Chapitre 25

245 24 2
                                    

PDV YANIS

Je vois trouble, ma tête tourne. Elle est une sorte de chose lourde, que je ne peux plus supporter.
J'essaye d'ouvrir plus grand les yeux, pour y voir plus clair, mais rien n'y fait.
Tout ce mélange dans ma tête, des sons me parviennent mais je n'y prête pas attention. Quelqu'un m'appelle, une voix douce et terrorisée. Elle pleure ? Pourquoi pleure-t-elle ?

Je tourne la tête et remarque une petite chose dans le brouillard de ma vie, cette chose souffre. Qui est-elle ? Une amère réalité me frappe de plein fouet. Clary, est-elle ici ? Est-ce Elle ?
J'appelle d'une voix cassée et droguée, cette ombre qui s'atténue déjà.
Je me redresse et m'aperçois que je me trouve en ce moment même dans ma cellule. Cette putain de cage à rat, que je commence à détester du plus profond de mon âme. Je frotte mon visage vivement pour me réveiller de cet enfer.

Putain, je déliré. Qu'est-ce que c'est que ce putain de bordel ? J'inspecte négligemment mon corps, enfin ce qu'il en reste et m'aperçois que ma jambe est quelque peu entaillée au niveau du mollet. Le sang sec, depuis quelques heures sûrement, reflète cette plaie repoussante qui me donne envie de vomir.
Je remet mon pantalon en place le plus vite possible pour cacher cette chose mais une sensation d'amertume ne cesse de remonter en moi. Je me retourne vivement et vomis le peu de chose présente dans mon corps, ce qui veut dire pas grand chose.
Un objet attire mon attention une bouteille remplit d'une eau trouble est posée là contre les barreaux. Puis quelque chose bouge. Je recule d'étonnement et remarque qu'il ne s'agit simplement que de Léna.
Elle me regarde intensément et lâche.

"- Tu te sens comment ?"

Cette question plus qu'absurde résonne en moi et me fait rire. Je lance un rire glacial et la regarde.

"-Pardon. Enfin, est-ce que ta jambe va bien ?

- Ça pourrait aller mieux.

- J'imagine...

- Il est quelle heure ?" Demande-je troublé.

"- Sûrement 10h du mat.

- Et nous sommes quel jour ?

- Vendredi, ce soir c'est la course."

Je réprime un fou rire et rétorque.

"- Je préfère appeler ça, notre mise à mort."

Elle ne répond rien donc je continue.

"- Pendant combien de temps j'ai été inconscient ?

- Au moins 4 ou 5h. Il t'ont ramenés ici dans la nuit. J'ai tout de suite remarqué que quelque chose n'allait pas, en voyant tes bras."

Je baisse le regard vers ces derniers et découvre quelques petites piqures jonchant ceux-ci.

"-Ils... ils m'ont drogués !

- Je dirais plutôt, ensuqué."

Je baisse les manches de mon sweat et m'assoie près d'elle.

"- Qu'est-ce qu'on va faire putain ?

- Je ne sais pas, essayer de gagner la partie ou tout simplement prier pour que notre équipe remporte la course.

- Nick le fera pour toi.

- Je n'en suis pas si sur." Répondit-Elle instinctivement.

200 Kilomètres-HeureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant