« On croit toujours que notre situation ne pourrait pas être pire que ce que l'on vit. On se trompe parfois »
On a tous un passé. Une histoire qui a forgé notre caractère. Dans son lycée, beaucoup se demandait qu'elle fût celui d'Elisabeth. Celle-ci avait deux particularité, vivre à océan Beach à San Diego d'une part, et être quelqu'un d'associable d'autre part. L'adolescente n'était ni très bavarde, ni très... en fait ils ne savaient rien d'elle.
Elisabeth sentit sa sneakers s'enfoncer dans le sable humide. Elle l'extirpa aussitôt, en jetant un coup d'œil sur le sol sablonneux, un filet d'eau faisait déjà disparait l'empreinte de son pied. Un soupir lui échappa. Un courant d'air se leva et à son contact, la jeune fille se crispa, l'air était gelé. Elle jeta un coup d'œil sur ses bras, de petits granulés étaient apparus sur ses avant bras. Elle avait la chair de poule. Elle pressa le pas, se rapprochant un plus de la berge. Chaque courant d'air lui piquait la peau, mais elle se forçait à avancer. Chaque matin, elle aimait enfiler un jogging pour aller courir, affronté le froid n'était qu'un moindre mal. Elle n'avait que 15 ans ; mais elle avait la force de caractère d'une adulte peut-être était ce du à ce qu'elle avait vécu ? Aux blessures qu'elle essayait de soigner ? Ou à celles qu'elle ignorait ? Demain, c'était l'anniversaire de la mort de sa mère. Si elle pouvait l'appeler ainsi... elle soupira et s'assit sur le sable. Elle avait besoin de reprendre son souffla, de réfléchir. Kôrin Mendès était une toxicomane et une alcoolique, dont l'existence était plus que misérable. Face à cela faut-il pleurer ou fêter sa disparition ? Elisabeth Noah se posait la question depuis un an déjà. Cette femme lui avait jamais montré une quelque once d'amour même pendant ces courts moments de lucidité. Une seule et unique personne lui avait témoigné une affection parentale : son père Carter Noah. C'était un homme secret et élégant qu'elle adorait. Du haut de 40 ans, il incarne l'intégrité et le travail acharné. Il avait monté plusieurs Start up, qui lui avaient permis de construire un holding qu'il dirigeait aujourd'hui d'une main de fer... Comment avait-il fit ? « Le capitalisme ma chérie et tes magnifiques yeux » lui avait-il répondu quelques années plus tôt. Elle remontait la pente sableuse jusqu'à leur maison. Un kilomètre, oui un kilomètre de la plage à la berge. C'était la délimitation légale. Cela amuse Elisabeth car Carter s'en plaignait à chaque fois qu'il venait la voir. Ce qui n'arrivait pas souvent. A cause de son travail, il était souvent absent, en voyage. Elle vit donc seule depuis un an. Enfin si l'on était tenté de dire qu'une mère qui n'était que l'ombre d'elle-même était une compagne de vie. Elisabeth ne le pensait pas. Il lui semblait qu'elle avait toujours vécu seule avec le strict minimum. Apres 10 minutes de marches, elle touchait les marches du duplex. Et effleura la terrasse de la plante des pieds, elle venait d'enlever ses chaussures et son jogging ensablé. Elle marcha doucement en maillot de bain jusqu'à l'entrée principale qu'elle avait laissé ouverte pour que Leah, une amie de son père et sa tutrice légale vienne tout vérifier. Leah habitait la maison voisine, voisine mais à deux kilomètres de la leur, voisine quand même. C'était un petit rituel entre les femmes, même s'il était inutilement. Elisabeth n'était pas du genre à organiser des fêtes, elles n'a pas beaucoup d'amis de toute façon. Lasse et toujours dans son bikini blanc, Elisabeth se contentait de s'attabler devant ses céréales et sa tasse de lait. C'était comme ça qu'elle commença toute ces journées. Dans la sérénité, elle ne le changerait pour rien au monde. Elle savoura les yeux fermés le jus d'orange qu'elle venait de se servir lorsqu'une voix l'interpelle.
_ Si j'avais su que c'était Eli Noah je serais venu plus tôt. La jeune fille d'un mètre soixante et poussière plissa légèrement les sourcils en se retournant.
_ de quel droit... haussa-t-elle le ton alors que le jeune homme en tenue de plage agite un double des clés du domicile devant les yeux.
Elle le dévisagea. Que fit-il chez elle ? Enfin s'il a un des doubles tout s'explique : c'était Leah qui l'envoyait. Elle referma ses petites lèvres roses. Et se dirigea vers l'évier pour rincer son verre et sa tasse. Le jeune homme en short fleuri bleu blanc et au tee-shirt gris n'en resta pas là.
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Soeurs
Short Story"Aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie". Cette phrase résume bien les vies de Cathy et Ely. Elles ne se connaissaient pas. Jusqu'au jour où la police les convoque pour un interrogatoire. ©2017 Tous droits réservés