Moi: Je crois que t'es bipolaire.
Il ne répondit pas et se contenta de me descendre du lavabo et de se laver les mains.
Moi: Louis?
Louis: Je ne répondrais pas.
Moi: Et si c'était vrai?
Louis: Et si ça l'est, qu'est ce que ça fait?
Moi: C'est une maladie...
Il se retourna et m'attrapa le bras fortement.
Louis: Qu'est ce que j'en ai a foutre d'être malade hein? J'en ai totalement rien à faire! Je ne ferais rien de ma vie, rien. J'ai déjà tout gâcher!
Il me lâcha le bras et sortit de la salle de bain. Je poussai un long soupir avant de sortir à mon tour. Je dévalai les escaliers et vis Louis, adossé au mur, fumant une clope. Je m'approchai de lui et le regardai longuement.
Louis: Qu'est ce que t'as?
Moi: J'ai envie de fumer.
Louis: C'est pas bien de fumer tu sais?
Moi: Peu importe, je vais mourir dans 3 semaines alors, qu'est ce que ça peut faire?
Il me regarda de ses yeux bleus lagons.
Louis: Ne dis pas ça.
Moi: Pourquoi je ne le dirais pas, c'est la pure vérité.
Il baissa les yeux.
Louis: Oui...
Je m'adossai contre le mur également, à ses côtés. Il me tendit une cigarette et un briquet. A la vue de ce dernier, je frissonnai en regardant ma main entourée de bandage. Louis posa sa main sur mon épaule.
Louis: Arrête de penser à ça..
Moi: T'es sympa toi..
J'allumai la clope et la porta à ma bouche. Je pris une grande bouffée de fumée et la recrachait doucement. C'était fou le bien que ça me faisait. Je ne fumais pas normalement, ou très rarement. Quand je fumais c'était pour oublier les mauvaises choses et là, j'en avais plus que besoin. J'étais à bout, je n'en pouvais plus. Les larmes commencèrent à me monter aux yeux sans que je n'eusse pus les retenir. Elles dévalèrent le long de mes joues, rapidement. Je me laissai glisser le long du mur jusqu'à atterrir par terre. Je me recroquevillais en boule, pleurant toutes les larmes de mon corps. Je sentis Louis posé ses mains sur mes épaules et s'agenouiller devant moi. Il me releva doucement le visage et regarda mes yeux rempli de larmes. Il prit mon visage entre ses mains et essuya les gouttes sur mes joues à l'aide de ses pouces.
Louis: Arrête de pleurer, je t'en supplie..
Moi: Qu'est ce que ça peux te faire hein? Tu me fais du mal chaque jour! Tu vois tous ses bandages? Tu les vois? C'est de ta faute tout ça! Ma vie est un enfer par ta faute et après tu dis que je dois arrêter de pleurer?
Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras. J'avais la tête calée contre son torse chaud et il avait posé sa tête sur la mienne. Il me caressait doucement le dos et me murmurait quelque mots doux afin de me calmer. Je lui en voulais, je ne l'aimais pas, mais nous n'étions que tous les deux dans cette foutue maison, donc, il était la seule personne que je pouvais prendre dans mes bras pour me calmer, même si je le détestais au plus haut point. Il se leva et me porta tel une princesse jusqu'à ma chambre. Il me posa doucement sur le lit, me borda comme si j'étais un enfant et posa doucement ses lèvres sur mon front.
Louis: Dors un peu, ça te fera du bien..
Il commençait à partir mais je le rattrapais par le main.
Moi: Pars pas, je t'en prie.
Il me sourit avant de s'approcher de moi et de s'asseoir à mes côtés. Il caressa tendrement ma joue en esquissant un sourire. Je l'attrapai par le bras et le tirai fortement ce qui fit qu'il se retrouva couché à mes côtés, dans le lit.
Moi, d'un air innocent: J'ai pas fait exprès.
Il ria et me mit une petite pichenette sur le bout du nez.
Louis: J'ai pas fait exprès.
Je poussai un petit rire, tout a fait pitoyable, mais bon.
Louis: J'aime bien ton rire.
Moi: Alors fait en sorte de l'entendre plus souvent.
Je le vis baisser les yeux tristement.
Louis: Ne me fais pas sentir plus coupable que je ne le suis déjà...
Je m'approchai de lui et m'emmitouflai dans ses bras. Il parut choqué au départ puis resserra son étreinte sur moi. Je sentais son souffle dans mon cou, ses mains posées doucement sur mes hanches. Je me décalai de lui et pris un oreiller dans mes mains. Louis se redressa et me regarda d'un air énigmatique. Je lui lançai un sourire narquois avant de lui lancer le coussin en pleine face. Il me lança un regard genre trop choqué de la vie quoi. Je le vis prendre l'oreiller et le lancer. Et un coussin en pleine gueule, un! Je riais de plus belle, et c'était partit pour une bataille de polochons. On se lançait les oreillers en pleine face, j'ai faillis être K.O mais je résistais. J'en pouvais plus, j'avais plus de souffle, j'étais épuisée.
Moi, reprenant mon souffle: Louis... stop..
Il ria et commença à me chatouiller. Oh non, pas ça, tout mais pas ça. Je me débattais dans tous les sens, essayais de lui foutre des coups de pieds mais rien n'y faisait. Il s'arrêta enfin et me regarda tendrement. Je commençai à rougir, pas à cause de son regard, mais parce qu'il était à présent à califourchon sur moi. Une position plutôt embarrassante je dois dire.
Moi: Euuuh...