Pas d'autre Sinaï

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Si le vent meurt,
Si l'univers est fini
Apportez la mer,
Rendez la aux esclaves
Rendez la, ma demeure
Ou laissez la
Aux âmes mortes
Aux âmes enfouies
Aux âmes résignées
Dehors, la neige gronde
Le soleil s'est tué
Les verbes sont consumés, enflammés
L'âme en incandescence s'en est allée
Au delà des pans refermés
Les peupliers fleurissent,
La marée humaine ne déferlera plus.
Vous ne m'aimerez plus !
Âmes, défiantes vous serez !
Jamais amantes, vous !

Ou la perte aura le goût de victoire
Ou la déferlante sera salvatrice
Face aux vers enflammés
Face à la mer douloureuse.

Les portes ne se fermeront plus, car
Elles craignent le bruit de la houle,
L'Apocalypse
Elles ne pareront pas
L'immense médiocrité de votre espèce
Les vannes du ciel s'ouvriront
Le sol
L'ennui
Grisâtre.

Sur la colline la plus haute
Dans le champ le plus vaste
Chevauchant, sur la prairie la plus verte
Dernière aube, dernier crépuscule
Ici, nimbées dans cette obscurité malsaine,
Les ombres
Éparses,
Dans le champ de seigle
Ensanglanté.

Tournaient les multitudes,
Tournaient, tournaient !
Sur les lignes, en cercle, tournez !
La valse de l'oiseleur, le massif sans âge qui criait son amour aux grèves mourantes.
Le Sinaï ne s'en sentit point bafoué, la trahison : son quotidien, son rivage intérieur. Jardins secrets.

Des terres d'outre-tombe, nous surgirons.
A bord de vaisseaux d'argent et d'or, reflétant mille soleils splendides !
Verbe d'amour. Le Passé, l'Eden ? Pas assez.
"Je cache en moi des secrets des plus inavouables. Les vices, les péchés, au tranchant d'obsidienne. Plutôt dix fois qu'une, envole toi."
C'est alors que les rafales s'apaiseront, chargées de murmures
Les grilles se fermeront,
Les feuilles :
Parcelle après parcelle,
L'esprit :
Querelle après querelle,
Dans l'hallali des grands soirs
Je me souviens je me rappelle
"Je ne t'abandonnerai jamais."

Métrique abandonnée, règles oubliées
Telle étaient leur sempiternelle ritournelle : Fricatelle essentielle ruisselle t'elle le long des grèves mourantes abandonnés ?
Aime t'elle le touche-à-tout qui arrondit les seins, ou le doux souvenir des vagues qui l'assaillirent ?
Les saccades effrénés des amants dans l'obscurité glacée, ou le soleil tourmenté ?
Muette, l'image
Déconstruit les temples, inverse les monuments.
Nous ne saurons ce qui arrive à l'état du monde
Lors du dernier battement
Le sursaut ultime, l'arrivée des anges
Au loin, des trompettes polyphoniques
La mort, ou l'univers ? Une mutation.
Bête inhumaine absolue
Soubresaut divins,
Inconnu, l'abysse
Crie, crie, personne ! Le Néant. Les grands soirs.

Les ciels rageurs, tel cafés tapageurs
Ici, la bas, se retrouvèrent occis
Soldats d'argent, continuité intemporelle. Le temps

ÉternelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant