À Nos Difficiles Adieux

Chapitre Unique

Il avançait dans la rue. Le froid de Décembre le fit frissonner mais son esprit était ailleurs. Ses pensées était tourné vers lui et lui uniquement.

Il vivait cette passion tourbillonnante, qui faisait tourner les têtes. Ça le rendait dingue, complètement fou. Ça lui réchauffé le cœur, ça le faisait saigner. Ça le rendait triste, heureux. Ça l'effrayait, le faisait douter. 

Il était amoureux.

Il sortit ses doigts glacés de ses poches pour attraper son portable. Aucun nouveau message. Il soupira, son petit ami devait encore travailler. Il s'inquiétait pour lui, il travaillait beaucoup trop. Il enfonça rapidement ses mains dans les poches de son manteau, le froid le mordait douloureusement. Il hâta le pas pour pouvoir retrouver la chaleur de sa main et des bras de son homme.

Son esprit vagabonda. Il réfléchissait à la surprise qu'il pourrait faire pour l'anniversaire de son meilleur ami. Une grande fête ? Non, il serait gêné... Un cadeau très coûteux ? Non, ça le gênerait aussi... Une semaine de vacances pour lui et son petit ami ainsi que lui-même et le sien ? Un grand sourire se dessina sur ses lèvres gercées. Oui, il adorerait.

Une sonnerie rententit dans la rue. Enfin, se dit-il. Il attrapa son portable en riant doucement et décrocha.

"Allô ?

-T'es où ?!

-Je te manque tant que ça, mon cœur ?, le taquina t-il.

-Non.

-Vraiment ?, explosa t-il de rire.

-Bon, peut-être un petit peu... Hum, bref. Tu es là à quelle heure ? Je nous ai commandé des pizzas !

-Tu es le meilleur, mon amour. Je suis là dans 10 minutes.

-Je sais, je sais. Je me le répète chaque matins devant le miroir. A tout de suite, je t'aime.

-Idiot !"

Il raccrocha, un sourire béat collé au visage. Il était tellement amoureux de cet abruti. Peut-être était il lui même devenu un abruti à cause de cet homme qui lui faisait tourner la tête.

Il laissa ses pensées traînaient, flottaient et tourbillonaient sans chercher à les contrôler. Il n'aimait pas contrôler les choses, il préférait placer sa vie entre les mains de Monsieur le Destin. Cet homme parfois cruel, parfois tendre mais toujours surprenant. C'est cela qu'aimait le plus Jimin, sa vie était agréablement surprenante.

Il accéléra ses pas après le gargouillement de son ventre. Il enfonça son menton dans l'écharpe cousue main de sa grand mère. Il l'adorait alors il ne pouvait pas refuser ses cadeaux. Un sourire aparaissait sur ses lèvres gercées par le froid. Sa vie était parfaite.

Il inspira un grand coup en s'arrêtant au milieu de cette foule. Il se mit à rire aux éclats. La rue était bondée de personnes rentrant du travail. Les gens le bousculaient, se pressaient sans prendre le temps de s'arrêter pour admirer la neige tomber du ciel en dansant, mené par le vent.

Puis tout bascula quand ses yeux pétillants de bonheur croisèrent les siens où toute trace de bonheur avait déserté depuis des mois. Il s'arrêta à son tour devant lui, ses yeux vides se remplissaient de larmes. Il a maigri, pensa Jimin. Et cela lui brisait le coeur.

Il s'approcha lentement de lui. Ils étaient dans leur bulle, là où le temps semblait s'être arrêter. Ils se dévisageaient cherchant dans les yeux de l'autre les souvenirs de leur passé. Avec tristesse, Jimin remarqua qu'ils étaient plus présent dans ceux de son vis-à-vis que dans les siens.

"Hoseok...

-Jimin..."

Une larme roula sur sa joue en prononçant son prénom. Jimin en eut une boule dans la gorge. Son ton était tellement suppliant, rempli d'une tristesse sans nom où la raison était un coeur brisé.