monsieur, fit le portier.

- A ce soir, lui souris-je.

Il me sourit en retour sous le regard étonné de Jai.
Une fois dans sa voiture, il me regarda toujours aussi choqué avant de démarrer.

- Quoi ? fis-je.

- Tu, tu es différente, bafouilla-t-il.

- Différente ?

- Avec les gens.

Je me tournais vers la vitre pour admirer le paysage mais surtout pour ne plus regarder mon conducteur.

- Tu passes de froide à chaleureuse en quelques secondes avant de redevenir froide avec moi.

Je ne quittais pas mon regard de la vitre. Il avait raison. Jamais quelqu’un ne m’avait analysée aussi vite. Que ce soit dans les escaliers hier ou maintenant dans la voiture.

- J’ai toujours été comme ça, lâchais-je alors que le silence s’était installé.

Les yeux de Jai qui étaient rivés sur la route se tournèrent vers moi, pleins d’interrogation.

- Pourquoi ?

Mon cœur se serra et je retournais la tête vers la fenêtre. C’était une mauvaise idée. Je n’aurais jamais dû lui dire ça. J’aurais dû me taire.

- Pourquoi ? répéta-t-il.

Je sentis des larmes affluer. Je pensais à mon père, à ma mère. A notre famille brisée. A moi il y deux ans. Il venait en une question de me rendre plus bas que je ne l’étais déjà.

- Pourquoi ? redit-il.

Je me tournais vers lui.

- Tu poses des questions sans arrêt comme ça ?! m’énervais-je.

Il tourna la tête et vit mon visage remplit de larme. Ses yeux devinrent tristes. Pourquoi hein ? Il l’avait cherché après tout.
La voiture se stoppa. Je détournais le regard et regardais autour de moi. Nous étions arrivés.
J’allais ouvrir la porte quand il posa sa main sur mon bras.

- Je t’ai déjà dit de ne pas me toucher ! hurlais-je.

Et je sortis de la voiture.

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