Aime-moi ... (TERMINÉ)

CHAPITRE 24

PDV LOUIS

2 semaines que je n'ai pas eu de ses nouvelles... 2 putains de semaines... que je la cherche désespérément... Personne ne veut me dire où elle se trouve... J'ai appelé encore et encore... Mais rien, la seule conversation qu'elle veut bien m'accorder est avec sa messagerie...

J'essaye une nouvelle fois en désespoir de cause. Messagerie direct. Tant pis, je laisse un dernier message  :

- Ophélia, je t'en prie rappelle-moi  ! Où es-tu  ? Je ne sais pas pourquoi je suis devenu un problème, mais je ne demande qu'à comprendre... Alors allume ce putain de téléphone et réponds à mes messages, s'il te plaît.

Menteur  ! Me crie ma conscience, bien sûr que je sais qu'elle a des raisons de m'en vouloir. Mais ces dernières se bousculent au portillon, du coup je ne sais pas laquelle désigner comme coupable.

Bon sang  ! Je pète les plombs... J'ai besoin de sortir de chez moi sinon je crois que je vais finir par tout casser.

J'attrape mon blouson avec précipitation et me dirige en trombe vers la sortie.

- Maria, je sors  ! Ne m'attendez pas pour dîner  !

Un silence pesant règne dans la voiture, je triture mes doigts jusqu'à en écorcher quelques uns. Mais qu'est-ce je vais pouvoir faire pour arranger la situation  ? Elle ne me laisse même pas l'approcher ou même lui parler...

Je réfléchis encore où peut bien se trouver la femme qui depuis deux semaines torture mes pensées. Très rapidement, j'avais écarté la capitale car la connaissant si elle avait voulu prendre le large, elle ne serait pas restée à Paris. La deuxième option était Chaverny, sa maison de campagne qu'elle aime tant, mais là non plus elle n'y était pas. Gustave m'avait certifié qu'elle ne se trouvait pas dans ces lieux. Alors où bordel  ?

Mes mains endolories viennent frotter énergétiquement mon visage ramolli par le manque de sommeil. Je n'arrivais même plus à dormir, tellement cette histoire me prend la tête... Je suis rongé par la culpabilité. Par ma faute, j'avais fini par la perdre encore... Mais est-ce définitif  ? Pitié mon dieu, dis-moi que non... Si elle revient, je ne tricherais plus, je ne mentirais plus, je deviendrais un honnête homme. Ramène-moi là  !

- Monsieur  ?

- Oui.

- Nous sommes arrivés.

Je tourne la tête pour me rendre compte que nous sommes déjà à destination. Je salue mon chauffeur et me dirige vers la seule personne qui peut encore m'apporter un peu de soutien puisque Ophélia est aux abonnées absentes.

Je rentre sans frapper, mon ras-le-bol est à son maximum... Oui je sais, on est loin de l'honnête homme mais je n'ai plus envie de faire des efforts. Toutes mes bonnes résolutions s'évaporent une à une.

Sans prendre la peine de dire bonjour non plus à mon hôte, je m'affale sur le canapé des Monmarsac où mon ami est déjà installé.

- Salut mec, t'en fais une tête  !

- Ouais c'est la merde... dis-je dépité.

- Ok. Des problèmes avec Ana  ?

- Non.

- Ophélia  ?

Rien qu'à entendre son nom j'ai envie de hurler. J'étouffe les cris qui s'échappent de ma bouche en me mordant le poing. Une fois calmé, je réponds  :

- Oui.

- Qu'est-ce qu'elle t'a encore fait celle là  ?

- Rien.