Chapitre I

222 12 6
                                    

Un sourire se dessinait sur mon visage alors que je me regardai dans le miroir . Je lissai les plis de ma robe en dentelle noire et vérifiai que mes talons, mon maquillage et ma coiffure s'accordaient parfaitement. Je tournai sur moi même; satisfaite de mon apparence, je sortis de la salle de bain pour me diriger vers la cuisine.

Une délicieuse odeur de nourriture épicée flottait dans l'air.
J'allumai quelques bougies, arrangeai  les fleurs dans le vase et ajoutai  de la décoration à la table.

Mon regard se posai sur la pendule, accrochée près de la porte.
Il allait bientôt rentrer.

Je ne me trompais pas. La porte d'entrée s'ouvrit brusquement, et il s'avança en titubant tant bien que mal.

Sans me prêter la moindre attention, il se servit un verre de whisky et le vida d'un trait .

Je le regardai s'en servir un autre, mon verre de champagne à la main.

Je me raclai la gorge pour attirer son attention. Il leva les yeux vers moi.

"Joyeux saint Valentin",lui dis-je avant de boire une gorgée de champagne.

Soudain, il se précipita vers moi pour m'arracher mon verre des mains.

"Qui t'as autorisé à boire?" demanda-t-il d'une voix forte.

Je reculai, il était plus grand et plus imposant que moi.
Il s'avançait dangereusement, me faisant toujours plus reculer.

"Et cette robe ? Et ce maquillage? Et ces talons? T'ai-je autorisé à te déguiser ainsi ? À boire ?
Tu dois demander ma permission!" cria-t-il en me faisant sursauter.

Il laissa tomber le verre au sol qui se cassa dans un grand fracas.

Je pleurais désormais, il me faisait peur, très peur. Je ne l'avais jamais vu aussi en colère.
Ses yeux émeraude brillaient de haine.
Je ne savais plus quoi faire, j'étais en panique. Ma tête me disait de fuir au plus vite, mais mon corps refusait de bouger.

Il agrippa ma robe et la tira d'un coup sec pour la déchirer. Je me trouvai maintenant en sous vêtements devant lui.
Il m'attrapa ensuite les cheveux et les tira pour me forcer à le suivre jusque dans la salle de bain.
Là, il alluma la douche et me poussa sous l'eau glacée.

Mon maquillage coulait sur mes joue puis dans mon cou. Il m'ordonna de frotter, ce que je fis immédiatement.

J'eus encore plus peur quand il me pris le bras pour me tirer avec force et me pousser dans la chambre.

"Joyeuse saint Valentin, me lança-t-il plus sèchement que jamais.

Il claqua la porte et me laissa là grelotante, trempée et tétanisé.

Je baissai mes yeux sur mon bras qu'il avait saisit avec tant DE violence qu'il y étais apparu un bleu .

***

C'était la première fois que Tristan avait été violent avec moi. J'avais été si surprise... Je découvrais une autre facette de sa personnalité, celle qui n'avait jamais montré, la plus sombre; et cela n'allait qu'empirer par la suite.

Je levai les yeux vers Charlie qui coupait l'enregistrement , les larmes coulaient sans s'arrêter sur mes joues. Il se précipita à mes côtés et me serra dans ses bras pour me consoler.

"Ne t'en fait pas, dit-il ; demain il obtiendra ce qu'il mérite, tu obtiendra justice."

J'hochai la tête, toujours éprouvée d'avoir évoqué ce souvenir.

•••••••••••••••••••••••••
Alors qu'en avez vous pensé ?

TourmentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant