Je n'ai pas étudié le nihilisme, donc ce que j'en dirai sera très partiel, très inexact, et ça m'arrange parce que ce sera plus facile à démonter. Car oui, aujourd'hui, je vais taper sur le nihilisme.Mais avant la curée, je tiens à dire que, si j'en parle, c'est que j'y suis sensible. Mais je refuse cette vision de la vie. Ainsi, pour me protéger, j'ai dû y réfléchir sérieusement. Ce qui suis est le fruit de cette réflexion.
Je tiens à remercier Julhepburn qui a lancé cette réflexion avec son œuvre (fantastique) Le Battement d'aile du pélican.Plus que jamais, n'hésitez pas à commenter.
Passons au vif du sujet.
Je vais d'abord résumer ce que je sais du nihilisme (zavez vu comment que je suis structurée): La vie est absurde, rien n'a de sens, nous sommes insignifiants.
J'oppose à ces idées le subjectif.Lorsqu'on regarde notre existence, tant physique que temporel depuis l'univers, il est normal de se sentir écrasé et insignifiant.
L'univers est tellement plus âgé que nous, que la durée de notre vie est nulle en comparaison.
L'univers est tellement plus immense que nous, que notre taille est nulle en comparaison.
L'univers est tellement gigantesque et complexe, que nos actes sont nuls et n'auront pas d'influence.
De facto, la vie est absurde. A quoi bon agir ou en faire quelque chose puisque qu'il n'en restera rien ? Nos actes n'ont donc aucun sens, et notre vie également.
Aurais-je dû mettre une balise "/!\attention: contient des scènes déprimantes/!\" ?Mais c'est là que j'arrive, en Superman, pour sauver votre santé mentale.
Je vais commencer par une phrase choc pour vous réveiller de votre apathie traumatique: et qu'est ce qu'on s'en fout ?
Bah oui: en effet, par rapport à l'univers nous ne sommes rien. Mais en quoi cela nous concerne-t-il ?
Je veux dire. Nous ne voyons pas notre vie depuis le point de vue de l'univers (qui de toute façon n'en a pas car ce n'est pas une entité aux dernière nouvelles), mais depuis notre point de vue. Nous sommes intensément, profondément, intrinsèquement subjectifs. Mais dans le bon sens du terme.
Nous vivons notre vie par le prisme de nous-même. Alors certes, on peut se mettre à la place de quelqu'un d'autre (empathie), mais nous existons par (through) nous-même.
Pour faire simple, on peut imaginer une porte, et derrière celle-ci la vie. La porte à une serrure, mais aucune autre ouverture ni de poignée. Pour voir la vie, nous sommes obligés de regarder à travers la serrure. Cette serrure est évidemment nous-même. Comme elle est petite, elle empêche de voir toute la vie. Mais c'est la seule façon que nous avons de la voir.Oui notre existence est courte. Mais cela ne signifie pas qu'il ne faut rien en faire, bien au contraire. Et puis, quand je regarde ma vie, alors que je n'ai que 19 ans, j'ai l'impression d'avoir déjà beaucoup vécu (souvenirs, souvenirs...).
Oui nous sommes insignifiants. Mais je ne trouve pas, quand je me rapporte à moi même, que ce soit le cas. J'écris. Peut-être que mon œuvre passera à la postérité. Peut-être pas. Et même si c'était le cas, elle finirait inévitablement par disparaître. Et alors ? Durant ma vie, j'aurais écrit quelque chose, et ça aura compté pour moi. Comme mon voyage je-ne-sais-où ou mes après-midis à faire de la balançoire. Vivez dans le temps présent, disait l'autre. Et il avait raison.
Oui je ne changerai pas l'univers, ni même la Terre (encore que...). Mais j'aurai agi et vécu. Et j'aurai apprécié ces moments et ces actes, et surtout, ils auront eu du sens pour moi.En bref, pour contrer cette remontée d'angoisse nihiliste qui vous prend à trois heures du matin, pensez "ça a du sens pour moi".
Résumé: blabla nihilisme blabla subjectivité blablabla j'ai raison.
J'espère avoir été claire et vous avoir convaincus !
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Quand on essaie de réfléchir
NezařaditelnéDe temps en temps, c'est quand même pratique d'avoir un cerveau. De temps en temps, seulement. Parce que, parfois, c'est un peu lourd.