𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 2 : Nina.
J'ai toujours eu se ressenti en arrivant dans cette ville que quelque chose de négatif allait m'arriver. On appelle ça un pressentiment. Malheureusement celui-ci était un mauvais et j'avais raison. J'ai commencé à étudier dans ce lycée au début d'année dernière et je crois que ce fut bel et bien la pire rentrée de toute ma vie. J'ai eu tous ses regards sur moi. Ses regards remplient de jugements, de moqueries. Je ne savais pas dans quel endroit je venais d'arriver mais, j'ai su que j'allais rapidement le regretter. Je n'étais pas prête à affronter cette dure réalité. La vie peut-être vraiment cruelle. Bien trop cruelle. Et j'allais faire la connaissance de ce monde.
Je m'arrête à mon casier et soupire. Ses putains de créatures ne me lâcheront jamais la grappe. Pourquoi des créatures ? Parce que ce ne sont pas des humains. Des humains ne peuvent pas être aussi cruel non ? Enfin, j'essayais de m'en convaincre. Je récupère quelques cahiers et livres et en déposent d'autres avant de verrouiller mon casier. Je me retourne et me prend un coup d'épaule en plein visage, me recollant de force aux casiers. Un cadenas s'enfonce dans mon dos créant en moi, une douleur effroyable. Je retiens un cri mais n'empêche pas la grimace d'apparaître sur mon visage. La personne rigole en me regardant puis continue son chemin avec ses amis. Tous des abrutis ici. C'est pas possible. Je me déplace dans le couloir pour rejoindre ma salle de cours sous les insultes des étudiants de diverses classes. La routine depuis mon inscription dans ce lycée.
" - Baleina, ta bouffée quoi ce matin ? "
" - Putain, regarde-moi cette clocharde. "
" - Toujours avec un haut à manche longue malgré cette chaleur épouvantable. "
Je marche encore plus vite et me dépêche de rentrer dans un couloir éloigné des salles de classes fréquentées, et qui à cette heure-ci, est pratiquement vide. J'avance tête baissée, jusqu'au moment où je tombe par terre dû à l'entre-choquement.
- Putain ! Tu peux pas faire gaffe la grosse ?!
Cette voix. Elle me donne des frissons de peur dans le dos ; celle de Cameron Dallas. Que dire de lui ? Il fait partie de l'équipe de basket du lycée. Il est populaire, lui et sa bande ce qui lui permet de faire ce qu'il veut et quand il le veut. C'est la première personne que j'ai rencontré à mon arrivée. Il n'était pas le même garçon qu'aujourd'hui. Il était lui-même. Le Cameron d'aujourd'hui est aveuglé par la popularité et influencé par ses amis.
Ce garçon, lorsqu'il est seul est quelqu'un de bien. Il est gentil, il est lui-même. Mais lorsqu'il est entouré de sa bande d'amis, il devient tout le contraire ; Méchant, moqueur, insultant, arrogant, narcissique, il prend les gens de haut et se sent le plus fort, le meilleur.C'est ce garçon-là qui appuie là où sa fait mal. Il sait s'y prendre pour humilier quelqu'un. Il connaît les points faibles des gens et il en joue.
Depuis la mort de mon frère et l'abandon de mon père, j'étais devenu fragile. Un rien ne me faisait pleurer. Je savais que les larmes n'était pas en lien avec ce qu'ils me faisaient subir. Mais j'avais ce besoin irrésistible de faire sortir les larmes de mon corps d'une quelconque manière. Ces larmes que je retiens depuis trop longtemps maintenant. Au fond, j'essaye de faire la fille forte mais ce n'est qu'une carapace. Je suis faible. Bien trop faible et sans défense. Je rassemble mes affaires qui sont éparpillées partout en bafouillant des excuses.
- Mais dis-moi, c'est quoi ces vêtements ? Tu t'es cru en hiver ? Demande-t'il d'une voix moqueuse.
Je baisse ma tête et regarde mes vêtements. Ce n'est qu'un tee-shirt à manche longue. Ce n'est pas comme si c'était un pull en laine, non plus. Et puis, qu'est-ce que sa peut bien lui faire ? Ce n'est pas à lui ou une autre personne de choisir comment je m'habille. Je roule des yeux à sa remarque mais ne réponds pas. Je n'en ai pas la force. Mais, je redoute surtout les représailles.
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🅂🄰🄳 🄶🄸🅁🄻 [ 𝗪𝗶𝘁𝗵 𝗢𝗹𝗱 𝗠𝗮𝗴𝗰𝗼𝗻 ] EN RÉÉCRITURE
FanfictionJe me souviens que j'ai toujours été cette fille qui avait en permanence la joie de vivre. Qui ne voyait que le côté positif des situations. Et surtout qui ne se laissait jamais abattre. J'avais toujours des personnes sur qui compter. Mon jumeau, me...