Elouan ne trouva le sommeil que tard dans la nuit, il avait regardé la sphère durant des heures entières tourné autour de lui avec une douce chaleur, en se demandant comment il pourrait la faire réapparaître si elle venait à partir. Au moment de s'endormir, il avait voulut que la sphère ne fasse plus de lumière, et elle c'était évaporé dans une pluie de pétales rouges. Satisfait, il s'était abandonné au sommeil.
De son côté, Elwing était plus perplexe quant au évènement de la journée. Comme à son habitude, elle c'était rendue dans la bibliothèque de la maison toute la nuit pour voir s'il n'y avait pas une explication à tous ses phénomènes. Durant son enfance, elle avait lu des livres entiers sur un monde souterrain dans lequel vivaient des créatures magiques. Elle avait pris ça pour des histoires pour enfants, mais son intuition lui disait que ce n'était plus le cas. En fouillant dans sa mémoire, elle se rappela que le livre était déjà abimé quand elle l'avait lu. Elwing se mit donc à la recherche du livre, mais ne le vit nul part.
- Mon père l'a sûrement mis dans sa bibliothèque personnelle, avoua-t-elle.
Elle entreprit donc d'aller de s'y aventurer. Le livre était posé sur une longue table de marbre au milieu de la pièce. La reliure était en effet très abimée et la couverture du livre en cuir trahissait son âge. En voulant s'y approcher, une main invisible lui barra le chemin.
- Qui êtes-vous, étrangère, dit alors une voix qui venait de toute autour d'elle.
L'intrus tourna alors sur elle-même, sans trouver le propriétaire de cette voix mélodieuse.
- Je suis Elwing, la fille de Bereg et Nessa, lâcha-t-elle. Je voudrais simplement relire le livre posé sur la tablette.
- Mille excuses, milady. Je ne vous avais pas reconnu.
- Montrez-vous. Je n'aime pas parler au mur.
L'air se mit à crépiter, les chandelles de la pièce s'allumèrent toute d'un coup, et une lumière blanche apparût et vint se placer devant l'enfant. Quelques secondes plus tard, la lumière se transforma en une magnifique créature.
Un homme se tenait devant lui, vêtu d'une simple tunique blanche, sa peau était aussi claire que son tissu et ses cheveux blonds tombaient sur ses épaules.
- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle enfin.
- Je suis Eleanor, gardien du sanctuaire de maître Bereg. Je suis la fée protectrice des écrits anciens.
- Vous êtes une fée ? Avez-vous des pouvoirs magiques, comme ma mère?
- Bien sûr, maître, mais pas aussi puissants que ceux de vos parents, les chandelles ne se sont pas allumées toutes seules, sourit-il. Les fées sont originaires de Mérénoss. Après mon enseignement magique, maître Bereg m'a pris avec lui et confié son sanctuaire.
Elwing ne savait plus quoi dire, c'était la première fois qu'elle voyait une fée.
- Ne vouliez-vous pas étudier ce livre, demanda alors Eleanor qui sentait que le jeune fille ne savait pas comment réagir. Je pourrais vous aider ?
- Avec grand plaisir, accepta-t-elle à mi-voix.
Deux grandes ailes transparentes s'ouvrirent de chaque côté de la fée quand elle entreprit de s'avancer vers la table, arrachant un cri de surprise à Elwing.
Ils passèrent le reste de la nuit à relire le manuscrit. La jeune prodige appris que Mérénoss était une cité fondée dans un autre monde, et qu'elle regroupait plusieurs espèces magiques : les hommes, les fées, les elfes et des bêtes que les descriptions suffirent à faire frémir Elwing.
- Ne vous inquiétez pas, le rassura la fée, les hybrides sont des êtres qui comptent dans les races de Mérénoss. Même si elles sont différentes, elle sont très gentil et ne veulent que le bonheur de leurs semblables.
Préférant ne pas parler plus de ces créatures horribles, elle replongea le nez dans l'ouvrage.
Elle apprit que Mérénoss était située dans un volcan dont une certaine désse avait calmé les ardeurs. Le volcan se situait presque au centre d'une carte habilement dessiné.- Pourquoi n'y a-t-il aucun être qui ne possède pas de magie ? s'enquit finalement Elwing.
- Toutes les créatures à Mérénoss naissent avec des pouvoirs magiques.
- Vous n'avez jamais mis les pieds dehors ? Pourquoi mes parents ne vous laissent pas voir le ciel ? se rebella l'enfant.
- Les maîtres Gairo obéissent à Poliia, que nous vénérons tous, répondit calmement l'homme fée, et ils ne peuvent pas remettre en jugement les ordres célestes.
- Comment ce fait-il que vous soyez tous dans un volcan éteint, renchéri l'enfant.
- Je ne me suis jamais posé la question, milady. Nous, les fées, vivont simplement avec ce que nous avons, sans vraiment cherché de sens à notre existence, expliqua lentement Eleanor, mais je vais essayer de me renseigner sur le sujet. Les livres de maître Bereg sont la source la plus sûr de tous les autres ouvrages. Poliia a autorisé à un seul de nos protecteurs le droit de sortir de la montagne.
Sentant les questions s'entasser dans sa tête, l'enfant décida de ne pas en apprendre trop d'un seul coup et voulut aller dormir un peu. Elwing dit bonne nuit à la fée et se rendit à sa chambre pour finir la nuit dans ses draps.
- Bonne nuit, maître, finit Eleanor, avant de disparaître de la même façon qu'il était apparut.
VOUS LISEZ
La sphère d'Ordolann
ParanormalElouan et Elwing sont deux enfants qui n'aiment pas vraiment leur traintrain. Petits Noble en 1355, leur vie vont changer à l'instant même où la pièce retombera sur le bon côté. Le réveil du pouvoir est dangereux, car il attire les forces noires. La...