-Prologue-

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Les personnages sont issus des histoires de Conan Doyle :)

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La pluie battait les pavés.

Watson, installé dans son fauteuil, près de la cheminée, laissait ses pensées vagabonder. Un roman gisait sur ses genoux, à peine entamé.

En face de lui, Holmes soupira en jetant par terre le Times de ce matin.

Les criminels se faisaient rares. Deux semaines sans la moindre enquête, sans la moindre petite énigme à se mettre sous la dent ! Le détective se sentait sombrer dans l'ennui et la mélancolie.

Watson pouvait maugréer autant qu'il le voudrait, il n'était pas question de passer une soirée de plus à se morfondre. Se levant soudain, il se dirigea vers l'armoire où était rangée sa distraction tant désirée, sous la forme d'une fiole et d'une seringue. Ignorant le regard accusateur de son colocataire, Holmes ouvris le tiroir... et le trouva vide.

Il ne pris même pas la peine de se retourner, convaincu -à juste titre- que la figure de son colocataire arborait un air vaguement coupable.

-WATSON !

-Oui, Holmes ?

-Ne faites pas l'innocent. Où est-elle ?

-Oh, vous voulez certainement parler de cette merveilleuse solution à 7 % qui vous détruit lentement, répondit le docteur d'une voix chargé d'ironie. Holmes, reprit-il d'un ton légèrement suppliant, je vous en prie, je n'en peut plus de vous voir vous inoculer ce poison...

-Ce n'est pas à vous d'en décider, Watson, répondit Holmes d'une voix sèche. Qu'en avez-vous fait ?

-Je l'ai jeté, avoua le docteur en baissant les yeux. Ainsi que la réserve cachée sous votre lit, ajouta t-il en voyant le détective faire un pas vers sa chambre.

-Vous avez fouillé ma chambre ? Sa voix s'était faite glaciale.

-Je m'en faisait pour vous, Holmes ! Je suis votre ami...

-Un ami dont je me passerais bien, cracha presque le détective en faisant claquer dans son dos la porte de sa chambre.

Un ami dont je me passerai bien.

La phrase tourna dans l'esprit du pauvre Watson, blessé au plus profond de son amitié. Bien sûr, il savait qu'il n'était pour Sherlock Holmes qu'un piètre assistant, tout au plus utile à jouer les gros bras pour maîtriser un bandit ou incarner un public crédule. Mais il aurait aimé que Holmes ne ne le lui rappelle pas aussi durement...

Il lâcha un soupir, la gorge serrée, et alla se coucher.


Le meilleur ami de Sherlock HolmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant