Chapitre IX: Une étoile empoisonné

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Le froid. J'avais froid. Je me levai difficilement, les membres engourdis. Le feu s'était éteint. Je le rallumai pour les autres. Puis je regardai le ciel. L'aube arrivera bientôt. Si le jour, la chaleur était insupportable, la nuit, le froid était glacial. Les autres se levèrent doucement. Nous mangions tous notre déjeuner quand je vis Névys attraper un fruit et croquer dedans. Je pris son fruit et l'envoyai à trois mètres. Mais trop tard.

-Hé! Mais qu'est-ce qu'il prend!

-Recraches! C'est du poison!

Sa mine se décomposa sur mes dernières paroles. Il s'éloigna rapidement et rejeta ce qu'il avait dans la bouche. Je m'approchai et lui tendis de l'eau pour qu'il se rince la bouche.

-Mais comment as-tu su? demanda-t-il perplexe.

-Le carnet. Elle a aussi écrit les fruits immangeables. La prochaine fois, avant de manger un fruit que nous n'avons pas cueillit, regarde dans le carnet.

Je voyais à son air qu'il avait honte. Au moins, nous avons évitez le pire. J'attrapai un fruit et croquai dedans. Hope et Névys partirent regarder les lieux. Pendant ce temps, les filles et moi rangions les affaires. Nous avions presque terminé quand j'entendis des cris.

-Une bête nous poursuit!

-Non une meute nous poursuit!

Je m'emparai de mon arc et encochai une flèche. Lyvia prépara ses cerceaux et Aéris arma ses arbalètes. Les garçons sortirent de derrière un rocher et coururent vers nous. Une meute de Loaks -des loups mutants- les poursuivaient. Je visai un des animaux et tirai. Ma flèche fendit l'air et alla se planter dans sa tête. Aéris tira sur un autre et celui-ci s'écroula. Lyvia envoya ses deux petits cerceaux et un autre s'effondra. Il n'en restait plus que trois. Hope arriva à notre hauteur, prit ses pistolets et tira. La bête reçut la balle en plein cœur. Il lança l'épée à Névys, celui-ci l'attrapa et l'enfonça dans le ventre du Loak qui avait sauté au-dessus de lui. Je visai le dernier. Il était bien plus gros que les autres. Je décochai ma flèche. Elle partit à vive allure et se planta dans sa poitrine. Mais il ne cilla pas. Hopa, Aéris et moi n'arrêtions pas de tirer sur lui. Mais il avançait toujours. On aurait dit qu'il absorbait les balles. La bête fonça sur Lyvia. Celle-ci commença à courir. Mais la bête la rattrapa. Névys sauta -par je ne sais quel moyen- sur le dos de l'animal. Il leva son épée et l'enfonça dans le cou du monstre. Celui-ci hurla à la mort. Il continua à courir sur quelques mètres puis se stoppa et s'effondra. Névys sauta juste avant et vint nous rejoindre.

-Mais comment avez-vous fait pour...

-On s'est approché d'un bébé Loak, il était si mignon...avoua Névys.

-Mais quelle idée! Les Loaks vivent en meute et détestent par-dessus tout que l'on touche à leur petits! Nous devrions partir. Un long chemin nous attend.

Tous approuvèrent. Nous placions les sacs dans les compartiments. Cette fois Hope prit les commandes et je me cramponnai à lui. Les motos rugirent et partirent à vive allure. Le Soleil commençait à se lever. Certains animaux courraient déjà. Depuis que nous étions exilés, j'avais remarqué que plus nous allions vers l'est, plus la végétation et la vie était présente. Les animaux n'étaient peut-être pas rares, mais ils restaient peu nombreux. Un ou deux nous coururent après. Mais ils abandonnèrent assez vite. Il est aussi vrai que les plantes se font plus nombreuses, mais elles restent petites et sèches. Je me demande si nous verrons un bel endroit couvert de végétation un jour. C'est alors que l'image de notre petite maison me revint. La reverrons-nous un jour, elle aussi? Je me souviens de chaque détail. Sa porte en acier, avec la petite fenêtre en son centre, d'où partaient une multitude de lignes bleues. Ses murs -en acier également- où l'on pouvait voir quelques lignes identiques à celles de la porte, ses fenêtres teintées et son toit plat où nous mangions le soir. L'intérieur n'était pas gris comme l'acier, mais blanc comme la pureté. Le canapé, la table, les meubles, tous étaient blancs. Une grande baie vitrée donnait sur l'étendue désertique qu'est la surface. Nos chambres et la salle de bain étaient à l'étage. Je me souviens de tout...cela prouve que je n'ai rien oublié et cela me rassure. J'espère retrouver une vie comme avant. Avec nos parents.

Un toussotement me tire de mes pensées. Ce n'est autre que celui de Névys.


Revival {Tome 1} {réécriture à venir}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant