Chapitre 38

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Gustave était dans une colère noire. Sa fiancée, la femme qu'il aimait était allée voir un autre homme pour lui parler de ses doutes et cet autre homme n'était personne d'autre que son propre frère.

La jalousie qu'il éprouvait lui faisait tellement mal qu'il prétexta une grande fatigue pour regagner ses appartements.

Dans le couloir, les gardes et les domestiques le saluaient avec politesse et respect mais leur regard était différent. Il pu lire une forme de pitié dans les yeux d'une femme âgé probablement servante au château depuis des années.

Sans comprendre, il se dirigea dans sa chambre, et s'assit sur un divan face aux fenêtres.

Son répit ne fut de courte durée car sa mère ne tarda pas à faire irruption.

« Votre Majesté, un garde m'a laissé passer » dit-elle d'un ton qui ne valait rien qui n'aille.

Gustave se contenta de hocher la tête sans quitter les arbres dehors. Le vent soufflait si fort que les branches se pliaient et les feuilles fouettaient l'air dans un vacarme incessant. Il ne voulait qu'une chose : qu'on le laisse seul. Mais Victoria en avait décidé autrement et vint vers lui.

« - Je vous avais prévenu mon fils, cette idiote n'est pas faites pour vous ! Soupira-t-elle

-Mais de quoi parlez-vous ? S'étonna-t-il

-Enfin mon fils vous n'êtes pas au courant ?! Tout le palais ne parle plus que de ça ! »

Une heure plus tôt

Batiste ne comprenais pas le ton de son frère, qu'insinuait-il au juste ? Il n'était pas de ceux qui s'intéressent aux femmes déjà promise qui plus est à son propre frère. Il avait juste essayé de prouver à Adélie que Gustave était un homme bon qui ne voulait que son bonheur.

Mais les accusations du Souverain l'avait vexé au point où il souhaitait se venger .Gustave le prenait pour un goujat coureur de jupon déjà promis ? Alors il allait en être un et un vrai !

Il voulait se flageller pour avoir défendu son frère auprès de sa fiancée, il n'aurait rien du dire et laissé la Demoiselle voir d'elle-même à quel point le Roi de Vésan n'avait plus aucun cœur. Comment un pouvait-il prétendre aimer Adélie alors qu'il n'avait pas été capable de sauver leur sœur des griffes de ce monstre.

Il descendit prestement au boudoir et fit demander aux servantes de prévenir Adélie de sa venue.

Quelques instants plus tard, la jeune femme sortie de la mystérieuse pièce. Batiste l'a trouva très belle, son frère avait beaucoup de chance.

« Vous souhaitiez me parler Mon Sire ? » demanda-t-elle d'une voix cristalline

En guise de réponse, il lui présenta son bras qu'elle prit avec plaisir. Le jeune homme avait réussit à gagner la confiance de la jeune femme.

Ils ne discutèrent pas mais le silence était réconfortant. Une fois qu'il l'avait attiré dans la salle de jeu, il s'arrêta.

Adélie n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter cette pièce. Plusieurs tables étaient dispersées dans la salle et un bar trônait au fond sous des lustres grandiose. Plusieurs jeux de carte étaient soigneusement empilés sur les tables et quelques domestiques faisaient les poussières.

Soudain le jeune homme s'adressa à elle la faisant sursauter

« -Mon frère es un homme sans cœur et sans aucune vergogne, il n'hésitera pas à envoyer vos enfant et pourquoi pas même vous, à la merci d'autres hommes pour des raisons politiques plus grotesques les unes que les autres, siffla-t-il

-C...Comment ?

-Il n'est pas fait pour vous ma chère, il vous faut un homme vrai, un homme tendre et un homme qui saura prendre soin de vous... comme moi »

Batiste regretta immédiatement, la vengeance l'avait aveuglé au point de faire pareil bêtise. Son frère risquait de le faire exécuter s'il l'apprenait et vu le nombre de domestiques dans la pièce, les rumeurs ne tarderaient pas à remonter jusqu'au Roi. Mais cette fois ce ne seront plus de futiles bêtises inventé par les plus imaginatif, non il l'avait vraiment fait, il avait osé.

Adélie fut tellement surprise qu'elle ne réagit pas.

Il avait plaqué sa bouche avec tellement de hargne sur les lèvres de la jeune femme, qu'il s'en était presque blessé la chaire.

Les mains de Gustave tremblaient sur les accoudoirs du divan. Cela ne pouvait pas être vrai, c'était encore une des histoires farfelu imaginé par sa mère pour le séparé d'Adélie. Ils n'avaient pas pu faire cela pas alors que le mariage était prévu dans deux jours. Gustave priait pour que cette histoire ne soit que pur fable.


Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant