Vague amitié

On nous bassine tout le temps dans la vie pour faire des choix. Qui est ce "on"? Ce "on" qui permet d'échapper aux problèmes, de protéger ses amis?

Notre conscience sans doute, les adultes qui nous entourent que l'on tente d'éloigner ou l'idée elle même d'obtenir le métier qui sera le plus rentable possible plus tard (ou tout autre sens à sa vie, mais ne nous étalons pas). Ce bassinage de "on" est l'introduction d'un gros problème qui m'étreint, plus confus que jamais.

L'amitié. Je dis l'amitié. Pas l'amitié vaque de deux jeunes filles se demandant si l'autre va à merveille. L'amitié qui vous change un vie, qui vous entoure et vous réconforte temporairement avant de trouver une personne ayant les qualités requises pour partager votre cœur. Cette amitié qui vous pousse à vous comporter comme une demeurée, une conne, une idiote parce que vous savez qu'elle ne vous en voudra pas. Du moins pour les aveugles. Cette dernière est si fragile que la petite faille qui vous rend mal à l'aise, la petite faille qui donne des yeux à l'amitié, fini toujours par céder, éclater, d'autres mots en "er".

Aujourd'hui, j'ai fait un choix et cette fois le "on" était ma conscience. Perdre une amie et gagner tout le reste ou perdre tous le reste et garder à jamais une amitié qui voit. La première option n'est pas nouvelle... Mais son passage entre les pompes de mon cœur n'est pas neutre. Parle-t-on de culpabilité? Parle-t-on de culpabilité quand cette personne a toujours cru qu'on l'attendrait naturellement et sans faute jusqu'au bout? Peut-être, elle avait confiance en moi.

Elle était si belle, plus loin, là-bas dans cette vie parallèle. J'avais tout, et presque sans faille en plus. Elle était magnifique mais j'avais oublié pourquoi elle était si loin. Elle est quand même revenue. Le reste? Vigilance défectueuse. Je l'ai laissée le manger. Elle était forte. Elle est forte mais perdue. Nos "on" nous ont perdu. Je l'ai perdu pour de bon, l'amitié ne reviendra pas en arrière une seconde fois et je pense que l'amitié de façade non-plus. Le temps l'étreint en lui, rappelant ses limites.

Le temps me rappelle que l'amitié est fragile.