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Point de vue de Marine
Je sors de la chambre de Marc. Je descends les escaliers sur, littéralement, la pointe des pieds. Cela est je l'admets totalement ridicule. Évidemment qu'il va m'entendre, d'un c'est un loup-garou et de deux au vu de la lumière émanant du salon il est bel et bien éveillé. 

En arrivant au salon volontairement discrètement, je remarque Marc, assis sur le canapé, la tête enveloppé dans ses grandes mains. Une couette et un oreiller disposé à côté de lui. 

J'essaie de me faufiler discrètement à ses côtés, évidemment ce plan échoue puisqu'il relève la tête vers moi dès mon premier pas dans la pièce.

"La discrétion n'est pas ton point fort visiblement. Commence Marc d'un ton enjoué. 

- La délicatesse n'est pas le tien et j'en fait pas tout un plat." Je lui réponds sèchement. 

Ma réplique laisse un froid dans le salon. Marc replonge dans ses pensées en soufflant tandis que je viens m'installer sur le canapé à ses côtés. 

"Pourquoi es-tu descendu? 

- Je ne sais pas, je pense être allé un peu loin" 

Il glousse ironiquement. 

"C'est rien de le dire

- Oh ne fais pas ta victime s'il te plait! J'y vais peut-être peu fort mais tu n'as que ce que tu mérites! 

- Comment ça je n'ai que ce que je mérite? Tu ne crois pas que j'ai déjà assez souffert? Que tu ne m'as pas assez fait souffrir en partant? 

- À qui la faute si je suis parti? Dois-je te le rappeler? Tu n'es pas tout blanc Marc, alors arrête de faire ta sainte ni touche "moi j'ai rien fait, j'ai juste subi" parce que c'est pas vrai! On est deux et crois moi j'ai également souffert peut être même plus que toi! 

- Alors là c'est à toi de te taire! Tu penses avoir souffert plus que moi? Ce n'est pas toi qui a vécu tant d'année en se rappelant chaque jours que dis-je? Chaque heure ou encore minute dans les temps où tu es seul que si ton âme soeur n'est pas là c'est de ta faute et entièrement de ta faute! Ce n'est pas toi qui chaque seconde se demandais si ton âme soeur qui est parti par ta faute va revenir un jours et te pardonner! Tu me manques chaque jours Marine, je n'en peux plus, pardonnes moi ou si tu ne peux pas m'accorder ton pardon, accordes moi une seconde chance. S'il te plait Marine, s'il te plait je ne sais plus quoi faire. 

- Tu vois maintenant ce que cela fait de se sentir vulnérable dorénavant. Tu vois là maintenant tu ressens exactement ce que j'ai ressenti lorsque tu m'as insulté, traité comme une chienne, humilié, quand tu as réduit ma fierté au point mort. 

- Qu'est ce que je dois faire? Qu'est-ce que je peux faire pour que tu ne m'en veuille plus ou du moins que cela la réduise. Dis le moi Marine je t'en pris. " 

Je ne réponds pas pendant un certain temps, qu'est ce qu'il pourrait faire pour se faire pardonner alors que ma supposé louve lui a totalement pardonné et ce dès le premier regard. 

Tu dois lui dire, ne penses-tu pas que vous avez tous les deux assez souffert? Ne penses-tu  pas qu'il faudrait que vous repartiez tous les deux à zéro? Du temps s'est écoulé durant cet incident, il faut savoir passer outre et vivre ton destin en le prenant directement en mains. 

Je sors de mes pensées en entendant de lourds sanglots et des reniflements désagréables. Tout cela venant de Marc évidemment, ce n'est pas difficile à comprendre puisque nous sommes que tous les deux dans la pièce. Derechef ma louve prend possession de mon corps, ce qu'elle n'avait pas fait depuis longtemps. Elle le prend dans ses bras sans mon accord bien-sûr. Elle essaie de le réconforter en plaquant sa tête contre ma poitrine en lui caressant les cheveux. Il ressert directement notre étreinte. Il enserre directement ma taille de ses grandes mains et met sa tête dans mon cou. Je sens ses larmes dévaler sur mon épaule. Ses sanglots s'intensifient lorsque ma louve lui dit qu'elle lui a pardonné mais qu'il faut qu'il me reconquière. Plus ses sanglots s'intensifie, plus sa prise sur mes hanches se ressert. Je reprends la possession de mon corps et lui murmure de se calmer.

 Quelques dizaines de minutes plus tard, il se calme enfin. J'essaie de m'éloigner un peu de son étreinte mais lui bien au contraire, il ressert encore plus sa prise. 

"Ne pars pas s'il te plait, reste avec moi...

- Je reste ne t'inquiètes pas mais il faut que tu ailles te coucher, tu es visiblement très fatigué. Allons dans ta chambre. 

- Notre chambre" Il murmure cela avec conviction. 

On monte dans sa chambre, je le couche dans son lit puis me dirige vers sa salle de bain. Je prends un linge et mets de l'eau chaude dessus. Je l'essors pour enlever le surplus d'eau et me dirige à nouveau vers son lit. Je mets le linge sur son front et ses yeux pour éviter qu'ils soient gonfler demain. Je me lève pour partir de la chambre et me rendre au salon.  

Il me rattrape quasiment immédiatement par le bras. 

"Tu ne reste pas? tu m'as dit que tu restais. Pourquoi tu ne restes pas? Où est-ce que tu pars?

- Eh Marc, calmes toi je descends juste dans le salon pour aller dormir.

- Dors avec moi. S'il te plait? Je ne vais pas laisser ma femme dormir dans un canapé chez nous alors que nous avons un lit assez grand et assez confortable pour contenir nos deux corps.

- Je, je ne sais pas Marc. Est-ce raisonnable?" 


Avis?

A la vie, à la mort..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant