Fall in love

Qui suis-je? Alexandra. Quel âge j'ai ? 15 presque 16. Enchantée de vous rencontrer. Au fait, mes parents ont divorcé et mon père, depuis, a déjà rencontré une autre femme. Mes parents s'échangent ma garde à tous les deux ans, mais c'est du passé puisque je ne désire pas parler à mon père. C'est une longue histoire et je ne désire pas me remémorer de cet évènement.

Je n'ai jamais rencontré le chum à ma mère, car il était toujours occupé ailleurs. Je fis sa rencontre d'une façon plutôt inusitée...

C'était un samedi. À ce moment-là, je ne savais pas encore qui était le nouveau chum de ma mère. Je partis vers mon endroit préféré. C'était un kiosque où l'on faisait des smoothies. On ne pouvait en acheter de si bons nulle part. J'y allais parfois étant donné que le prix valait pratiquement la moitié de mon argent de poche. Et puis, on ne boit pas tous les jours.

J'y vis un garçon, il avait à peu près 23 ans. Je lui arrivais aux épaules, je faisais 1m60. Il devait donc faire dans les 1m70. Je me perdis dans son regard charbonneux. Ses cheveux bruns se balançaient au gré du vent. Il était d'une beauté époustouflante! Je ne serais pas folle de penser qu'il était sûrement un top-modèle.

Mais je ne pus l'admirer plus longtemps qu'il partit, son smoothie fruit de passion à la main. Dommage. J'aurais pu tenter quelque chose. Tant pis.

Il fallait que je l'oublie, car ce n'était qu'un gars que je ne verrais peut être plus jamais de ma vie entière. Je me suis toujours dit qu'il ne fallait pas s'attacher ni même s'attarder à quelqu'un qu'on connaissait à peine ou même quelqu'un qu'on venait juste de croiser. Alors, je l'écarte de ma mémoire pour l'oublier et passa à autre chose.

Je retourna à la maison pour m'y détendre.

Ma mère s'approcha de moi et me dit qu'elle avait quelque chose à me dire.

Elle était suivie d'une personne. Une fois que nous fûmes face à face, je le vis. Il buvait le smoothie qu'il venait tout juste d'acheter. Nos regards se croisent, il resta de marbre. Je n'étais rien à ses yeux. Les étincelles que j'avais ressenti en le voyant cessèrent leur fête.

Ma mère : Tu vois depuis que je ne suis plus avec ton père... j'ai rencontré quelqu'un..

Moi : Oui, je sais. Tu me l'as déjà dit. Tu as un nouveau petit ami.

Ma mère : Tu vois, il était souvent occupé. Alors, je me suis dit que tu pourrais le rencontrer aujourd'hui, puisqu'il est libre.

Quoi? Sérieusement? Ne me dis pas que c'est lui ! Pas celui que je trouvais si beau ! Pas celui que je voulais tant connaître !

Attendez un instant, cela veut dire que j'ai un beau-père qui est à peine plus âgé que moi? De seulement quelques années? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit lui? Pourquoi il a fallu qu'il soit avec elle? Pas n'importe quelle femme, la femme qui est une mère, la mienne! N'empêche ma mère a toujours eu un faible pour les plus jeunes. Mais jamais quelqu'un d'aussi jeune. Quelqu'un qui pourrait passer pour son fils. Pour mon frère. Bordel de putain de merde. Je sentais la colère monter en moi. Elle bouillonnait à plein feu. Il n'y avait qu'un moyen pour l'éteindre.

Moi (en criant) : T'es pas sérieuse? Ça va pas la tête? N'importe qui pourrait croire que tu profites de lui! Que tu l'utilises pour le sexe! T'as pensé à ce que les gens penseront de moi? Tu voulais que je sois la risée de mon école, c'est ça, n'est-ce pas? Tu voulais m'humilier! Me faire regretter de tous les mauvais coups que je t'ai fait! Et bien, si c'était le cas, mission accomplie!

Je monte les marches de l'escalier quatre à quatre pour m'enfermer dans ma chambre à double tour. Je venais de me défouler sur me mère en portant tout le blâme sur elle. J'avais honte, honte de moi, honte de ma mère, honte du fait que je venais de crier tout cela dans le visage de ma mère en présence de son nouveau petit ami. Malgré tout cela, ma mère avait pris la peine de venir jusqu'en haut. Elle fut de l'autre côté de la porte de ma chambre en un rien de temps et me demanda :

— Alex, vas-tu sortir de ta chambre ou non? Ne voulais-tu pas le rencontrer? Pourquoi agis-tu de la sorte? Il n'est pas un démon à ce que je sache...

Tu te trompes, maman. C'est un démon à double visage. Tu vois son côté ange, alors que mes yeux distinguent la vérité qui se cache derrière son masque d'ange.

~•~•~•~

Deux jours plus tard...

Je ne lui ai pas adressé la parole, même pas pour lui demander de me passer le jus d'orange le matin. Je passe devant ma mère sans rien lui demander, mais elle m'attrapa le bras..

Ma mère : Je ne te reconnais pas. Qu'est ce qu'il y a? Il te dégoûte? Je te dégoûte? Pourquoi as-tu pensé que ma relation ferait de toi la risée de ton école? Ce n'est pas comme si tu allais en mourir! Tu n'as pas le cancer! Qu'est-ce qui peut bien te tracasser autant? Alors? Tu m'expliques?

Moi (en essayant de me libérer de son emprise) : Je ne peux rien dire. C'est ta vie, tu en fais ce que tu veux.

Elle finit par lâcher prise et ne daigna pas me dire au revoir et elle ne se retourna pas lorsque je sortis.

Je sais que je ne devrais pas me comporter de cette manière, mais que puis- je y faire, sa relation me dégoûte! Mais peut être que mon choix de garçon est identique à celui de ma mère? Peut être que j'ai repris ses goûts?

J'essaya de me défaire de tout ce qui me rongea la tête pour me consacrer à mes études.

Je ne sais pas comment cela va terminer, mais je sais une chose c'est que ça me prendra beaucoup de temps pour y comprendre quelque chose dans leur relation.

Je m'arrête à l'arrêt de bus pour me rendre à mon école.

Mon premier cours de la journée était celui d'éducation physique. Comme à leur habitude, plusieurs élèves se contentaient de dormir sur les bancs ou à même le sol. D'autres se bagarraient amicalement, visiblement pas fatigués. Normalement, le professeur serait déjà arrivé et tout le monde aurait pris place sur les bancs. À moins que ce ne soit un remplaçant? Je saute de joie, pas de volley-ball. Nous commencions à peine à jouer de ce sport que mes bras étaient couverts de petits ronds rouges. Ma peau est très sensible et j'hais cela. Je dis une petite danse de la joie. Les remplaçants se contentaient de nous laisser vaquer à nos occupations, ne sachant pas quoi nous faire faire.

Inconnu : Tu peux te calmer? Tu risques de frapper quelqu'un. Et on ne saute pas à l'intérieur.

Je me retourne pour faire face à l'interlocuteur.

Moi : D'accord.

Il me semblait aussi.

Beau-père : Hey! Alexandra!

Moi : Sa.. lut...

Beau-père : Tu ne te doutais pas que je serais ton remplaçant pour le cours d'éducation, pas vrai?

Moi : Non, vraiment pas.

Ma mère ne m'a rien dit à propos de ça et il fallait vraiment que je l'apprenne de lui? Les surprises, je ne les ai jamais vraiment aimés. Et ce genre de surprises, je les haïs.

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