Kim Taehyung

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Tap, tap, tap, tap...

Le bruit de ses pas résonnaient sur le bitume tel une mélodie sans âme, sans rythme ni harmonie. L'agitation qui régnait autour de lui par ce mardi midi ensoleillé lui paraissait lointaine, sentant à peine le contact empressé de la foule sur lui.
Car sur son corps régnait encore son touché, sur sa peau résonnait encore ses baisers, et sur son ventre ses caresses. Il sentait comme une boule dans sa gorge, alors que les oiseaux chantaient, cette boule grossissait, encore et encore, l'implorant de la libérer, hurler, geindre, griffer, se damner. Mais au fond de lui, Taehyung savait que la seule chose qui pouvait le soulager était son regard, ses ongles, qu'il sentait si bien sur sa peau en croulant d'extase sous ses coups de hanche. Alors il gardait la tête baissée. Soumis par ses envies pécheresses et son coeur pluvieux. Il ne pouvait sourire en choeur avec les autres..


Il claqua la porte de chez lui en s'y précipitant avec hâte. Et son regard balaya avec dédain le taudis qui lui servait de maison. Il aurait pu réussir sa vie, avoir un salaire stable, une belle femme, des proches qui l'aiment... Mais bien sur il n'avait rien de tout ça. Par sa faute, sa lâcheté, son pêché.


Il n'avait personnellement jamais considéré son acte comme sale, dérangeant, immorale ou non naturel. Ils étaient tous deux humains; ou était le problème?Son admiration à son égard avait été sans limite. Et si l'homme lui avait tendu la main, les pieds encore chaussés de bottines canari, il la lui avait encore tenue en sellant leurs corps désireux et haletants, délaissés de tout tissu.



Taehyung fut tiré de ses sombres pensées quand l'alarme de son mobile retentit dans la pièce quasi vide. Il se dépêchait de réunir son manteau et ses affaires et ressortit de l'appartement sans regrets. C'était toujours pareil à cette période de l'année. Quand il savait qu'il allait le revoir.


Le brun marchait à vive allure, doublant les passants presque au pas de course. Il fallait qu'il se dépêche sinon il n'allait pas l'attendre.



Tout se déroula ensuite très vite. Ses papiers, la grande porte en fer, son souffle bruyant de sa course, les couloirs étroits, son tabouret.Il s'y assis, et leva enfin les yeux sur celui pour qui son coeur malade battait chaque seconde. Celui dont le visage est maintenant rongé par la faim, la fatigue et l'âge, qui le dévisage derriere les barreaux du parloir de la prison.



TH: " Salut, papa!"







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l'idée de cet os m'est venue en écoutant l'aigle noir de barbara en media

L'aigle noir  // ・:*+.k.th.:+Où les histoires vivent. Découvrez maintenant