Chapitre III

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Jack ne réussit à trouver le sommeil qu'après la 3ème nuit, c'est à dire la nuit du 5 au 6 février 1749. L'image du corbeau lui revenait sans cesse en tête... il ne pouvait s'en défaire; Le Corbeau ne l'avait pas effrayé, loin de la ; rien ne peut effrayer le docteur. Seulement il l'avait entraîné dans une rage folle. Il lui avait volé sa proie ! il la lui avait volé, à LUI, Le DOCTEUR !!! Il allait le regretter. Il ne s'était toujours pas décidé à ouvrir sa boutique depuis le 1er février et n'allait pas l'ouvrir aujourd'hui non plus. Au lieu de cela, il s'habilla, sorti rapidement, en mangeant un petit morceau de jambon puis alla directement chez l'apothicaire. Il n'était pas habillé en docteur, bien sûr, mais cela ne l'empêcherais pas de tuer. Ce serais la seule fois, après tout... il entra dans la boutique. Il n'y avait que 3 autres personnes ici. Il sortit alors de sous le pan de son manteau un pistolet. Peu de personnes savaient ce que c'était... Il l'avait dérobé à l'une de ses anciennes victimes. Un des hommes le regarda avec intérêt. Jack pointa l'arme vers lui et fit feu ; la bille de plomb vint le frapper entre les deux yeux et il s'effondra. Il rechargea alors l'arme en quelques secondes et tua à la suites les deux autres clients. Il la rechargea encore une fois puis vint appuyer le canon de l'arme contre la tempe du médecin. Il était aussi le Docteur après tout et savais ou frapper afin que le coup sois fatal. Il le regarda de ses petits yeux bleu froids et lui dit d'une voix rauque : "Donnez-moi vos poisons les plus puissants, dans des tubes à essais et étiquetez-les. Et surtout... faîtes vite..." Il lâcha alors le médecin mais laissa le canon de l'arme pointé sur lui. Le pauvre homme s'affaira sur ses étagères derrière lui et se retourna vers Jack avec 4 tubes à essais, étiquetés respectivement : amiante, ciguë, arsenic et cyanure. Jack souris puis appuya sur la détente. Ce serais dommage que des témoins restent en vie... Il rangea l'arme, s'éloigna rapidement de la boutique puis recommença à marcher normalement. Il n'avait cependant pas ressenti de plaisir à accomplir cet acte... Mais c'est parce qu'il était jack et non pas le Docteur. Il arriva chez lui puis étiqueta ses flacons d'éther également afin de ne pas confondre les produits. Après avoir fait cela, il descendit dans sa boutique et ouvrit la porte. Il était enfin calmé, et le Docteur aussi.Il avait retrouvé son calme habituel. Il ouvrit son carnet alors qu'il n'y avait pas de clients dans la boutique puis pris un de ses tranchets. Il s'ouvrit consciemment le bout de l'auriculaire, laissant une goutte pourpre se former sur le lame de l'outil. Il passa alors légèrement la lame sur son carnet et traça une ligne, barrant le nom du riche bourgeois d'une ligne d'un rouge sombre. Les autres noms étaient barrés à la plume, en noir. Il alla enfin retourner l'écriteau de sa boutique sur "ouvert". Le mois ennuyeux de jack commença donc le 6 février 1749.

24 février 1749. Ça avait été une journée épuisante pour jack : c'était la première fois qu'il recevait autant de clients en une seule journée : une famille de 6 personnes était venue le voir et le père avait offert à chacun des membres de la famille, lui compris, une remise à neuf complète de ses souliers. Tout ce travail pour une seule maison... "c'est décourageant...", dis jack pour lui-même. Il allait fermer boutique dans un quart d'heure pour ensuite monter s'endormir quand... un nouveau client entra. Encore un ! se dit jack. évidemment, son visage restait impassible. L'homme qui entrait dans la boutique rappelait vaguement quelqu'un à jack. Jeune, avec des cheveux noirs et courts... Il avait également un petit sourire arrogant. Jack s'en rendit alors compte : c'était Le Corbeau. Il lui ressemblait, d'après ses souvenirs tout du moins. Il était venu dans sa boutique, sans même s'en rendre compte ! C'était pour jack une chance en or. Heureusement qu'il savait parfaitement et mieux que quiconque contrôler ses expressions faciales ! Il s'en félicita lui-même. Le jeune homme s'avança comme si de rien était et jack le traitait comme un client de sa boutique. Lorsque l'homme partit, jack partit d'un rire dément. Cet oiseau de malheur allait regretter son acte ! Il aurait mieux-fait de rester dans l'ombre, comme il sait si bien le faire ! Corbeau, Corbeau, tu vas goûter à la surprise, à la terreur, à la souffrance et à la mort... Une heure plus tard, jack avait fini. Il alla à l'adresse que l'homme lui avait donné et déposa ses chaussures devant la porte, comme il semblait n'y avoir personne. On était le 24, la nuit était proche... Très proche... Jack était surexcité. Tout du moins, le Docteur l'était.

Le Docteur était de sortie. Il avait nettoyé son masque - oui, il était d'un caractère plutôt propre et maniaque ; sauf lors de son travail, bien-sûr.... - et enfilé tout son accoutrement. Il avait préparé ce meurtre depuis la visite du jeune homme : il avait observé la maison sous tous ses recoins, avait observé et noté les entrées et sorties de la proie... Et se rendait désormais chez elle. Il n'accordait que peu d'importance aux autres maisons ; leurs noms et adresses sont marqués dans le carnet, et s'il ne les tue pas cette nuit, ce sera une prochaine fois. Autant dire que leur destin est déjà scellé ! Le Docteur ouvre la porte qui était ouverte - aucune prudence, ce "Corbeau"... et entra. il distingua alors, à peine entré, une lumière provenant d'une pièce devant lui ainsi que l'ombre qu'elle projetait sur le sol. Le Docteur entra rapidement et silencieusement puis, d'un mouvement vif, se mit derrière le jeune qui se retrouvait, à peine une seconde après, le cou entouré d'une corde et un couteau pointé sur lui. L'homme, surpris, ne put réagir. Le Docteur lui enfonça le couteau dans la cuisse puis le retira pour l'enfoncer à nouveau dans la seconde cuisse. Il commença à déchiqueter les jambes de sa victimes de coups rapides.

L'homme hurlait de douleur et de terreur. Ses yeux étaient quasi-révulsés sous l'emprise de la douleur. C'est alors que Le Docteur pris une allumette, un morceau d'amadou et frotta le bout enduit de souffre contre l'amadou, produisant ainsi une flamme jaune qui éclaira son visage démentiel. Il passa la flamme sous les blessures de son patient afin d'éviter qu'il ne tombe dans l'évanouissement et ne souffre ainsi plus. De son démoniaque sourire, il versa de l'éther dans la bouche de son patient puis jeta l'allumette dans sa bouche. Il eu juste le temps de rapidement récupérer ses affaires et de sortir de la maison lorsqu'une détonation provint du salon. Il en avait déjà fait l'expérience avant : de l'éther mêlé à une flamme donne un résultat... explosif. Le Docteur rit, rit comme un dément. Comme un fou. Le Docteur reprit son souffle et s'esquiva rapidement et aisément dans la nuit lorsque l'incendie commença à prendre de l'ampleur. Personne ne le vit cette nuit-la... personne sauf Le Corbeau.

Perché sur une cheminé, ayant admiré et observé toute la scène, Le Corbeau avait aperçut l'intérêt que prêtait Jack à cet individu. Le Corbeau souleva alors son masque. Effectivement, Georges Hemen, la victime, ressemblait légèrement au Corbeau... mais lorsque l'on fait attention, on remarque bien qu'ils sont tout à fait différents. Le Corbeau rit et son animal se posa sur son épaule. Il s'amusait avec Jack, il s' amusait beaucoup... et il allait lui faire une surprise. Le Corbeau sourit et, à son tour, rentra chez lui.

Le DocteurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant