Butterwords

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« Parce que tous ces mots que je t'ai dis n'étaient que des mots papillons. Ils ont effleurés ton coeur sans jamais le percuter. » - Toi.

Scruter. Elle me scruter de haut en bas puis plongeait son regard dans le mien avant de plisser ses paupières aillant l'air de dire clairement qu'elle doutait de mes paroles. Sa fourchette demeurait coincée entre ses doigts, des feuilles de salade embrochées par les quatre dents de cette dernières. Quand allait-elle arrêter de me scruter comme ça du regard ?

- 100% hétérosexuel ! Arrête de me regarder comme ça où tu vas finir avec une fourchette bien profond dans ton anus ! dis-je un regard menaçant.

- Selon les études faites par des grosses têtes qui se fappent sur des hentai, tout homme nait bisexuel. Tu sais combien de neurones ils se sont claquer pour te démontrer que tu es bisexuel face de tétine ?

- Arrêtes tes conneries même ma grand-mère ne se casserait pas le cul à faire des études là-dessus !

- Selon Freud la bisexualité serait l'orientation sexuelle de base de tout être humain.

- Mais Freud je le fornique ! m'écriais-je exaspéré par ses arguments.

- Tu vois. Ton inconscient te dénonce !

Elle me pointait du doigt. Un large sourire aux lèvres tandis qu'elle pouvait déjà entendre mes dents grincer de colère. Pourquoi je l'avais choisi en tant que meilleure amie cette blondasse trop intelligente pour son espèce ? Oh mais je sais, parce que je me suis attaché à elle contre mon gré ! Je prenais une profonde respiration avant de longuement soupirer, lui montrant sans gêne et avec exagération mon agacement.

- Et tu veux pas t'étouffer avec ta salade par hasard ?

- Seule elle le décidera.

Son regard clair s'était alors mit à survoler le réfectoire sous mes yeux intrigués, bien rapidement je laissais tomber l'idée de comprendre ce qu'elle faisait. Sûrement avait-elle aperçu un joli papillon battre des ailes sur une peau agréablement bronzée et butiner sur un abdomen plutôt attirant ... Wait. Qu'est-ce que je raconte ? Mes prunelles azurés fixaient le jeune homme dont la chemise blanche était tachée d'un liquide, laissant voir un tatouage sur son abdomen. Bien vite, la voix désagréable de ma meilleure amie m'extirpait de mes pensées. Son sourire, son regard ne disaient rien qui vaille.

- Freud a toujours raison.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 15, 2014 ⏰

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