Chapitre 8

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Je lui souris avant de me lever pour partir. Louis m'attrapa la main pour m'en empêcher et entrelaça nos doigts ensembles. Je me retournai et le regardai. Il me tira le bras et m'approcha de lui. Puis tout à coup, il se stoppa. Il fixait un point, le regard dans le vide. Je vis ses pupilles grossirent à vu d'oeil, le noir recouvrait à présent presque tous ses yeux. C'était légèrementterrifiant tout de même.

Moi: Louis, t'es sur que ça va?

Il sortit de ses pensées et posa sur moi ses yeux rempli de haine. Ses pupilles étaient toujours étrangement dilatées. Il se leva et se mit debout face à moi en poussant une sorte de grognement. Ses lèvres étaient pincées et sa mâchoire contractée. Je reculai d'un pas, il commençait sérieusement à me faire peur.

Moi: Louis, calme toi...

Il n'était plus lui même, on aurait dit un animal enragé prêt à attaquer se proie. Je pris une grande respiration avant de me retourner et partir en courant. Dans l'état dans lequel il était, il était prêt à tout. Je me ruais vers les escaliers quand une douleur énorme me traversa le bras et je m'effondrai sur le sol. Je poussais un cri à l'instant où je vis un couteau planté dans mon bras. Le sang coulait à flot. Je posai ma main sur le manche du couteau, fermai les yeux très forts et me mordis la lèvre. Je tirai un coup sec et poussai un cri. Je balançai le couteau le plus loin possible de moi et essayai de me relever tant bien que mal malgré mon bras ensanglanté. Une fois debout, je commençais à marcher vers l'étage, à bout de force. J'avais perdu bien trop de sang ces derniers jours, il ne me restait que peu d'énergie. Louis arriva à mon niveau et posa sa main sur mon visage. Il me poussa fortement contre le mur et cogna ma tête le plus fort qu'il pouvait contre le béton. Je m'effondrais sur le sol tel une marionnette. Louis me mit des coups de pieds dans le ventre d'une force incommensurable. Il continuait et ne s'arrêtait pas. Je poussai des cris de douleurs. Du sang sortait de ma bouche à chaque coup de pied. Je voyais tout flou, j'étais dans un monde à part. Je le regardais avec des yeux suppliants, espérant qu'il arrête. J'avais de plus en plus de mal à respirer. Je vis Louis sortir un pistolet de sa poche et l'orienter vers ma tête. Les larmes coulaient délibérément sur mes joues, je ne pouvais les contenir. J'avalai difficilement ma salive et regardai Louis. Il avait toujours ses pupilles énormément dilatées. Je ne sais pas, on aurait dit qu'il était possédé. L'arme était toujours orientée vers mon visage. Je vis son doigt s'approcher de la gâchette puis, au dernier moment, il positionna le pistolet en direction de mes pieds et appuya sur la détente à deux reprises. Des cris, des pleurs. Je ne pouvais plus m'arrêter, la douleur était atroce, insupportable. Je vis Louis lâcher l'arme qui tomba à mes côtés et prendre un vase. Avant qu'il n'eut put me frapper avec ce dernier, j'attrapai le pistolet et appuyai sur la détente avant de perdre connaissance.

Je me réveillai couché dans un lit. Mes yeux s'ouvrirent très difficilement et ma respiration était très saccadée. Je regardai tout autour de moi, essayant de me souvenir ce qu'il c'était passé avant que je tombe dans les pommes. Puis tout me revint, le couteau, les coups de pieds, les coups de feu. Quelques larmes me montèrent aux yeux à la pensée de ces souvenirs macabres. Je me levai doucement et constatais grâce aux bandages qu'une des balles était arrivée dans le mollet de ma jambe gauche et l'autre dans mon genou droit. Je marchais doucement, m'aidant des murs pour pouvoir me déplacer. J'avais énormément de chance d'être encore en vie après tout ça. Je sortis de la chambre et regardai le couloir. Personne. Je marchai chancelante vers le chambre de Louis à l'autre bout du couloir. Arrivée devant, j'ouvris la porte et vis Louis, endormi paisiblement sur son lit, torse nu, les rayons du soleil éclairant doucement son corps de rêve. Je ne savais pas quoi faire, après ce qu'il avait fait. Je ne savais pas si je devais toujours me méfier, ne plus lui parler. Mais je gardais toujours au fond de moi cet espoir, l'espoir qu'il n'était pas lui même. Je m'approchai doucement et remarquai une blessure sur son épaule. Je l'avais donc touché en lui tirant dessus. Je m'assieds sur le lit, à ses côtés et l'observai des minutes durant. Je passai doucement ma main sur sa joue et Louis me l'attrapa d'un geste vif ce qui me fit sursauter. Il ouvrit les yeux et posa sur moi ses yeux bleus lagons. 

Louis: Comment tu vas?

Moi: Bien... je crois..

Louis: Je...j'ai...enfin..je....c'est..

Je posai un doigt sur ses lèvres, lui faisant signe de se taire. Il se leva et partit s'enfermer dans la salle de bain. Je m'approchai doucement de la porte et y colla mon oreille afin d'entendre ce qu'il y faisait. Je perçus des sanglots. Je fronçai les sourcils.

Moi: Louis, tu pleures?

Louis: Pars Hayden..

Moi: Louis, ouvre cette porte.

Louis: Non.

Moi: Louuuuuuuis!

Louis: J'arrive..

Il ouvrit la porte, ses yeux étaient rouges et gonflés. Je me jetai dans ses bras, sans trop réfléchir à ce que je faisais. Je n'aimais pas le voir pleurer, comme lui n'aimait pas voir des larmes sur mes joues non plus. Je me décollai de lui et pris son visage entre mes mains.

Moi: Louis, qu'est ce qu'il y a?

Louis: Promet moi une chose Hayden..

Moi: Laquelle?

Louis: Quand tu vois mes pupilles grossirent, pars, pars le plus loin possible. Je suis malade, je le sais, je ne vais pas bien dans ma tête, je le sais tout ça. Mais je t'en supplie, quand tu vois que je m'énerve comme ça, pars le plus loin possible, ne cherche pas à me raisonner, cours. Ne me laisse pas, ne me laisse pas te faire du mal, pas encore.. Promet moi que tu le feras Hayden..

J'avalais difficilement ma salive avant de pousser un long soupir.

Moi: C'est promit..

Louis: Et promet moi une autre chose..

Moi: Oui?

Louis: Promet moi que tu ne t'attacheras pas à moi.

Je sentis mes joues rougir. Je me balançais de gauche à droite tel une enfant.

Moi: Et si c'était trop tard?..

Il me regarda de ses yeux bleus lagons.

Louis: Hayden, tu n'avais pas le droit, tu ne devais pas..

Moi: Et toi?

Louis: Moi quoi?

Moi: Tu n'es pas un minimum attaché à moi peut être?

Until The End ~OraneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant