Brèves de TARDIS

Perfect day (Nine/Amy)

Le Docteur bricolait sous la console comme à son habitude. Il avait un nouveau compagnon à bord, Amelia Pond, une rousse à fort caractère et dont le sarcasme était aussi bon que le sien. C'était peut-être là la raison pour laquelle ils s'entendaient aussi bien tous les deux. Ils étaient identiques sur beaucoup de points. Ils s'étaient rencontrés des mois plus tôt quand il avait accidentellement atterri dans sa maison d'enfance. Ce n'était pas là où il voulait atterrir pourtant. Il suivait un signal extraterrestre qui ne cessait d'apparaître et de disparaître chaque fois qu'il s'en approchait. Quand il était sorti de son TARDIS, son tournevis sonique en main – bien qu'il n'y ait aucun signal distinct dans le coin – il avait dû éviter la batte qui menaçait de s'écraser son crâne. La batte avait frappé le TARDIS à la place et sa vieille amie, déjà passablement énervée par sa conduite, avait décidé que c'en était assez et avait choisi de disparaître et de le laisser seule avec cette folle.

Il avait juré et rappelé sa boîte, évité la batte qui menaçait encore de lui éclater le crâne, et finalement, le signal était revenu et il était reparti à sa poursuite. Il ne s'était pas attendu à ce qu'Amelia Pond le suive et lui hurle dessus pour savoir qui il était, d'où il venait et comment il avait réalisé ce tour de magie avec sa boîte. Elle avait causé une nouvelle fuite de l'alien et il avait été si irrité contre elle pour avoir ruiné tous ses efforts ! Cependant, elle ne l'avait pas laissé partir avant qu'il n'ait répondu à ses questions alors il avait grommelé quelques réponses, en étant aussi évasif que possible. Puis, il s'en était retourné à sa poursuite et l'avait plantée là, en pensant qu'il s'était débarrassé d'elle. Mais la vérité était qu'Amelia Pond avait été très intriguée par cet homme étrange qui prétendait être un extraterrestre. Elle l'avait retrouvé alors qu'il luttait avec un mannequin en plastique qu'elle avait assommé avec sa batte avant que le Docteur n'attrape sa main et ne commence à courir aussi vite qu'il le pouvait.

C'était ainsi qu'elle avait fini dans le TARDIS pour la première fois, ainsi qu'elle avait combattu son premier extraterrestre – la Conscience Nestène en-dessous de l'œil de Londres – et elle avait été surprise de réaliser qu'il y avait bien plus à vivre qu'elle ne l'aurait jamais imaginé, et c'était pourquoi elle avait accepté de le suivre quand il lui avait demandé si elle voulait visiter tout l'espace et le temps, si elle voulait voyager avec l'homme étrange qu'il était. Elle n'avait pas hésité à sauter dans une vie aventure, en laissant une vie ennuyeuse derrière elle. Le Docteur était un homme très intéressant – qui tentait désespérément d'être impressionnant cependant – et elle voulait voir les merveilles de l'univers dont il lui avait parlé de ses propres yeux. Et elle en avait vu plus qu'elle ne pourrait jamais le raconter. Leur dernière aventure s'était terminée de façon presque tragique et elle voyait bien que le Docteur était encore un peu secoué par sa rencontre avec le désormais plus-survivant de la race des Daleks.

Depuis cette rencontre avec le membre restant de l'espèce qui avait exterminé sa race, le Docteur avait été particulièrement ailleurs, ne souriait plus vraiment, et se perdait dans ses pensées. Il dormait même moins que d'ordinaire. Il devait se changer les idées, aller dans un endroit fantastique où les problèmes ne le suivraient pas pour une fois. Il bricolait sous la console plus pour occuper son esprit que pour réellement réparer quelque chose. Il fredonnait une chanson pour lui-même, une chanson que le TARDIS avait passée il n'y avait pas si longtemps car elle savait combien Amy l'appréciait, et combien cela ennuyait le Docteur car elle lui restait toujours en tête pendant des heures avant qu'il ne puisse s'en débarrasser. Il sortit de sa cachette et commença à bidouiller les commandes pour vérifier si tout fonctionnait, et frappa la console avec un marteau quand ce ne fut pas le cas.

— Inutile de se demander pourquoi elle ne vous emmène pas où vous voulez si vous êtes si brutal avec elle.

Le TARDIS émit un son d'approbation et le Docteur se tourna pour regarder Amy le rejoindre dans la salle de commandes. Elle se laissa tomber sur le siège du pilote et le regarda en souriant. Il lui adressa un léger sourire en retour, s'appuya sur la console, et croisa les bras sur son torse.